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Réouverture des écoles le 28 avril 2020 : Une perspective porteuse de trop de risques selon Sidzabda Damien OUEDRAOGO

Publié le dimanche 19 avril 2020 à 02h16min

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Réouverture des écoles le 28 avril 2020 : Une perspective porteuse de trop de risques selon Sidzabda Damien OUEDRAOGO

Avec la crise du coronavirus, les élèves du Burkina Faso ont été renvoyés chez eux à la maison. Alors que tous étaient encore dans l’attente de meilleures conditions d’apprentissage pour le retour de ceux-ci sur les bancs, un communiqué gouvernemental a battu le rappel pour le 28 avril prochain. Dans la tribune ci-après, Sidzabda Damien OUEDRAOGO invite à la prudence.

Très rapidement après la confirmation des premiers cas de coronavirus au Burkina Faso, le gouvernement a pris la sage décision d’ordonner la fermeture de l’ensemble des écoles et établissements de tous ordres d’enseignement sur l’ensemble du territoire national. Une mesure de précaution, accueillie favorablement, avec compréhension, adhésion et sens de la responsabilité par la quasi-totalité des acteurs et partenaires du système éducatif.

L’unanimité autour de la mesure a été telle que quelques récalcitrants, qui ont essayé de ramer à contrecourant, se sont vus sèchement rappeler à l’ordre. Véhément interpelés par les médias, publiquement désavoués par l’opinion, ces indélicats ont parfois subi la loi d’une police civique citoyenne, exercée par des populations riveraines qui les ont contraints à la fermeture.

Depuis le 16 mars 2020, tous les élèves ont donc été remis à la bonne garde de leurs parents, en attendant et dans l’espoir de nouvelles plus rassurantes sur le front de la lutte engagée contre la propagation de la maladie à coronavirus appelée COVID-19. Malgré la menace subséquente, qui découle de cette fermeture et pèse sur le déroulement et l’achèvement normal de l’année scolaire, aucune protestation, d’où qu’elle vienne, n’a à ce jour et de ma connaissance été élevée, pour exiger du gouvernement une quelconque réouverture des classes. Comment le pourrait-on et qui oserait engager une pareille démarche ou revendication, lorsque l’on observe l’évolution de la pandémie à coronavirus, cause de la fermeture des écoles ?

Par deux fois, le gouvernement a dû repousser l’échéance prévue pour une reprise des chemins de l’école. Les dates du 1er, ensuite celle du 16 avril n’ont ainsi pu être tenues, eu égard au bilan sanitaire du COVID-19. Voici qu’un troisième communiqué gouvernemental, daté du 12 avril dernier, vient fixer une probable reprise des activités pédagogiques pour le mardi 28 avril 2020. Il paraîtrait que cette fois-ci, c’est du sérieux !

Avant la parution du communiqué du porte-parole du gouvernement sur la question, on a vu circuler sur les réseaux sociaux ce qui a été qualifié par la suite de « document de travail » par les sources du ministère en charge de l’Education et qui avait trait aux conditions administratives, techniques et sanitaires notamment d’une reprise possible, planifiée pour le 21 ou le 28 avril 2020. Selon le « document de travail » en question, c’est donc la seconde hypothèse calendaire qui l’aura vraisemblablement emporté dans la programmation gouvernementale. Mais est-ce vraiment raisonnable tout ça ?

Ne tentons pas le diable !

Je m’exprime en tant que parent d’élèves, doublé d’un administrateur d’établissement scolaire. Dans cette affaire, il faut que le gouvernement sache impérativement raison garder ; afin de ne pas se laisser entraîner dans les pièges d’une argumentation purement technique et trop théorique à bien des égards. Pour avoir parcouru avec beaucoup d’intérêt et d’attention le fameux « document de travail », supposé avoir guidé la réflexion des experts et autres techniciens du ministère ayant sans doute abouti à la proposition de reprise le 28 avril, entérinée par voie de communiqué gouvernemental, je reste perplexe et plus que dubitatif, quant au réalisme et à la possibilité réelle de mise en œuvre de certaines mesures d’accompagnement préconisées.

