LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Avec de la persévérance et de l’endurance, nous pouvons obtenir tout ce que nous voulons.” Mike Tyson

Valorisation du patrimoine touristique : Le Premier ministre sur les ruines de Loropéni

Publié le lundi 10 novembre 2008 à 08h24min

PARTAGER :                          

En marge de sa visite de 48 heures dans le Sud-Ouest, Tertius Zongo s’est rendu, le vendredi 07 novembre dernier, sur les ruines de Loropéni à une cinquantaine de kilomètres de Gaoua. Un patrimoine culturel, historique et touristique unique en son genre et qui est en passe d’être inscrit au patrimoine mondial de l’humanité de l’UNESCO.

Ils sont impressionnants ces vestiges. Ce qui reste d’une grande forteresse érigée en pierre au beau milieu de la forêt et compartimentée en onze secteurs, à quelques encablures de la ville de Loropéni. Le Pr. Jean-Baptiste Kiéthéga, archéologue, s’est intéressé au site depuis ses années d’études en 1969, mais avoue qu’il est encore entouré de mystères depuis plus d’un siècle qu’il s’est attelé à les révéler grâce aux fouilles menées.

“C’est un site majeur pour le Burkina Faso dont on ne retrouve semblable, en Afrique qu’au Zimbabwe”, a précisé le Pr. Jean-Baptiste Kiethéga avant d’entreprendre une visite guidée des lieux. Selon les explications du maître des lieux, la datation remonte à l’existence du site au XIe siècle et a été découverte par l’Armée française. La découverte de céramiques, d’armes, et d’empreintes de mains humaines témoigne, selon le professeur, des activités féminines qui s’y déroulaient. Les vestiges seraient abandonnés avant la pénétration coloniale, car aucun arbre importé n’a été retrouvé.

Les spécialistes souhaitent avec les services compétents, abattre d’une part les arbres dont les racines détruisent le reste des murailles et le restaurer d’autre part. Tout autour des ruines existent des vestiges d’ateliers de réduction du fer, des carrières d’extraction de pierres et des fourneaux typiques retrouvés aussi en pays gourmantché. Malgré leur importance historique, les ruines de Loropéni restent un lieu maudit pour les Lobi qui n’y mettent pied qu’au hasard de leur promenade en brousse. La légende voudrait qu’un roi gan serait mort après avoir visité le site.

Le Premier ministre a assuré que la volonté politique est là pour accompagner les efforts de restauration du site par les scientifiques. Ceux-ci ont soutenu avoir répondu avec satisfaction aux exigences techniques des experts de l’UNESCO et il ne resterait plus que les formalités d’inscription du patrimoine mondial de l’humanité.
Le professeur Kiethéga a suggéré l’aménagement de la voie y conduisant, la conservation de toutes les essences à proximité du site et l’adduction d’eau pour faciliter le travail des scientifiques et soulager les habitants des villages environnants.

Il faut souligner que cette sortie du Premier ministre sur les ruines de Loropéni est une initiative du ministre de la Culture du Tourisme et de la communication, Filippe Savadogo. Dans la foulée, Tertius Zongo a également visité le Musée provincial de Gaoua, une référence dans la conservation des valeurs culturelles du rameau lobi.

Mahamadi TIEGNA ( amerlingue78@yahoo.fr)

Sidwaya

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Spécial Saint-Sylvestre au restaurant L’Eau vive de Bobo