La fin de l’année de 2003, a été celle de la solidarité tout azimut. Le début de la nouvelle année a montré que la solidarité au Burkina Faso, ne se décrète pas mais se vit au quotidien. Le vendredi 09 janvier 2004, restera gravé en lettres d’or dans les mémoires des Burkinabè des villes et des campagnes. Car ce jour-là en présence du premier responsable de notre pays, premier capitaine des Etalons, les Burkinabè ont fait parler leur cœur dans un élan de solidarité sans commune mesure. Jamais opération de collecte n’avait engrangé autant d’argent.

La Chambre de commerce et d’industrie du Burkina, génitrice de l’Initiative de soutien aux Etalons, peut se vanter d’avoir réussi un grand coup. Toutes les quarante-cinq provinces du Burkina ont souscrit pour la victoire des Etalons à Tunis 2004.

La soirée en elle-même a aussi enregistré d’autres souscriptions qui sont venues s’ajouter aux 750 millions qui avaient déjà été récoltés. Tous les ingrédients de solennité était réunis.

Ainsi des musiques frissonnantes des sœurs Doga et de Solo Dja Kabaco, de celles langoureuses d’Amity Meria, de Georges Ouédraogo qui a chanté l’affirmation de soi de Bille Aka Kora et sa musique galopante tel un étalon ont exalté, ont montré le chemin à suivre.

Ils ont exalté , appelé les idéaux de la patrie, à l’unité de ses fils, le progrès dans toutes entreprises notamment au football et la justice pour dire que les efforts ici au Faso sont toujours reconnus.

23 h 03 mn oh Faso mon beau pays

C’est à cette heure précise que le Président du Faso a remis les couleurs nationales à Rahim Ouédraogo, capitaine des Etalons en l’absence de Mahamoudou Kéré. Moment pathétique, l’hymne national fut entonné par la Garde nationale et la salle comme un seul homme chanta la gloire des couleurs nationales, la bannière étoilée.

Tous les cœurs battaient à l’unisson pour dire aux jeunes ambassadeurs de notre football naissant, à ses premiers responsables qu’ils sachent qu’ils ne seront pas orphelins dans la partie nord de notre continent.

En homme averti, le président sportif Blaise Compaoré, le dira si bien : "Les garçons savent que le peuple est derrière eux. Mais nous n’allons pas pour la bagarre. C’est le sport, donc, nous allons pour gagner ou perdre.
L’essentiel c’est d’avoir une belle participation. C’est ce que nous souhaitons aux Etalons."

Depuis, tous sont repartis avec la ferme conviction d’avoir posé les jalons d’une nouvelle vision de notre sport, de notre football. Ainsi un peuple, une équipe de football, est bien une réalité.

Lassina SAWADOGO (Email. sawadogolass@yahoo.fr)