Comment peut-on, sérieusement et raisonnablement, penser que, même avec l’aide de l’Etat, l’ensemble des établissements scolaires publics et privés du Burkina Faso, dans un délai aussi bref d’ici au 28 avril, puissent être équipés en dispositifs suffisants de lave-mains ? Que les centaines de milliers voire millions d’écoliers, élèves et étudiants soient dotés de masques (ou cache-nez si l’on préfère), même de fabrication locale ? Par quelle magie compte-t-on réduire des effectifs de 100/150 souvent, à des classes de moins de 50 élèves, pour espérer pouvoir instaurer et faire respecter la distanciation minimale d’un mètre durant les cours ? Que préconise-t-on comme formule magique, pour garder les enfants distants les uns des autres d’au moins un mètre pendant les récréations et lors des interclasses ?

Je pourrais multiplier les questions, sans être certain que les auteurs de cette proposition de réouverture des écoles au gouvernement aient eux-mêmes la moindre réponse opérationnelle et satisfaisante. La plupart de nos artisans-soudeurs ont beau flairer la bonne affaire et s’être reconvertis en inventeurs-fabricants de systèmes plus ou moins fonctionnels de lave-mains, force est de reconnaître que ce serait un véritable miracle, en 2 semaines, de pouvoir en disposer suffisamment, pour équiper les dizaines de milliers d’écoles et d’établissements scolaires à travers le pays.

Tout le monde connaît et déplore les difficultés d’approvisionnement et de disponibilité des masques industriels à travers le monde, depuis le début de cette pandémie. Même et surtout pour les besoins impératifs d’équipement ET DE protection du personnel soignant. Se rabattre sur les cache-nez en Faso Dan Fani ou en pagne Kokododa localement cousus nous ramènera à la même difficulté que pour les dispositifs de lave-mains. En ce qui concerne les mesures anti-promiscuité enfin, il ne faut pas qu’on se leurre. En l’état actuel des choses, ramener les enfants à l’école, c’est tout simplement dire adieu, dans ces espaces restreints et parfois incroyablement confinés, aux fameuses mesures barrières.

Malgré des moyens autrement plus conséquents que ceux dont peut disposer le Burkina Faso, nombre de pays observent pour cela avec prudence et beaucoup de recul le challenge dangereux que représente la gestion de l’école, dans un contexte sanitaire aussi délétère que celui que nous traversons. L’éducation est la clé de l’avenir de nos enfants et de la nation certes. Rien cependant ne sert de bomber fièrement et avec candeur sa poitrine pour aller se jeter dans un puits.

Une boîte de pandore.

Jamais 2 sans 3, dit un adage populaire bien connu. Si la reprise des classes a pu être reportée par deux fois déjà, peut-être qu’elle le sera une troisième fois. Et pourquoi pas sine die, en attendant des lueurs plus rassurantes quant à une possible victoire dans le combat contre le COVID-19 ? En tant qu’éducateur et parent d’élèves, j’implore pour ma part vivement la clairvoyance du gouvernement dans ce sens. Le pire serait que, en voulant faire un bien (sauver l’année scolaire), l’on ne légitime et ne récolte une révolte sociale, aux conséquences désastreuses sur ce qui reste de notre quiétude et de notre cohésion nationale.

Je ne suis pas un oiseau de mauvais augure. Quelles réactions prévisibles peut-on toutefois attendre des commerçants des marchés et yaars fermés d’autorité ? Quelle conduite auront les tenanciers de maquis, bars et autres lieux de réjouissances, en chômage imposé depuis plusieurs semaines ? Ne peut-on pas craindre qu’une réouverture précipitée des écoles soit perçue et interprétée, sinon comme un retour à la normale, du moins comme une autorisation implicite et automatique de reprise de leurs activités pour les uns et les autres ? Dans ce cas de figure, que fait-on de la lutte engagée contre la propagation de la maladie ? Qui nous oblige actuellement à des quarantaines et à l’observation d’un couvre-feu général et strict, qui dure depuis bientôt un mois ?

