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Ambassade du Burkina à Paris : Le « Zom Koom de bienvenue » chaleureusement offert à Luc Adolphe Tiao

Publié le mercredi 8 octobre 2008 à 09h24min

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Luc Adolphe Tiao recevant l’eau de bienvenue

C’est fait ! Les Burkinabè de France ont chaleureusement accueilli leur nouvel ambassadeur le dimanche 5 octobre 2008 au cours d’une cérémonie dite « Le Zom Koom de bienvenue ». Venus de tous les coins de la France et de l’étranger, les Burkinabè et les amis du « Pays des hommes intègres » sont venus nombreux saluer celui qui représente depuis le 2 mai 2008 le Burkina en France avec juridiction sur le Portugal, l’Espagne et le Saint-Siège.

La cérémonie a débuté par la décoration de six personnalités dont quatre Burkinabè et deux françaises. Le Chargé d’Affaires de l’ambassade, Firmin NDo, qui a assuré l’intérim après le départ de Filippe Savadogo, l’abbé Pascal Ouédraogo, Mme Marie-Josephine Nongana Guillerme et le sénateur Christian Cointat ont ainsi été faits Chevaliers de l’ordre national burkinabè. Monsieur Ouélébré Albert Ouédraogo a reçu l’insigne de Chevalier du mérite burkinabè et enfin Mme Chritine Desouches, conseiller spécial du président de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) a été élevée au rang d’Officier de l’ordre national burkinabè.

Dans un bel hommage au nouveau patron du 159 Bld Haussamn dans le 8e arrondissement de Paris, M. Firmin NDo a rappelé brièvement le parcours remarquable de Luc Adolphe Tiao, en tant que journaliste et les responsabilités qu’il a assumées, notamment celle de président du Conseil supérieur de la communication (CSC) jusqu’à sa nomination comme ambassadeur. Quant au représentant du Conseil supérieur des Burkinabè de l’étranger de France, Ambroise Bassolet, il a souligné que Luc Adolphe Tiao a su réconcilier en tant que président du CSC, la presse avec les lecteurs et l’opinion nationale.

Les récipiendaires du jour autour de L. A. Tiao : Christine Desouches, Marie-Josephine Guillerme Nongana, Firmin NDo, Pascal Ouédraogo, Christian Cointat et Albert Ouédraogo

D’une voix emprunte d’émotion, une dame a alors entonné une chanson en mooré, souhaitant la « bienvenue à l’étranger » avant de lui offrir la calebasse contenant le Zom Koom. Avant de s’exprimer pour la première fois devant ses compatriotes de France, le nouvel ambassadeur a d’abord demandé une minute de silence en mémoire de tous les Burkinabè de l’Hexagone qui nous ont quittés, et a ensuite prononcé un discours qui ressemble fort à un programme politique. Se présentant comme « un Bukinabè comme les autres », il a affirmé vouloir se comporter « comme un père de famille, au-dessus des opinions et des choix idéologiques des uns et des autres, et être à l’écoute de tous ». Il entend continuer l’action de son prédécesseur en travaillant à rassembler davantage les différentes associations de Burkinabè et à renforcer la coopération décentralisée entre la France et le Burkina.

A l’image des journées économiques du Burkina plusieurs fois organisées à Paris et dont la prochaine édition est prévue du 20 au 25 novembre 2008, Luc Adolphe Tiao souhaite qu’il y ait aussi des journées culturelles du Burkina, une occasion de mieux faire connaître la culture burkinabè en France. Pour cela, il a souhaité que notre pays dispose d’une maison de la culture dans la capitale française, un lieu où les Burkinabè pourront se retrouver pour célébrer leurs richesses culturelles. Attentif aux femmes « peut-être parce je suis père que de filles », le nouvel ambassadeur a l’intention d’organiser une manifestation phare dédiée spécialement aux mères et épouses burkinabè de France.

« L’ambassade est et doit être au service des Burkinabè et ils doivent y être bien accueillis » a t-il lancé. Et pour répondre aux attentes de ses compatriotes, il a annoncé qu’une enquête sera bientôt lancée pour mieux connaître la perception que les Burkinabè ont de leur ambassade, laquelle rappelle t-il, « doit être ce que vous voulez qu’elle soit ».

Luc Adolphe Tiao a rendu un hommage appuyé à son prédécesseur, aujourd’hui ministre de la Culture et de la communication, Porte-parole du gouvernement pour son action en faveur du cinéma africain à travers le Fespaco et de la coopération décentralisée franco-burkinabè.

Débutée vers 14 heures, la cérémonie s’est prolongée dans la soirée dans une ambiance joyeuse, agrémentée par la musique et les chants de la chorale burkinabè de Paris

Joachim Vokouma,
Lefaso.net

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