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Oumar Diawara, ambassadeur du Burkina en Arabie saoudite : "Beaucoup de Burkinabè sont en situation irrégulièrre"

Publié le mercredi 21 septembre 2005 à 08h27min

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Oumar Diawara

"Il faut éviter les candidatures de complaisance". L’ambassadeur du Burkina
en Arabie Saoudite, Oumar Diawara, porte ici un regard critique sur la
politique nationale. L’élection présidentielle du 13 novembre, la pléthore de
partis politiques au Burkina... sont ainsi passées au crible. Sans oublier la
situation de nos compatriotes en Arabie Saoudite et la coopération bilatérale.

"Le Pays" : A combien évaluez-vous le nombre de Burkinabè dans votre zone
d’intervention ?

Oumar Diawara : Il y a entre 6 000 et 7 000 Burkinabè en Arabie Saoudite,
principalement à la Mecque, à Médine et Djedda. A Riyad, nos compatriotes
sont estimés à 150, en majorité des étudiants. Nous sommes suffisamment
représentés dans les pays du Golf. Il y a également des étudiants et des
travailleurs au Koweit, au Qatar, aux Emirats arabes unis. Ces zones sont
devenues des destinations pour des commerçants burkinabè. On y trouve
également des footballeurs.

A quelles difficultés sont-ils confrontés ?

Beaucoup d’entre eux sont en situation irrégulière. Ils viennent pour la ouma
ou le hadj, et refusent de retourner dans leur pays d’origine.

Que gagne concrètement le Burkina dans sa coopération avec les pays
arabes ?

La nomination d’un ambassadeur est liée à des intérets d’Etat. Au niveau des
pays du Golf par exemple, la Banque islamique de developpement (BID) , le
Fonds saoudien, le Fonds kowétien, le Fonds d’Abu Dhabi investissent dans
notre pays. Nos projets de routes, de barrages, etc. bénéficient du soutien de
ces institutions. Actuellement, nous sommes en négociation pour la
réalisation du barrage de Samandéni.
L’Arabie Saoudite a une préférence pour le Burkina Faso. Cela est dû à la
bonne gouvernance, la stabilité politique dans notre pays et, surtout, à notre
apport politique au sein de l’Organisation de la conférence islamique.

Une quinzaine de candidats est à la conquête du fauteuil présidentiel au
Burkina Faso. Quelle lecture politique en faites-vous ?

La démocratie est une très bonne chose. Mais je suis contre
l’ultra-démocratie. Il faut éviter les candidatures folkloriques. A y voir de près,
certaines candidatures sont purement "économiques". Cela est préjudiciable
à la démocratie. Cette dernière doit se construire dans une sitiuation politique
mésurée, donc à bon escient. Je suis favorable à l’ouverture des
candidatures. Plus il y a de candidats, plus les citoyens savent pourquoi ils
vont voter. Mais il faut éviter les candidatures de complaisance.

Etes-vous pour la limitation du nombre de partis politiques ?

Dans les pays développés, le nombre de partis est limité. Aux Etats- Unis par
exemple, il y a deux grands partis. Il n’y a pas non plus autant de partis
politiques dans les pays européens comme au Burkina. Il ne faut donc pas
être plus royaliste que le roi. L’atomisation des partis ne donne pas un
caractère sérieux au processus démocratique. Il est important que les
citoyens se retrouvent à travers des idées politiques sérieuses.

Propos recueillis en Malaisie par Hervé D’AFRICK

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 22 septembre 2005 à 04:17 En réponse à : > Oumar Diawara, ambassadeur du Burkina en Arabie saoudite : "Beaucoup de Burkinabè sont en situation irrégulièrre"

    pourquoi nous sommes jaloux de la reussite de nos propres freres,pourquoi ce titre a l’ecrit de l’ambassadeur,notre pays est l’avant dernier dans le classement mondial,la politique declasse tout le pays,corruption l’arbitraire ect... les jeunes sans emploi sont ’obliger de s’exiler.vous saver qu’aujord’hui la grande majoritee des fammilles burkinabe vivent seulement de ce que leurs freres ou parents les envois de par, de l’exterieur ?savez vous que vos ecris peuvent creer des problemes d’expultion a vos freres,vous ne le savez pas bien sur,je vis a l’etranger,je sais de quoi je parle.savez vous comment, si qu’elqu’un doit tout abandonner,tous ces effors,subir des hummiliations a cause de la stupiditee de certains journaliste comme vous.sauf au burkina qu’on rencontre des gens commeca.savez vous combien de sans papiers africain vivent en occident,les burkinabe ne representeque3%.merci je ne peux plus continuer,parce que vous ne pouvez pas comprendre,si vous voyez des femmes et enfants trainbaler par force apres plusieurs annee de............adam’sl

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