Ecole burkinabè des affaires : Des étudiants se penchent sur la fourniture locale des biens et services aux sociétés minières
Des étudiants en master de l’Ecole burkinabè des affaires ont initié une conférence publique, le mercredi 16 mars 2021, à Ouagadougou. Cette conférence, qui entre dans le cadre de l’exercice académique, a eu pour thème « Fourniture locale des biens et services aux sociétés minières : vulgarisation des textes et rôle des acteurs dans la mise en œuvre et l’amélioration continue ».
Une étude a montré que près de 450 milliards de francs CFA sont investis chaque année dans l’achat de biens et services pour le fonctionnement des mines au Burkina Faso. Mais seulement 15% de cette somme est captée par les entreprises locales, d’où la mise en œuvre de textes pour permettre de renforcer les capacités de nos entreprises locales. La conférence publique de ce 16 mars, dont le thème est « Fourniture locale des biens et services aux sociétés minières : vulgarisation des textes et rôle des acteurs dans la mise en œuvre et l’amélioration continue », s’inscrit dans cette dynamique.
- Cette activité s’inscrit dans le cadre de l’exercice académique selon le coordonnateur de la conférence publique, Bamyam Jacob Bonaventure Tarpaga.
Cette activité d’étudiants en master Supply Chain et Achat de l’Ecole burkinabè des affaires, est un exercice académique. A en croire le coordonnateur général de l’activité, Bamyam Jacob Bonaventure Tarpaga, c’est une obligation pour chaque groupe d’organiser une conférence publique. « Nous avons choisi le thème sur le contenu local, un thème d’actualité qui comporte beaucoup d’enjeux », a-t-il expliqué.
Avant cette activité, a-t-il précisé, des travaux préparatoires se sont tenus. Pour la présente conférence publique, les principaux acteurs, notamment la Chambre des mines, l’Association des fournisseurs des mines, le ministère des Mines, ont été sollicités afin que le débat soit ouvert et constructif, foi de M. Tarpaga. Parce que, selon lui, au-delà d’imposer une certaine cotation aux sociétés minières, il faut s’assurer que les entreprises locales répondent aux exigences en termes de qualité, de délais et de coûts.
- Le parrain Toussaint Bamouni s’est dit doublement heureux d’accompagner les étudiants et de voir la mobilisation de ce jour
Cette activité des impétrants en master de l’Ecole burkinabè des affaires a été parrainée par le directeur exécutif de la Chambre des mines, Toussaint Bamouni. Il dit avoir accepté, avec plaisir, d’accompagner cette conférence publique.
D’après lui, la Chambre des mines travaille depuis plus de dix ans sur la thématique de la fourniture locale des biens et services. « Nous sommes heureux aujourd’hui que cette thématique soit prise à bras-le-corps par l’Etat à travers un décret pour la mise en œuvre de ce contenu local. Nous sommes heureux d’accompagner les étudiants et heureux de voir la mobilisation en moins d’une semaine », s’est réjoui M. Bamouni.
- Les participants sont composés d’étudiants et de professionnels des mines
Il a soutenu qu’avant la mise en place des ces textes, les sociétés minières menaient des actions allant dans le sens de la Responsabilité sociale des entreprises (RSE). C’est donc dans l’intérêt des compagnies minières, a-t-il poursuivi, que ce contenu local soit mis en œuvre parce que cela va leur permettre de réduire leurs dépenses.
Obissa Juste MIEN
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 19 mars 2022 à 08:56, par TANGA En réponse à : Mines au Burkina : Seuls 15% des 450 milliards FCFA investis chaque année dans l’achat de biens et services sont captés par les entreprises locales
La question pour le commun des Burkinabè c’est :
Ppourquoi le pays a plus de problèmes depuis l’avènement des mines
Pourquoi des habitants déplacés à cause des mines vivent mal alors que avant, ils se débrouillent vivant au dessus de l’or sans l’exploiter
Ppourquoi, pourquoi ....pourquoi....?
Quelqu’un peut il répondre ?
Le 19 mars 2022 à 18:37, par jan jan En réponse à : Mines au Burkina : Seuls 15% des 450 milliards FCFA investis chaque année dans l’achat de biens et services sont captés par les entreprises locales
@Tanga, bonnes questions, il faut ajouter aussi pourquoi en Afrik noire, a-t-on toujours besoin des entreprises occidentales, c’est a dire du blanc pour exploiter nos richesses minières ? Eux, les blancs n’ont jamais eux recours à des africains ou d’autres blancs pour exploiter leurs richesses minières sur leur sol.
2. Le 19 mars 2022 à 10:10, par Gomlaley En réponse à : Mines au Burkina : Seuls 15% des 450 milliards FCFA investis chaque année dans l’achat de biens et services sont captés par les entreprises locales
Sous d’autres cieux , les textes sont pris de manière à ce que les entreprises minières travaillent en premier lieu avec les entreprises locales en aidant ces entreprises locales a répondre aux exigences en termes de qualité, de délais et de coûts.
Le 19 mars 2022 à 15:51, par Substance Grise En réponse à : Mines au Burkina : Seuls 15% des 450 milliards FCFA investis chaque année dans l’achat de biens et services sont captés par les entreprises locales
Il est temps de voir réellement si notre CCIBF défend réellement les intérêts du secteur privé local burkinabè
Nous connaissons bien l’histoire des chambres de commerce créées par la France dans ses colonies
Malheureusement elles sont restées sous le contrôle de la France à travers ses multinationales en Afrique tout en plaçant des présidents locaux comme vallets locaux organisés par des gouvernants à la solde de cette même France
Voilà pourquoi le secteur privé local peine à decoller pour développer nos pays
Le problème évoqué ici ne concerne pas seulement le secteur minier mais tous les autres secteurs de l’économie
On y reviendra
Rien n’est possible sans courage
Acceptons nous assumer pour avoir une voix dans ce monde