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Rencontre avec deux étudiants burkinabè à New-York

Publié le mercredi 18 octobre 2006 à 08h09min

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Ils sont de plus en plus nombreux à quitter le Burkina pour poursuivre leurs études dans des Universités américaines, le plus souvent pour un 3è cycle. Mais il faut reconnaitre qu’il faut être financièrement solide avant de se lancer dans cette aventure. Les témoigngages de Hermann et Benjamin.

Hermann et Benjamin sont arrivés à New-York. Ces deux burkinabè qui habitent ensemble avouent qu’être étudiant aux USA, n’est pas du tout facile, il y a dabord cette nostalgie du pays. « Le Faso nous manque, nous pensons beaucoup à nos familles, aux plats de chez nous , il est évident qu’ici on trouve des mets africains, mais on a envie de manger notre tô avec sauce gombo ou oseille », disent-ils. En attendant, Internet, coups de fil et autres, sont mis à contribution pour avoir les nouvelles du Burkina.

Kaboré Hermann Baowensom a étudié au département d’anglais de l’Université de Ouagadougou, avant de se tourner vers les Etats-Unis il y a moins d’un an où il s’est inscrit à son arrivée à l’ALCC (American language communication center) pour s’adapter au système éducatif.

Parallèlement à ces instants d’études il consacre ses moments libres à la la musique qu’il ne compte pas abandonner car il est un artiste- musicien connu au Burkina, il fait partie du groupe <<2Kas>>. Lors de la Journée internationale de la femme en mars dernier, l’Association des femmes burkinabè de New-York l’a sollicité pour une animation. Son rêve est d’ouvrir un studio d’enregistrement au Burkina.

A la question de savoir pourquoi il a choisi New-York pour poursuivre les études, Hermann dira qu’il a toujours eu un grand engouement pour les Etats-Unis, raison pour laquelle il est là pour approndir ses connaissances : "Ne vous en faites pas, je suis là pour un objectif précis et je vais rentrer dès que celui-ci sera atteint". L’homme de « Ya 2kas » avoue cependant qu’il faut avoir beaucoup de moyens financiers pour résister ici.

L’Université coûte très chère ici beaucoup d’étudiants viennent, mais compte-tenu des coûts trop élevés, ils n’arrivent plus à continuer leurs études, nous a t-il confié ."Nous rêvons lorsque nous voyons les belles images de l’Amérique à la télé mais sur le terrain les réalités sont tout à fait autre", a-til confié.
Mais Hermann se dit confiant car pour lui la réussite passe par la difficulté.


Ouédraogo Wendnonga Benjamin est également inscrit à l’ALCC. En quittant le Burkina il s’était inscrit dans une Université à Alabama dans le Mississipi où il passé quelques mois avant un transfert à New-York pour des raisons financières "Si je suis venu aux Etats-Unis c’est parce qu’en Afrique, nous n’avons pas beaucoup d’opportunités après les études. Les parents payent cher les études pour que nous ayons des diplômes, mais au pays, le problème d’emploi se pose pour nous les jeunes, souvent même on est sous-employés et le salaire proposé est dérisoire, il faut aussi avoir un soutien fort pour décrocher un bon boulot, et si vous analysez tout cela vous donnerez raison à ceux qui tentent l’aventure à l’extérieur pour des lendemains meilleurs parce que les conditions ne sont pas favorables pour eux dans leur pays."

Benjamin avoue que comme tous les autres, il a traversé pas mal de difficultés avant de s’adapter à la vie américaine.

H. BARRY
Ambassade du Burkina à Washington

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