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Rapatriés de Côte d’Ivoire : "A quand la restitution de nos droits ?"

Publié le jeudi 19 octobre 2006 à 08h28min

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Le Collectif burkinabè des victimes d’exactions et de guerres (CBVEG), créé en 2004 par des compatriotes qui disent avoir été brimés dans leurs droits en Côte d’Ivoire, a, par la voix de son président Moumouni Sama, crié son ras-le-bol, le mardi 17 octobre 2006 au domicile de ce dernier, devant la lenteur dans le traitement des dossiers de ses membres.

Depuis le déclenchement de la guerre en Côte d’Ivoire, ils sont plusieurs milliers de Burkinabè qui ont été contraints de regagner le bercail. Le mardi 17 octobre dernier, Moumouni Sama, président du Collectif burkinabè des victimes d’exactions et de guerres, nous a confié que tous attendent toujours la restitution de leurs droits respectifs (destruction de plantations, concessions, boutiques...) par les autorités ivoiriennes.

Pour ce faire, le CBVEG a manifesté toute son indignation auprès d’autorités politiques nationales, notamment les ministres des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, de l’Action sociale et de la Solidarité nationale. Des vivres, ils en ont reçu à plusieurs occasions ou lors de cérémonies nationales. "Nous souhaitons que l’on nous aide à nous insérer dans le tissu social et économique.

Ce serait la solution définitive à nos souffrances", a dit Moumouni Sama. Des parcelles à grandes superficies cultivables ont été dégagées pour les rapatriés de la Côte d’Ivoire, précisément à Sapouy et dans la Sissili. Malheureusement, leurs propriétaires n’auraient pas encore reçu toutes les pièces administratives requises avant toute exploitation ou mise en valeur. Le bureau du CBVEG était basé à Larlé, dans la concession d’un privé, qui a fait détruire, cette année même, tout le bâtiment qui l’abritait.

Un cri de coeur donc du président Sama afin que toute bonne volonté vole à leur secours. Abordant les différentes rencontres sur la crise ivoirienne, Boubacar Sama, membre dudit collectif, s’est réjoui que les différents chefs d’Etat se préoccupent tant de cette question : "La crise a trop duré. Nous attendons que la paix revienne afin que chacun de nous puisse retrouver quelques biens en Côte d’Ivoire."

Des Burkinabè restés en Côte d’Ivoire seraient aujourd’hui de mèche avec les jeunes patriotes pour spolier d’autres compatriotes. Moumouni Sama dit détenir des noms et peut témoigner de ce qu’il a pu voir récemment en Côte d’Ivoire lors d’un bref séjour.

PB

Le Pays

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