Il est du devoir du ministère de l’Education, de réfléchir et de planifier une reprise des activités pédagogiques dans notre pays. Nous avons tous espoir, avec nos plus hautes autorités, que le COVID-19 puisse être un jour vaincu et que nous retrouvions une vie normale. Pour autant, il ne faut pas confondre vitesse et précipitation comme on dit. Dans le contexte d’aujourd’hui, aucune reprise de l’école n’est ni possible ni envisageable, sans impliquer un certain nombre de paramètres et d’acteurs.

Le premier des paramètres-guides pour une éventuelle reprise des activités pédagogiques est et demeure l’avancée positive et significative en termes de résultats, sur le plan de la lutte contre la pandémie du coronavirus. Le gouvernement peut difficilement se justifier d’avoir renvoyé les élèves chez eux, quand il n’y avait qu’une dizaine de cas de malades déclarés du coronavirus tout au plus, pour aujourd’hui vouloir les ramener dans les mêmes écoles, au moment où nous avons franchi le cap de 500 personnes contaminées dans divers coins du pays. C’est une question de simple logique.

A la cacophonie visible sur le front de la gestion de la riposte contre la maladie, il serait malencontreux pour le moins, suicidaire pour le pire, d’ajouter une fuite-en-avant vers une certaine forme de normalisation, aux allures à la fois populistes, dangereuses et politiquement contreproductives. De ce point de vue, l’annonce faite d’une reprise de l’école au Burkina Faso le mardi 28 avril 2020 est une très mauvaise sonde d’essai d’opinion, si ça en est une. Si d’aventure il était sérieusement envisagé de faire reprendre pour de vrai les cours à cette date, il est encore temps pour le gouvernement de reconsidérer cette malheureuse décision.

Persister dans un tel projet, c’est prendre ouvertement le risque de se heurter à une incompréhension, à un refus motivé et justifié de nombreux parents d’exposer, sur le chemin de l’école, leurs enfants à un risque sanitaire mortel connu. C’est se mettre à dos une bonne frange des acteurs de l’éducation mis devant le fait accompli et dont il n’est pas certain que les exigences et les revendications, liées à cette donne nouvelle et inédite, seront supportables par l’Etat. C’est ouvrir le chemin à une accentuation de l’incivisme, de la désobéissance et de la défiance publique, sur fond de manque de lucidité et d’équité dans certaines mesures (certains ferment pendant que et d’autres rouvrent…).

En un mot comme en mille, il y a sans doute mieux comme démarche et perspectives. Il convient donc d’avoir le courage de remettre l’ouvrage sur le métier du côté de ministère de l’Education. Ceci pour ne pas induire le gouvernement en erreur et le conduire dans une inéluctable impasse. A bon entendeur, un parent et éducateur soucieux.

Sidzabda Damien OUEDRAOGO

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Vos commentaires

  • Le 19 avril 2020 à 09:18, par Le parent En réponse à : Réouverture des écoles le 28 avril 2020 : Une perspective porteuse de trop de risques selon Sidzabda Damien OUEDRAOGO

    Merci mon frère, contznt de savoir qu’il y a encore des gens lucides dans ce monde de fou ! Cela ressemble à une messe noire qui se prépare avec comme objet de sacrifice nos enfants. J’ai beau tourné le sujet dans tius les sens je n’y trouve pas d’explication logique. J’ose espérer que l’association des parents d’élèves prendra pour une fois ces responsabilté.

