Son Excellence, quel sentiment vous anime quand une formation burkinabè ou l’équipe nationale vient jouer en Algérie ?

C’est un sentiment de joie. C’est toujours agréable de recevoir des gens de chez soi C’est également un sentiment de fierté, parce que voir évoluer son équipe nationale même pour une rencontre amicale dans un pays comme l’Algérie au Maghreb me parait digne d’intérêt. Cela veut dire que nous avons fait un pas de géant et nous pouvons désormais croiser les crampons avec les équipes qui ont une tradition footballitisque plus poussée que nous au Faso. Etant donné que c’est la seconde fois que je vois notre équipe jouer en Algérie, je pense que nous n’avons pas démérité et que nous ne démériterons pas par rapport aux autres cas que j’ai vu passer.

Quel sont les moyens que développe l’ambassade afin que toute équipe burkinabè venant jouer en Algérie puisse être bien supportée ?

Les moyens que nous avons sont ceux de l’ambassade et ceux de nos amis algériens ici. Avec la Fédération algérienne, nous essayons de voir comment on peut faciliter l’accès des jeunes, que ce soit ceux des familles des membres de l’ambassade pour qu’ils connaissent leurs vedettes ou leurs exemples, on ne sait jamais, ou que ce soit au niveau de la communauté estudiantine ou au niveau des quelques rares Burkinabè de l’étranger qui sont là, nous essayons de les mobiliser pour qu’ils viennent au stade pour communier un moment avec les jeunes espoirs qui séjourneront en Algérie pour une rencontre.

Y-a-t-il une politique au sein de l’ambassade pour détecter des talents en herbe burkinabè afin que ceux-ci ne filent sous les doigts des Etalons ?

Les Burkinabé de l’étranger qui sont ici sont loin d’être des footballeurs. Nous avons une communauté qui n’est pas très nombreuse et qui essaie plutôt de vivre et de chercher à améliorer ses conditions. Cette communauté n’est pas du tout portée sur le sport. En revanche, nous essayons de supporter autant que nous pouvons et d’assister nos footballeurs qui évoluent au niveau des clubs algériens. Nous les recevons régulièrement, nous échangeons avec eux et quand nous avons l’occasion, nous allons au stade pour les encourager.

En tant que premier responsable de l’ambassade, êtes-vous souvent sollicité par les joueurs burkinabè d’Algérie pour un tel ou tel problème ?

Les joueurs arrivent à nous toucher quelques fois par rapport à leurs conditions de vie, quelques fois, par rapport à leurs documents administratifs qui ne sont pas à jour. Nous essayons de faire au mieux pour les mettre à l’aise souvent et/ou alors jouer le rôle d’interface avec leurs employeurs sur leurs cas pour pouvoir trouver des solutions adéquates. Mais en général, tout se passe bien.

Entretien réalisé à Alger par Béranger Ilboudo
Sidwaya