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Ministère de la Promotion des droits humains : Les droits des migrants préservés

Publié le mercredi 18 octobre 2006 à 07h51min

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Un communiqué émanant du ministère de la Promotion des droits humains nous apprend qu’en matière de protection des droits humains des migrants, le Burkina Faso a toujours fait de l’intégration un des « points cardinaux de sa politique étrangère ».

Lors de la IIe session du nouveau Conseil des droits de l’Homme de l’ONU qui s’est tenue à Genève du 18 septembre au 06 octobre 2006, le rapport du Burkina Faso sur les droits de l’Homme des migrants a été présenté. Sur invitation du gouvernement du Burkina Faso, Mme Gabriela Rodriguez Pizzaro avait effectué une visite dans notre pays du 02 au 09 février 2005.

Au cours de cette visite, la rapporteuse spéciale s’était entretenue avec près de 500 personnes d’horizons divers (ministres, autorités administratives locales, autorités coutumières, représentants de la société civile, des rapatriés de Côte d’Ivoire, etc...). Le rapport, élaboré à l’issue de cette visite, a été présenté au Conseil le 18 septembre par l’actuel rapporteur spécial sur la question, M. Jorge A. Bustamente.

Il rend compte des problèmes migratoires auxquels le pays est confronté et recommande en particulier, concernant les effets de la crise en Côte d’Ivoire sur le Burkina Faso, que la priorité soit accordée aux programmes de réinsertion économique des personnes rapatriées, et que la situation des femmes et des enfants soit particulièrement prise en compte.

Le rapport préconise que soit envisagée la possibilité de créer un fonds d’assistance à l’intention des personnes rapatriées et que soit mis en place un registre d’état civil où seraient consignées les plaintes sur les violations des droits humains subies pendant la crise en Côte d’Ivoire. La rapporteuse spéciale estime également que la définition d’une politique migratoire nationale appropriée est nécessaire, au regard des problèmes croissants par les flux migratoires au Burkina Faso, pays d’émigration, de transit et de destination.

Entre autres mesures, le rapport préconise la conclusion d’accords bilatéraux avec notamment les pays expulsant des ressortissants burkinabè. Suite à la présentation du rapport, la délégation burkinabè a, dans une déclaration devant le Conseil des droits de l’Homme, souligné que notre pays a toujours fait de l’intégration et de la politique du bon voisinage un des points cardinaux de sa politique étrangère.

S’agissant particulièrement des rapatriés de Côte d’Ivoire, elle a rappelé que le Burkina Faso a privilégié la solution de l’intégration sociale à celle qui aurait pu consister à les isoler dans des ghettos à la périphérie des villes. Quant aux difficultés socio-économiques dont il est fait état dans le rapport, la délégation a informé le Conseil qu’elles ne sont pas spécifiques aux rapatriés, mais s’expliquent par la situation générale de pauvreté dans le pays, les difficultés économiques découlant dans un premier temps de la fermeture des frontières avec la Côte d’Ivoire suite à la crise, ainsi que par l’imprévisibilité du retour massif des rapatriés au Burkina Faso.

En conclusion, cette intervention a réaffirmé l’engagement de notre pays à mettre en ouvre les recommandations issues du rapport et sollicité la solidarité internationale pour des actions de suivi qu’il implique.

Fait le 09 octobre 2006
La DCPM

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