Tout est parti d’une idée qui trouve sa justification dans la volonté de donner de l’eau et de l’électricité aux communautés modestes en Afrique. L’idée ainsi dite est née de la visite du calife, chef suprême de la communauté Ahmaddiyya, au Burkina Faso. Le projet a débuté en 2009. Tous les aspects techniques et scientifiques ont été assurés par l’International Association of Ahmadi Architects and Engineers (IAAAE) qui a réduit le coût du projet qui aurait pu dépasser les 75 000 000 de F CFA qu’il a engloutis, les ingénieurs y ayant travaillé par bénévolat. Le travail a commencé par une prospection de la zone aux fins de s’assurer de la faisabilité du projet, le Burkina Faso étant le premier pays dans lequel l’expérience a été réalisée. 70 habitations ont aujourd’hui l’électricité et l’eau courante au cœur du Sahel.

Les rues sont aussi éclairées avec des ampoules et des projecteurs fixés par le projet. Ceci, à l’aide de plaques solaires et des batteries que l’Association des ingénieurs et architectes Ahmadis a pu installer. Un château d’eau de 25 m3 a été installé, sur 35 prévus. Avec une hauteur de 12 m, l’eau y est envoyée à l’aide de pompe automatique alimentée d’énergie solaire. Ensuite, l’eau est conduite par des tuyauteries jusqu’aux domiciles des habitants. L’idée était de faire en sorte que les deux projets (eau et électricité) soient réalisés ensemble au profit des populations.

En plus de l’eau et de l’électricité, les populations ont bénéficié d’un centre de formation professionnelle. Les femmes pourront se former en couture dans ce centre, moyennant une modique somme qui sera définie plus tard. A terme, une formation en informatique est prévue dans ledit centre. Aussi, peut-on noter, un projet maraîcher est prévu. Il a pour but de donner aux habitants un avantage financier. « Nous sommes bien lotis maintenant. Depuis que le courant est venu, nous sommes contents et nous sommes éclairés. Les enfants aussi arrivent à apprendre leurs leçons sans difficultés », confie Seydou Ag Djika, habitant.

Les mêmes sentiments animent Mme Bibata Maïga, 1re adjointe au maire de la commune rurale de Falangoutou, dont relève Tichnéwane. Mahamed Akram Ahmadi, responsable au sein de l’Association des architectes et ingénieurs Ahmadis, confie : « Je remercie mon équipe d’ingénieurs et d’architectes qui sont venus sur ce site pour les études de faisabilité, permettant de rendre beaucoup de rêves en réalité. » Pour l’Amir (président) et chef missionnaire de la Jama’at islamique Ahmadiyya du Burkina Faso, « nous espérons que le village sera un exemple dans la lutte pour l’amélioration des conditions de vie des populations si chère à notre gouvernement et que cette réalisation sera bénéfique à l’ensemble des populations de la localité. » Cette joie des donateurs a été partagée par le gouverneur de la région du Sahel, Boureima Yiogo, qui a été « émerveillé par ce modèle ». Il a prononcé des bénédictions à l’endroit de la communauté Ahmadiyya.

Le Pays