Koudougou : L’ONG AES/Burkina lance un projet de prise en charge des enfants vulnérables du fait de la migration
Lefaso.net
La ville de Koudougou a accueilli, le jeudi 26 janvier 2023, le lancement du projet « Protect the left behind by migration », qui signifie « protéger les enfants laissés-pour-compte par la migration ». Cette activité de l’ONG Action pour l’enfance et la santé au Burkina Faso (AES/Burkina) avait pour objectif d’informer l’opinion du démarrage dudit projet.
Promouvoir une amélioration durable des conditions de vie et offrir de meilleures perspectives d’avenir aux enfants, aux jeunes, aux femmes et aux autres groupes vulnérables au Burkina ; telle est la mission que l’ONG AES/Burkina s’est fixée. En effet, Action pour l’enfance et la santé au Burkina Faso (AES/Burkina) est une ONG nationale à but non-lucratif, créée en 2001 et dont la vision est la réalisation d’un monde de solidarité et d’équité qui garantit et protège les droits des groupes vulnérables. Ainsi, tenant compte des résultats de l’étude sur la Migration pour le développement et l’égalité (MIDEQ) réalisée au Burkina par l’Institut supérieur des sciences de la population (ISSP), l’ONG a mis en place un projet dénommé « Protect the left behind by migration ».
Au cours de la cérémonie de lancement, Odette Bationo /Meda, directrice régionale du genre et de la famille du Centre-Ouest, a, dans son discours d’ouverture, salué l’initiative et s’est réjouie de l’importance accordée à la prise en charge des enfants vulnérables du fait de la migration. Pour elle, c’est un projet qui entre en droite ligne de la mission assignée à son ministère. « Quand on regarde les objectifs visés par ce projet qui cherche à faire valoir les droits des enfants laissés-pour-compte à travers l’éducation, la santé, la formation professionnelle, nous ne pouvons que souhaiter bon vent à ce projet », a-t-elle estimé.
Pour sa part, le Dr Hubert B. Dabiré, enseignant-chercheur à l’Institut supérieur des sciences de la population (ISSP) de l’université Joseph-Ki-Zerbo, et responsable du projet MIDEQ, a salué l’AES/Burkina pour la qualité de son projet. A l’entendre, c’est à travers un appel à projets lancé par l’ISSP que le projet de l’ONG a pu être retenu. « Nous menions une activité sur les migrations et particulièrement les enfants impactés par ces migrations. De ce fait, nous avons exceptionnellement reçu un peu de fonds pour pouvoir mettre en application les résultats de nos recherches, et c’est suite à cela qu’on a lancé un appel, et l’AES/Burkina a eu le projet », fait-il savoir.
Le projet « Protect the left behind by migration » a une durée d’un an (décembre 2022-novembre 2023) et s’exécutera dans la région du Centre-Ouest, précisément dans les communes de Poa, Ramongo, Sabou, Sourgou et Kokologo.
Et la directrice des programmes de l’AES/Burkina, Harirata Seone, d’ajouter que l’objectif général du projet est de contribuer à réduire les inégalités dans l’enfance, liées aux migrations sud-sud dans le Centre-Ouest. Selon elle, 41% des enfants "left behind" sont enregistrés dans la région du Centre-Ouest, suivie de la région du Sud-Ouest.
Et cela est dû aux migrations sud-sud, c’est-à-dire la migration Burkina-Côte d’Ivoire. « Selon les études de l’ISSP, il ressort que beaucoup d’enfants font des tâches ménagères au détriment de leur éducation. Donc c’est vraiment de sensibiliser les parents sur les droits des enfants et de leur montrer l’importance de la scolarisation de ces enfants et leur maintien à l’école. Cinquante parents et tuteurs seront sensibilisés à la protection des left behind. Cent left behind seront outillés sur leurs droits dont le renforcement des compétences de dix de plus de 16 ans aux métiers », a annoncé Harirata Seone.
Prince Omar
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