Après « En attendant la femme du Sud », Dozoss revient sur la scène musicale avec un album de huit titres intitulé « Terre de nos pères ».
L’artiste, à travers cette œuvre, plonge les mélomanes dans leurs racines profondes pour redonner goût aux valeurs culturelles qui se meurent. Il réaffirme par ailleurs son attachement à la terre qui l’a vu naître et grandir, et entend contribuer à la valorisation de la culture burkinabè.

L’artiste entend créer un staff beaucoup dynamique pour mieux se faire connaître dans sa localité, comme partout ailleurs.

« Cet album parle des terriens. Les terriens, ce sont les patriotes qui défendent la terre. Eux le savent ; c’est la seule chose qu’on a et il faut défendre à tout prix. Il faut la valoriser car c’est de là que naîtra la source d’énergie dont nous avons besoin pour défendre notre pays », a-t-il laissé entendre.
La cérémonie a aussi connu la présentation officielle du clip d’un des titres-phares de l’album qui est « Baa koni lol » (Les masques sont sortis).

Une vue des images du clip rendant hommage aux masques.

Plusieurs difficultés ont émaillé la réalisation de ce clip. « D’abord, il faut noter la distance et le manque de studio. Je suis à Dédougou et chaque fois, il fallait venir à Ouagadougou pour enregistrer. Ensuite, la réalisation de ce clip a pratiquement pris une année. En fait, la tradition, quand tu y fonces, ça demande beaucoup de stratégies et de manières de se comporter. Il y avait par exemple un problème avec l’obtention des images pour le clip qui est dédié aux masques. Vu le caractère sacré des masques, c’était un peu difficile. Du coup, nous avons finalement eu les images avec l’ASMA (Association pour la sauvegarde des masques). L’autre souci concerne les difficultés de production », rappelle-t-il.

Une vue des journalistes présents à la dédicace de l’album.

Dozoss est originaire de la province du Mouhoun. Inspiré dès l’enfance par les différentes chorales de la province de Ouakar, il s’est vite mis à jouer aux instruments du terroir bwa tels que le kankan, le balafon et surtout le thianhoun. Ce dernier l’accompagne d’ailleurs dans sa carrière musicale et est à la base de son style musicale dénommé le bazinkou flow. Il s’est déjà produit sur de grandes scènes musicales telles que les Nuits atypiques de Koudougou (NAK), les Récréâtrales, etc.

Erwan Compaoré
Lefaso.net