LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Burkina : La plateforme ePhyto pour une délivrance rapide des certificats phytosanitaires

Publié le vendredi 12 avril 2024 à 12h09min

PARTAGER :                          
Burkina : La plateforme ePhyto pour une délivrance rapide des certificats phytosanitaires

La nouvelle plateforme ePhyto a été lancée ce vendredi 12 avril 2024 à Ouagadougou, par le directeur de cabinet du ministre de l’agriculture, des ressources animales et halieutiques, représentant le premier responsable de l’institution, Ismaël Sombié. Innovation majeure pour le secteur, elle permettra désormais de délivrer les certificats de manière rapide, fiable et en toute sécurité.

Le certificat phytosanitaire désigne un document officiel délivré par le gouvernement pour confirmer qu’une cargaison de plantes et de produits végétaux faisant l’objet d’un commerce international est exemptée de parasites et de maladies. Cela permet donc de l’exporter en toute sécurité. Avec la nouvelle application dénommée ePhyto, le certificat sera disponible en ligne et pourra être consulté en temps réel par le pays de destination. Cela permettra aux pays importateurs de gagner du temps dans le lancement des autres procédures, telles que la programmation des inspections et des tests phytosanitaires.

Une vue des acteurs réunis pour le lancement de cette nouvelle plateforme

"L’émission du certificat phytosanitaire passe par les étapes suivantes : l’opérateur privé introduit dans un premier temps sa demande d’enregistrement auprès de la Direction de la protection des végétaux et du conditionnement (DPVC) ; ensuite, un inspecteur de la DPVC examine le dossier de demande d’enregistrement puis, le valide ou le rejette. En cas de validation, l’opérateur est enregistré. Il ouvre un compte et à accès au portail web de la CIPV, où il peut soumettre des demandes de certificats phytosanitaires. En cas de rejet, l’opérateur soumet un nouveau dossier de demande corrigé ou complété à la DPVC puis sur le portail de la Convention internationale pour la protection des végétaux (CiPV). La demande sera réexaminée par un inspecteur Sécurité et protection de la santé (SPS) de la DPVC puis validée ou rejetée. En cas de validation, l’opérateur paie les frais et reçoit son certificat phytosanitaire ePhyto, via son compte. En cas de rejet, l’opérateur soumet un nouveau dossier corrigé ou complété via la plateforme" a détaillé Nabié Békouanan, Directeur de la protection des végétaux et du conditionnement.

Les inspecteurs de la DPVC ont procédé à une explication de la méthode d’inscription des données sur la plateforme

Pour les acteurs du secteur privé, cette initiative est à saluer car bon nombre d’avantages sont à tirer de cette plateforme. "Les informations dans le ePhyto sont les mêmes sur le certificat papier. Mais ce qui change véritablement c’est l’amélioration de la sécurité par rapport au certificat papier. Aussi, il y a l’efficacité dans l’arrivée et le dédouanement des végétaux et produits végétaux aux points d’entrée ; la réduction des activités de saisie et de validation de données par les organisations nationales de protection des végétaux ; la réduction de risque de certificat frauduleux et celle des délais de réception et des certificats phytosanitaires de remplacement en cas de besoin" a résumé Karim Guigma, représentant de l’association des professionnels de la mangue au Burkina Faso, par ailleurs, porte-parole du secteur privé.

"Le secteur privé doit s’approprier le ePhyto. C’est une marque de sécurité et de crédibilité" Karim Guigma

Pour le ministre de l’agriculture, des ressources animales et halieutiques, l’initiative du ePhyto s’inscrit dans le cadre de la dématérialisation des actes administratifs. "Cela était une priorité pour mon département. Et c’est dans ce sens que notre pays a exprimé auprès de la convention internationale, son souhait de se doter de cette nouvelle technologie. Nous avons bénéficié donc d’un soutien de la Banque mondiale, qui appuie cette première phase, spécialement pour les produits agricoles stratégiques que sont la mangue, l’anacarde, le sésame, le coton et le soja" a-t-il laissé entendre par son directeur de cabinet Alassane Guiré.

"Cette nouvelle ère débute à Ouagadougou et à Bobo Dioulasso ou plus de 8 000 certificats sont délivrés" Alassane Guiré

La Banque mondiale de son côté promet toujours accompagner le Burkina dans l’implémentation de cette plateforme qui ouvre la voie à la reconnaissance internationale du certificat burkinabè, et confère plus de crédibilité à son système de certification. "Ce certificat phytosanitaire électronique va renforcer la compétitivité commerciale du Burkina Faso, et aider le commerçant burkinabé à participer encore plus au commerce mondial" se rassure le représentant du représentant résident de la Banque mondiale au Burkina Faso, Erick Herman Abiassi.

"La mise en oeuvre de ePhyto permettra de simplifier significativement les processus encore manuels de certification" Erick Herman Abiassi

Erwan Compaoré
Lefaso.net

PARTAGER :                              

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Attention, votre message n’apparaîtra qu’après avoir été relu et approuvé.

Qui êtes-vous ?
Ajoutez votre commentaire ici

Ce champ accepte les raccourcis SPIP {{gras}} {italique} -*liste [texte->url] <quote> <code> et le code HTML <q> <del> <ins>. Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique