Affaire Jean-Claude Bouda : « Il ne sera pas le premier ni le dernier à être jugé, condamné ou acquitté », juge Simon Compaoré
C’est avec vive allure que l’arrestation de l’ancien ministre de la défense, Jean-Claude Bouda, suivie de son transfèrement à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO) s’est répandue en cette journée de 26 mai 2020. Au cours de sa conférence de presse de ce jeudi 11 juin 2020, la direction politique nationale du MPP (parti au pouvoir) a réagi sur cette affaire qui frappe celui-là même qui occupe le poste de secrétaire chargé de la réforme de l’Etat au sein de son bureau exécutif national.
Enrichissement illicite, délit d’apparence, blanchiment de capitaux, fausse déclaration d’intérêts et de patrimoine, acceptation de cadeau indu, faux et usage de faux en écriture privée sont entre autres griefs qui pèsent sur l’ex-ministre de la défense, Jean Claude Bouda, actuel membre du bureau exécutif national du parti au pouvoir (MPP) et qui fut également ministre de la jeunesse au début du mandat de Roch Kaboré. Profitant de la conférence de presse, les journalistes ont voulu avoir une réaction du parti sur cette affaire qui continue de nourrir les commentaires.
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« Notre position, c’est une position de principe. Ce n’est pas parce que c’est lui. Pour tout citoyen qu’on arrête, nous estimons qu’il y a dans nos lois, ce qu’on appelle la présomption d’innocence. Il a été arrêté, il n’a pas encore été jugé ; donc, il y a encore le bénéfice du doute. Je pense même qu’en France, ils avaient trouvé un terme pour qualifier cette situation : mise en examen (parce que dans la tête de l’opinion, tu as été déjà jugé et condamné). Donc, il lui sera possible, lorsque viendra l’organisation du jugement (si procès il y a, NDLR), d’avancer avec ses avocats, les arguments de sa défense », a répondu le président du MPP, Simon Compaoré.
Il rassure que le parti a foi à la justice burkinabè. « Nous ne doutons donc pas que la justice va lui permettre de se défendre correctement. C’est pourquoi, nous sommes sereins. Et c’est pourquoi également, nous sommes allés voir les camarades à Manga, pour leur expliquer cette position de principe que nous avons et leur dire de continuer ; parce que si le camarade a commis des fautes, avérées après jugement, il devrq payer sa dette à la société », a confié M. Compaoré.
Pour lui, Jean-Claude Bouda « ne sera ni le premier ni le dernier à être jugé, à être condamné ou à être acquitté. Donc, il faut faire foi à la justice. Il y a des choses qui ont permis au juge de mettre en examen. Nous attendons et souhaitons qu’il soit à mesure de se défendre. Donc, on avisera. C’est un camarde, qui a des problèmes. Nous le soutenons, en tant que camarade, dans ses périodes difficiles, mais nous souhaitons que la lumière soit faite et que le droit soit dit ».
Sur les supposés mécontentements des militants du parti dans le Zoundwéogo, la province d’où Bouda est originaire, Simon Compaoré se veut également rassurant. « Nous avons demandé aux camarades de continuer à travailler ; parce que Bouda lui-même ne sera pas d’accord que, parce qu’il a des problèmes, des camarades là-bas dans le Zoundwéogo baissent les bras. Malheureusement, il y a un journal en ligne qui a mal retranscrit le condensé donc de la rencontre présidée par le premier vice-président (du parti). C’est comme si les camarades avaient dit qu’ils avaient largué le parti, parce qu’il n’a rien fait pour défendre le camarade Bouda. C’est faux et archi-faux, ce n’est pas ce qui a été dit. Et les camarades ont réagi, en écrivant à ce journal et à la radio qui a repris l’article (nous les remercions d’avoir assumé ce droit de réponse). Donc, il n’en est rien. Les camarades sont soudés, et nous attendons que le droit soit dit. Pendant ce temps, nous nous organisons dans le Zoundwéogo pour préparer les échéances à venir », a déclaré Simon Compaoré, en réponse à cette question qui lui a été posée à cet effet.
O.L
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 12 juin 2020 à 08:38, par Ramataz En réponse à : Affaire Jean-Claude Bouda : « Il ne sera pas le premier ni le dernier à être jugé, condamné ou acquitté », juge Simon Compaoré
"Jean-Claude Bouda « ne sera ni le premier ni le dernier à être jugé, à être condamné ou à être acquitté."
Papa Simon, pour une fois, vous dites la vérité. Une grande vérité. Selon vous, Jean Claude Bouda ne sera pas le 1er à être jugé, condamné ou acquitté. Ajoutons que surtout, il ne sera pas le dernier car il vous tarde de le rejoindre là-bas. Vous tous autant que vous êtes, du CDP, MPP et Cie qui avez mis le pays dans la "merde" depuis des années et dans l’insécurité toujours grandissante par la gabegie, les détournements, le laxisme, l’inconscience, l’irresponsabilité et j’en passe. Le peuple burkinabè a compris et entendu votre doléance. Il vous tarde de rejoindre votre ami Jean Claude Bouda là-bas car s’il n’est pas le 1er, il ne faut surtout pas qu’il soit le dernier à la MACO. Nous vous avons bien compris et ça se fera, ne vous en faites pas. Mr le procureur du Faso, avez-vous entendu la doléance de papa Simon ? Si oui, au boulot ! Mise en examen (comme chez le maître colon), présomption d’innocence...On est d’accord avec tout ça. La loi est la même pour tous.
Bon, les amis du RENLAC et Mr le procureur du Faso, à vos marques car papa a dit "... J-C Bouda ne sera pas le dernier"... Avec tous mes respects papa Simon et merci pour cette vérité.
2. Le 12 juin 2020 à 10:31, par Goulgoulé En réponse à : Affaire Jean-Claude Bouda : « Il ne sera pas le premier ni le dernier à être jugé, condamné ou acquitté », juge Simon Compaoré
"...nous estimons qu’il y a dans nos lois, ce qu’on appelle la présomption d’innocence. Il a été arrêté, il n’a pas encore été jugé ; donc, il y a encore le bénéfice du doute",
Très cher Mr Compaoré Simon, que dites vous des citoyens qui sont arretés et retrouvés morts, sans même avoir la possibilité de prouver leur innocence ou leur culpabilité ? Votre indignation sélective ne reflète t-elle pas une forme de mépris à l’encontre de toutes les victime qui n’ont pas eu le luxe de bénéficier de cette loi dont vous cherissez tant ?
De passage j’aimerais aussi savoir si dans cette même lois il est autorisé à un citoyen de porter une arme de guerre ?
3. Le 12 juin 2020 à 13:10, par Vérité indiscutable En réponse à : Affaire Jean-Claude Bouda : « Il ne sera pas le premier ni le dernier à être jugé, condamné ou acquitté », juge Simon Compaoré
Ce qui est sûr, on attend votre tour M. Simon COMPAORE. Vous qui avez fêté vos milliards dans notre cher Burkina Faso alors que vous n’étiez qu’un simple maire de Ouaga.
Tant que vous n’arrêtez pas de narguer la population burkinabè, vous ne serez pas en paix. BOUDA a détourné, il sera condamné. S’il n’est pas condamné, sachez que ce sera votre propre fin. Du n’importe quoi seulement !
Je n’ai jamais vu de politicien comme tonton Simon dans le monde. C’est niveau trop bas, hélas !
4. Le 13 juin 2020 à 00:20, par jeunedame seret En réponse à : Affaire Jean-Claude Bouda : « Il ne sera pas le premier ni le dernier à être jugé, condamné ou acquitté », juge Simon Compaoré
Quel cinéma ! Où était cette décision au point chaud des faits ? Simon et sa suite MPP, vous avez tous été lâches et complices dans la négligence et le retardement des péchés de Jean Claude ; et vous choisissez de l’emprisonnez formellement pour nous endormir et attendre les élections. Tout le monde sait que le mal sévissait sous vos regards encourageants ; vous avez refusé de réagir et vous avez choisi de le protéger jusqu’à la fin du 11 décembre. Pourquoi cette nonchalance ? Pour masquer les faits et divertir la population et retarder la justice. Car vous êtes tous complices. La prison est juste un maquillage ; et ne traduit en rien votre volonté de justice et de correction. On ne donne pas un rendez-vous d’arrestation au voleur en suivant ses actes avec approbation jusqu’au bout. Gaamation !
5. Le 13 juin 2020 à 07:37, par Adakalan En réponse à : Affaire Jean-Claude Bouda : « Il ne sera pas le premier ni le dernier à être jugé, condamné ou acquitté », juge Simon Compaoré
Je me demande souvent si les gens oubli si vite leur passé.
Ya plein plein de Bouda dehors.
Dans ce pays ya de gens qui ont servi ou qui servent l’état dont leur fortune n’à ni queue ni tête.
Que tout ce beau monde rejoigne Bouda.
Bouda n’est que l’infine partie visible de l’iceberg