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Paramanga Ernest Yonli à la rencontre des Burkinabè de New York:Un message de cohésion

Publié le mercredi 10 décembre 2008 à 01h19min

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Paramanga Ernest Yonli (milieu) entourés des Conseillers de l’ambassade et de la Mission Permanente du Burkina auprès des Nations unies, .

Lors de l’assemblée générale avec les Burkinabè des Etats-Unis, le 19 avril 2008 à Washington, Son Excellence Paramanga Ernest Yonli, avait déclaré qu’il était prêt à se déplacer chaque fois que cela était possible et utile pour rencontrer ses compatriotes partout aux Etats-Unis et discuter
sur des questions importantes. Le premier pas a été franchi les 23 et 24 novembre 2008 à New York où l’Ambassadeur Yonli s’est entretenu avec les Burkinabè de cette région.

L’objectif des rencontres avec la communauté est de jeter les bases d’une collaboration efficace entre tous les Burkinabè résidant aux Etats-Unis et l’ambassade, de renforcer la coopération entre les différentes associations d’un Etat à l’autre aux USA, de créer plus de convivialité entre Burkinabè d’un même Etat ou a défaut d’une même région, et enfin de maintenir continuellement le patriotisme au-delà des cérémonies festives.

Entourés des Conseillers de l’ambassade et de la Mission Permanente du Burkina auprès des Nations unies, Paramanga Ernest Yonli a d’emblée signifié que ce rendez-vous du donner et du recevoir était placé sous le signe de l’union et de la consolidation du patriotisme, quand on sait que New York est la ville où il y a une forte concentration des Burkinabè et l’on comprend leur préoccupation d’avoir un Consulat général.
Dans son message, le président de l’Association des Burkinabè de New York (ABNY), Patrice Yaméogo a relevé les préoccupations générales de ses compatriotes qui portent essentiellement sur l’ouverture d’un consulat à New York, la prise en compte de la diaspora dans le programme des logements, les facilités d’investissement dans l’agro-business.

Avant de livrer sa communication, l’ambassadeur Yonli a demandé une minute de silence à la mémoire des personnes disparues atrocement dans l’accident du 15 Novembre 2008 à Boromo.
A l’endroit de ses frères et sœurs qui ont répondu massivement au rendez-vous, il a dit que la communauté burkinabè de New York a toujours prouvé qu’elle vient du pays des Hommes intègres : disciplinée, travailleuse et solidaire. Entrant dans le vif du sujet, il a fait ressortir que malgré ses handicaps géographiques et géologiques, le Burkina Faso s’est forgé à la Une.

Il a énuméré entre autres, les réformes économiques et politiques, la position phare du pays à l’échelle sous-régionale et continentale, et le leadership fort remarqué du Président du Faso. Son Excellence Paramanga Yonli a rappelé que le programme quinquennal du Président Blaise Compaoré « Le progrès continu pour une société d’espérance » place la valorisation du capital humain au cœur de ses actions, et pour ce faire il faut agir. C’est pourquoi il a demandé aux uns et aux autres “de s’assumer en assumant leur obligation patriotique, en contribuant à la construction du pays par l’organisation et la mobilisation pour l’action, s’impliquer dans la vie de la Nation par la base, notamment à travers les opportunités qu’offre la décentralisation”.

Après l’exposé, la parole fut donnée à l’auditoire pour le divers. L’ambassadeur a été interrogé entre autres sur le projet Jatropha, l’encadrement des étudiants par l’ambassade, les difficultés de communication avec le Burkina Faso, la limitation du
nombre des associations, les difficultés d’accès aux crédits bancaires au Burkina, le droit de vote des Burkinabè de l’étranger, l’obtention des boutiques au marché Rood Wooko. Toutes ces préoccupations ont trouvé des réponses claires et sans ambages dont voici quelques-unes.
- Sur la question de l’ouverture d’un consulat : des démarches sont en cours avec les autorités de tutelle ;
- Vote des Burkinabè de l’étranger : Cette question revient à chaque rencontre. Impossible pour l’instant de résoudre cette question, car l’Etat burkinabè n’a pas pour le moment des ressources financières et humaines pour satisfaire ce besoin qui demeure aussi une préoccupation du gouvernement ;

- Acquisition de logements : Paramanga Ernest Yonli a fait savoir que les critères de dix mille logements n’ont pas pris en compte la diaspora, mais des dispositions sur des quotas seront prises à partir de 2009 afin de permettre aux burkinabè de l’extérieur d’en bénéficier ;
- Projet jatropha : C’est un projet commun
gouvernement-secteur-privé-associations de producteurs, entrant dans le cadre du développement de l’énergie alternative à partir duquel on peut faire du biocarburant, et si vous êtes intéressés par ce projet il n’y a aucun blocage ;

- Encadrement et organisation des étudiants par l’ambassade : d’un ton ironique, l’ambassadeur s’est dit être très surpris que des étudiants demandent de les organiser. “En général ils sont les champions de l’organisation, car quand on cherche des gens pour chauffer le coin, il faut vous adresser à eux, (grands éclats de rires dans la salle) et moi je vous renvoie la question : organisez-vous et informez l’ambassade, et nous allons vous soutenir”.

- Limitation du nombre des associations à New York (il y a 5 associations) : la liberté d’associations est reconnue par les lois et les règlements américains. De la même façon au Burkina Faso, la liberté d’associations est reconnue et protégée, mais par contre la loi burkinabè interdit la création d’association regroupant une ethnie, a t-il expliqué.
- Obtention des boutiques et hangars à Rood Wook : l’ambassadeur a promis de saisir la municipalité de Ouagadougou pour connaître les critères d’attribution.

- Difficultés de communication à travers l’ONATEL : c’est un problème réel qui cause des désagréments à tout le monde, mais l’acquisition très bientôt de nouveaux équipements, mettra fin à cela ;
Enfin un participant a voulu comprendre pourquoi le président du Faso n’a pas interrompu sa visite en France pour regagner le pays suite à l’accident de Boromo.

En réponse à cette préoccupation, Son Excellence a déclaré que le chef de l’Etat avait immédiatement adressé un message de compassion à l’endroit de la Nation et des familles éplorées. De même, trois membres du gouvernement ont été dépêchés sur les lieux.
Avant de se quitter, Paramanga Ernest Yonli a exhorté ses compatriotes à vivre en communauté en mettant en avant les valeurs de solidarité et d’intégrité. De même le savoir-faire et le courage des Burkinabè à l’extérieur devraient être un leitmotiv pour réussir aux USA. L’Ambassadeur a traduit sa volonté de tracer les sillons du développement du pays en comptant sur la contribution de tous.

H. Barry, Ambassade du Burkina à Washington. DC

Sidwaya

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