Ce sont des chants de bienvenue qui ont accueilli les femmes de la LONAB venues rendre visite aux pensionnaires de la Fondation Rama. Avec elles, des sacs de maïs, de riz, de l’huile, du savon et des pagnes pour un tant soit peu soulager les pensionnaires de la Fondation.

Ce don d’une valeur d’un peu plus d’un million de F CFA a été accueilli avec joie par la coordonnatrice de la Fondation et les pensionnaires qui n’avaient qu’un seul mot à la bouche, « merci ». « Ce geste de nos sœurs de la LONAB nous va droit au cœur. Vraiment les mots me manquent ce matin pour exprimer cela. Tout ce qu’on peut dire, c’est un grand merci. Que le Tout-Puissant leur donne toujours la santé et longue vie pour qu’elles continuent de venir en aide à ces femmes. Au nom de tous les pensionnaires et de mes collaborateurs, nous disons un grand merci aux femmes de la LONAB », s’est réjouie Mme Rasmata Kabré, coordonnatrice de la Fondation Rama d’aide aux femmes victimes de la fistule obstétricale.

Mme Mariam Sow, représentante des femmes de la LONAB a pour sa part souligné que ses collègues et elles ont voulu témoigner leur solidarité aux femmes victimes de fistules obstétricales à l’occasion de la journée internationale de la femme célébrée chaque 8 mars. « Nous avons conjugué nos efforts pour pouvoir apporter un petit réconfort pour qu’elles puissent passer un agréable 8 mars. »

Une occasion pour les femmes de la LONAB d’en apprendre un peu plus sur ce centre et sur le soutien que la Fondation Rama apporte aux femmes victimes de fistules obstétricales. En effet, les femmes pensionnaires de la Fondation ont toutes plus ou moins la même histoire.

Victimes de fistule obstétricale suite à un accouchement qui s’est mal passé, elles sont pour la plupart rejetées par leurs familles à cause de leur incontinence et souffrent en silence. Et c’est par les médias ou le bouche-à-oreilles qu’elles entendent parler de la Fondation Rama et s’y rendent.

C’est ainsi que d’une quarantaine de pensionnaires en 2007, la Fondation RAMA reçoit de nos jours, environ 250 à 300 femmes par an. Elles y sont logées, nourries et bénéficient de soins avec le soutien de bonnes volontés qui prennent souvent en charge les frais des interventions chirurgicales. C’est ainsi que certaines femmes bénéficient souvent de plus d’une dizaine d’interventions chirurgicales avant de recouvrer la santé. D’autres sont même évacuées hors du Burkina Faso pour recevoir les soins appropriés.

Entre autres difficultés dans la prise en charge de ces femmes marginalisées, souligne Mme Kabré, la coordonnatrice de la Fondation Rama, le nombre insuffisant de dortoirs, le manque d’eau, de vêtements pour les pensionnaires, mais aussi souvent de vivres. Elle a donc saisi l’occasion de cette cérémonie de remise de dons pour lancer un appel aux bonnes volontés afin qu’elles continuent de venir en aide à la Fondation Rama et à ces femmes souffrant de fistules obstétricales.

Justine Bonkoungou (Stagiaire)
Lefaso.net