Le marché céréalier au Burkina Faso a besoin d’être "boosté". L’atelier national de restitution de l’étude/action sur la filière céréale organisé les 24 et 25 juin 2008 à Ouagadougou, s’inscrit dans cette dynamique. Il s’agit d’une concertation interne entre les parties concernées (opérateurs privés de la filière, administration publique, partenaires techniques et financiers) autour d’un certain nombre de points.

Les participants à l’atelier vont, d’abord, s’accorder sur le "rôle d’interface" que doit jouer le Comité interprofessionnel des céréales au Burkina (CIC-B) entre l’Etat et les professionnels de la filière. Toute chose visant à définir les rôles et positionnements de l’administration publique et de ses partenaires d’une part, et des acteurs privés d’autre part. Ensuite, ils (les participants) ont à clarifier certaines notions telles que "la libéralisation totale de la filière" pour faciliter l’établissement de règles du jeu du fonctionnement du marché céréalier libre et insuffler une véritable dynamique de promotion.

C’est l’occasion pour eux également de mieux définir les options et les visions du développement durable de la filière céréales. Le Conseiller technique du MAHRH, Kassim Traoré (représentant le ministre Laurent Sédégo) a reconnu que les céréales constituent une priorité dans la conquête de souveraineté alimentaire. "Elles interviennent comme principale source alimentaire et constituent une filière stratégique au plan national", a-t-il souligné. De l’avis du conseiller technique, le marché céréalier a toujours fait partie des préocupations des plus hautes autorités du Burkina Faso. Selon M. Traoré, le Plan d’action sur les céréales dont l’objectif spécifique est d’accroître la performance des acteurs de la filière par la création d’un environnement favorable et l’amélioration de leurs organisations, a été partiellement exécuté entre juin 2004 et décembre 2007.

Il a, par ailleurs, laissé entendre qu’"à travers le comité interprofessionnel, on assiste à l’instauration d’un début de dialogue entre les acteurs des différents maillons de la filière (surtout les producteurs et les commerçants) dans le cadre des concertations pour une meilleure commercialisation des céréales". Pour sa part, le directeur général de la production végétale, Robert Ouédraogo a lui aussi, fondé son espoir sur l’atelier national de restitution de l’étude/action sur la filière céréales. C’est une occasion, selon lui, d’échanger sur des stratégies visant à relancer immédiatement la filière.
Au cours des deux jours de travaux, deux (2) documents sont présentés. Le premier concerne la "synthèse des stratégies et options des professionnels de la filière pour l’organisation d’un marché céréalier libre". Quant au second, il est relatif au "document d’approfondissement des options politiques contenues dans le plan d’action céréales".

Alban KINI

Sidwaua