LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Avec de la persévérance et de l’endurance, nous pouvons obtenir tout ce que nous voulons.” Mike Tyson

Biotechnologie et biosécurité : Des parlementaires s’imprègnent de la question

Publié le jeudi 24 mai 2018 à 12h05min

PARTAGER :                          
Biotechnologie et biosécurité : Des parlementaires s’imprègnent de la question

Le Forum ouvert sur la biotechnologie agricole section du Burkina Faso (OFAB Burkina Faso) a organisé une session d’information et de sensibilisation à la biotechnologie et à la biosécurité au profit d’une trentaine de parlementaires burkinabè. C’était ce mercredi 23 mai 2018 à Ouagadougou.

Les biotechnologies et surtout leur application dans l’agriculture et la santé ont mauvaise presse auprès des populations. Et ce, du fait des informations souvent contradictoires, mais aussi des mythes et des mauvaises perceptions qui apportent leur lot de confusions et entretiennent la peur. C’est pour donner la bonne information aux parlementaires que l’OFAB-Burkina Faso a initié cette session d’information et de sensibilisation à leur profit. Ils ont ainsi été sensibilisés aux biotechnologies agricoles, à la contribution de la biotechnologie dans le domaine de la santé, notamment le cas des moustiques génétiquement modifiés, ainsi qu’à la biosécurité et au système de biosécurité adopté par le Burkina Faso à travers trois présentations. Ce système de biosécurité est d’ailleurs considéré comme l’un des plus performants en Afrique, après celui de l’Afrique du Sud.

En effet, le Burkina Faso est l’un des premiers de l’Afrique à adopter les biotechnologies agricoles et à s’être doté d’un système national de biosécurité, avec notamment le coton Bt et actuellement les recherches en cours sur le niébé. À en croire le secrétaire d’Etat chargé de la recherche scientifique et de l’innovation, Dr Urbain Ibrahim Coulidiati, l’application et l’utilisation sécurisées des biotechnologies modernes dans l’agriculture peuvent permettre au Burkina Faso d’améliorer le bien-être des populations et de booster la croissance économique du pays, tout en contribuant à l’atteinte de la sécuritaire alimentaire. Surtout que dans l’agriculture, l’on est de plus en plus confronté à la résistance des parasites qui attaquent les cultures.

En matière de santé, la biosécurité peut également avoir de nombreuses applications. Au Burkina Faso des chercheurs de l’Institut de recherche en sciences de la santé (IRSS) travaillent sur des moustiques génétiquement modifiés en vue d’appuyer efficacement la lutte contre le paludisme.

Selon le Dr Abdoulaye Diabaté, chercheur à l’IRSS, il n’y a pas lieu de nourrir des craintes sur l’utilisation éventuelle de ces moustiques génétiquement modifiés, parce que l’Agence nationale de biosécurité veille au grain et la question des risques est prise au sérieux dans la recherche. « Même si la science avance aujourd’hui et que nous avons des doutes sur quoi que ce soit ou que les aspects régulation ou engagement avec les parties prenantes ne sont pas réglés, nous n’allons pas prendre de risque. Au sein du projet, nous faisons extrêmement attention à tous ces différents aspects, et nous progressons pas à pas, pour nous assurer que nous avons des réponses adéquates à tout ce qu’il y a comme risques potentiels qui peuvent être liés à l’utilisation de cette technologie », rassure-t-il.

C’est donc des parlementaires mieux informés sur les biotechnologies et la biosécurité qui sont sortis de cette session de sensibilisation. Elle va visiblement éclairer leur processus de prise de décisions en matière d’application des biotechnologies à l’agriculture et à la santé.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 24 mai 2018 à 17:32, par un patriote En réponse à : Biotechnologie et biosécurité : Des parlementaires s’imprègnent de la question

    ça y est l’OFAB fait sa super pub pour les moustiques génétiquement modifiés et pour une bonne cure de désinformation. L’OFAB ne donne pas l’information juste sur les OGM. c’est regrettable car ce sont les mêmes chercheurs responsables du fiasco avec le coton Bt. Que dire de l’ANB complice de cet état de fait ? c’est lamentable et pitoyable d’avoir des chercheurs à la solde des Bill Gattes et des Monsanto. L’ANB n’est pas transparente. Il suffit de visiter son site web avec très peu de contenu pour informer de manière transparente le peuple burkinabè. A la rubrique publications : rien ! Les autorisations ne sont pas mises en ligne : cas du moustique génétiquement modifié, etc. Vous ne remplissez pas votre rôle d’information.
    Le Dr Urbain Ibrahim Coulidiati dit "...Surtout que dans l’agriculture, l’on est de plus en plus confronté à la résistance des parasites qui attaquent les cultures". OUI sauf que c’est la même chose avec les cultures génétiquement modifiés et les dites mauvaises herbes deviennent résistantes au Roundup avec les cultures RR ! Heureusement, des acteurs comme le Collectif Citoyen pour l’Agro-Ecologie sont là pour tirer la sonnette d’alarme sur les OGM et de mettre le débat sur la place publique.

  • Le 24 mai 2018 à 22:35, par Opinion plurielle En réponse à : Biotechnologie et biosécurité : Des parlementaires s’imprègnent de la question

    Je n’y connais pas grand chose, mais je suis tout de même plus partisan de ce que la nature assure les mutations nécessaires, mais pas cet individu appelé HOMME trop prétentieux, trop égoiste.
    Trop de risques peu maitrisés par ces "faux scientifiques". je m’excuse pour le ton mais c’est ainsi ma nature ! ! ! !

  • Le 25 mai 2018 à 09:22, par Sid yaa Nongo En réponse à : Biotechnologie et biosécurité : Des parlementaires s’imprègnent de la question

    De grâce chers chercheurs,épargnez nous de vos tentatives trop risquées.S’il vous plait ne vous laisser pas seduire par des multinationales qui ne cherchent que des gains pecuniers au peril de la santé de nos chères populations.Nous n,avons pas besoin de ces manipulations genetiques aux consequences imprevisibles dans notre pays.
    Je pense que nos chers honorables sauront faire la bonne lecture.Nous de la societé civile rejetons catégoriquement les OGM et assimilés comme les Moustiques Genetiquement modifiés et nous sommes en rang serré pour donner de la voix.
    La plante artemesia par exemple est une excellente trouvaille contre le palu et nos braves chercheurs gagneront à y s’investir.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique