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Théâtre au Burkina : Un séminaire national pour faire l’état des lieux dans un contexte marqué par l’insécurité

Publié le dimanche 27 mars 2022 à 11h00min

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Théâtre au Burkina : Un séminaire national pour faire l’état des lieux dans un contexte marqué par l’insécurité

La Fédération nationale de théâtre du Burkina (FENATHEB) a organisé un séminaire national, les 25 et 26 mars 2022. Cette rencontre visait à dresser un diagnostic des difficultés que les praticiens de ce métier rencontrent, afin de proposer des solutions à même de permettre aux dramaturges de pouvoir s’exprimer en dépit de la crise sécuritaire que traverse le pays.

La crise sécuritaire que connaît le Burkina Faso n’est pas sans conséquences pour les activités théâtrales. En prélude à la Journée mondiale du théâtre célébrée le 27 mars de chaque année, la Fédération nationale de théâtre du Burkina (FENATHEB) a tenu un séminaire national, du 25 au 26 mars 2022, à Ouagadougou. Cette rencontre de 48 heures de la faitière regroupant les praticiens du théâtre avait pour objectif de mener des réflexions « approfondies » afin de dresser l’état des lieux et les défis du métier. Il s’agissait en outre de rechercher des solutions concrètes et de faire des recommandations d’actions possibles dans le domaine, dans un contexte marqué par une crise sécuritaire sans précédent au Burkina Faso.

Pour le président de la FENATHEB, Paul Zoungrana, ce n’est pas la première fois que la faitière tient une telle activité. C’est une façon de célébrer la Journée mondiale du théâtre. Cette célébration ne devrait pas être que festive. A l’en croire, ce sont des moments de réflexion, de consolidation des acquis et surtout l’occasion de s’appesantir sur les difficultés que rencontrent les praticiens de ce métier. « Cette année, nous nous préoccupons de la situation de crise sécuritaire qui touche la plupart des régions de notre pays, toute chose qui impacte notre métier dans sa pratique », a-t-il soutenu.

Le président de la FENATHEB, Paul Zoungrana, a souligné que cette activité entre dans le cadre de la commémoration de la Journée mondiale du théâtre.

Pour cela, Paul Zoungrana a précisé qu’ils se font accompagner par des personnes ressources imprégnées des questions de théâtre mais aussi de sécurité. Ces personnes, a-t-il indiqué, aideront à trouver des solutions pour que le métier puisse contribuer de façon résiliente à apaiser la situation sécuritaire au Burkina Faso. « Nos attentes à l’issue de ce séminaire sont grandes. C’est d’avoir des conclusions efficientes qui permettront aux acteurs des régions impactées par le terrorisme de pouvoir continuer à exister et que le théâtre continue à jouer son rôle d’apaisement des tensions », a-t-il espéré.

La désignation des représentants à l’Assemblée législative de transition (ALT) a fait couler beaucoup d’encre et de salive. Se prononçant sur cette question, Paul Zoungrana a déclaré que c’est une « aberration » que de dire que la FENATEB ne fait pas partie de la Confédération nationale de la culture. « Puisqu’on ne peut pas parler de Confédération de la culture, sans le théâtre. Nous nous considérons comme membre à part entière, car nous constituons une discipline importante de la confédération », a-t-il lâché, avant de fonder l’espoir que très prochainement, des assises permettent de prendre en compte toutes les faitières.

Le coordinateur du théâtre dans la région de l’Est, Souleymane Sawadogo, propose déjà du théâtre radiophonique en attendant que la situation sécuritaire s’améliore

Des praticiens du théâtre de Fada N’Gourma (Est), de Gorom-Gorom (Sahel), de Kongoussi (Centre-Nord) et de Ouahigouya (Nord) ont été invités à prendre part à cette « importante » rencontre. De l’avis de Souleymane Sawadogo, coordinateur du théâtre dans la région de l’Est, cette initiative vient à point nommé. « C’est l’occasion pour nous de nous exprimer. Ceux qui sont loin de nous vont pouvoir mieux nous entendre et savoir ce que nous vivons réellement dans nos régions impactées par le terrorisme », a-t-il laissé entendre.

Il n’y a pas que cela. « Nous comptons aussi faire des propositions. Je pense qu’à l’issue de ce séminaire, nous sortirons de bonnes recommandations pour relancer le théâtre dans notre région en particulier, et dans les autres régions touchées par le terrorisme », a souhaité Souleymane Sawadogo.

Obissa Juste MIEN
Lefaso.net

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