Ils soutiennent que le syndicat cultive de la désinformation autour de la filière.

"Les responsables du Syndicat national des travailleurs de l’agropastoral (SYNTAP) font du divertissement autour de la filière coton". Telle est la réponse de l’Union nationale des producteurs de coton du Burkina (UNPCB) et des sociétés cotonnières (SOFITEX), SOCOMA, Faso Coton) aux allégations "mensongères et tendancieuses" formulées à leur endroit par le SYNTAP lors d’une conférence de presse le 2 mai 2005. Pour les dirigeants des structures de l’or blanc, ce syndicat est loin de représenter les cotonculteurs car ses membres ne constituent pas un exemple pour la promotion de la filière. "Le président du SYNTAP Ousmane Tiendrebéogo n’est pas producteur de coton.

Il n’appartient à aucun groupement de producteurs de coton (GPC)", a soutenu François Tani, vice-président de l’UNPCB. Accusée de collusion avec les sociétés cotonnières pour exploiter les cotonculteurs avec la question de l’or blanc, l’Union répond qu’elle n’est inféodée à aucune structure.

Son président, François Traoré affirme que son organisation est victime de ses performances. "On ne peut vouloir détruire que ce qui est bien. Les cotonculteurs ont décidé de ne plus travailler pour d’autres filières, ils ont créé l’UNPCB. Notre union a rompu avec les anciens systèmes axés sur la médiocrité.

La transparence a permis d’atteindre des résultats jamais égalés dans la filière", a-t-il indiqué. Pour le premier responsable de l’UNPCB, les responsables du SYNTAP ne respectent pas la nation burkinabè car ils auraient remis en cause les propos du Premier ministre sur le dossier coton.

Interpellé sur la réaction tardive de l’Union alors que les allégations du SYNTAP avaient été évoquées à Manga lors de l’Assemblée générale des cotonculteurs, M. Traoré a souligné que les critiques du Syndicat n’ont jamais constitué une préoccupation pour les producteurs de l’or blanc.

Selon le président, ceux qui l’accusent de gestion opaque n’ont aucune information sur son Union parce qu’ils ne sont pas des contonculteurs. "Le SYNTAP cultive de la désinformation autour de l’évaluation et du conditionnement du coton graine, la mouche blanche, le mauvais engrais " a déclaré Boureima Sanou coordonnateur de l’UNPCB. Le chef du service suivi évaluation de la SOFITEX, Ousmane Ouédraogo a relevé qu’une mauvaise production ne dépend pas seulement de la semence.

Aussi, il estime que le SYNTAP fait preuve de mauvaise foi en avançant que la campagne prochaine sera compromise car les semences sont pourries. Les responsables des sociétés cotonnières interviendront pour signifier qu’ils mènent leurs activités d’égrenage dans un souci d’entraide et de collaboration.

Ali Compaoré de SOCOMA, Daouda Traoré de Faso Coton et Ousmane Ouédraogo de la SOFITEX ont rappelé que leurs campagnes œuvrent en partenariat avec les cotonculteurs pour atteindre un objectif commun : " promouvoir le monde rural et accroître la production cotonnière au Burkina Faso".

Jolivet Emmaüs
Sidwaya