  • Le 19 avril 2020 à 09:51, par TIERKOU En réponse à : Réouverture des écoles le 28 avril 2020 : Une perspective porteuse de trop de risques selon Sidzabda Damien OUEDRAOGO

    Pourquoi vous ne contestez pas l’ouverture des marchés ? Le désordre qui a cours dans vos domiciles et dans la ville, malgré les mesures, ne sera pas plus que ce qui sera observé dans les écoles si d’abord en tant que parent d’élève et administrateur d’établissement vous jouez pleinement votre rôle en attendant le soutien de l’Etat. Le Burkina Faso où le pessimisme et la paresse intellectuelle prenant le dessus, nous conduit à contester constamment les décisions sans que nous soyons des exemples dans l’accomplissement de nos devoirs. Arrêtons ces comportements et mettons-nous au travail.

  • Le 19 avril 2020 à 12:09, par Mmm En réponse à : Réouverture des écoles le 28 avril 2020 : Une perspective porteuse de trop de risques selon Sidzabda Damien OUEDRAOGO

    Merci pour cette réflexion qui vient rejoindre aussi la mienne.

  • Le 19 avril 2020 à 14:28, par Sidpawalemdé Sebgo En réponse à : Réouverture des écoles le 28 avril 2020 : Une perspective porteuse de trop de risques selon Sidzabda Damien OUEDRAOGO

    Étrange… Vous développez des arguments pour justifier qu’on ne doit pas ouvrir les écoles le 28 Avril. Mais vous ne proposez aucune alternative ? Est-ce à dire qu’on doit les garder fermées ad vitam aeternam ? Vous parlez de « se mettre à dos les acteurs de l’éducation », de qui parlez-vous au juste ? Insinuez-vous que des enseignants souhaitent voir les écoles fermées des années pendant qu’ils sont payés, et qu’ils en voudraient à ceux qui vont vouloir les rouvrir ? Ou serait-ce des parents qui veulent garder leur cher ange à la maison ? Ils sont pourtant libres de le faire ? Ou enfin serait-ce des élèves qui ne voudraient plus de l’école et cela aussi a sa solution ?

    Que vous ouvriez l’école le 28 Avril ou l’année prochaine, cela ne change rien à notre réalité ! La seule différence est qu’on aura perdu une année scolaire. Je vous rassure qu’en Suède ( 14.385 cas, 1.540 morts), les écoles préscolaires, primaires et secondaires n’ont jamais été fermées mais il n’y a pas plus d’hécatombe que dans les pays voisins, au contraire. Mais en reprenant vos arguments, je voudrais vous rappeler deux ou trois choses (désolé d’être long mais c’est important) :

    1°) Le nombre de « plus de 500 » que vous donnez est le nombre cumulé des malades depuis le 9 Mars. Ce nombre est donc TOUJOURS APPELÉ A AUGMENTER mais ne traduit pas la situation de l’épidémie. La Chine a ainsi eu 83.000 cas cumulés mais ne compte « que » 1000 malades actuellement. Ils ont d’ailleurs eu 16 nouveaux cas hier, 2 mois après avoir « vaincu l’épidémie » et un mois après avoir rouvert les écoles, levé la quarantaine et le confinement. Si vous espérez donc un moment « idéal » ou y aura zéro cas de Covid-19 pour reprendre les activités, école ou autre, vous risquez d’attendre longtemps.

    2°) Oui, le 14 Mars à la fermeture des écoles, il n’y avait que 15 cas cumulés et il y en a 565 maintenant. Mais la situation n’est pas la même !
    * Avec 15 Cas, nous venions de découvrir deux nouveaux foyers en plus du premier, nous n’avions aucune visibilité sur qui avait eu contact avec ces gens. Aucune perspective de traitement n’était en vue et les scientifiques en étaient encore aux polémiques sur les modes de transmission et les protocoles à appliquer. Nous avions peu ou pas de tests, peu de lits d’hospitalisation, peu de respirateurs artificiels, pas de lieu de confinement, des cas dispersés dans le pays alors que le CORUS était à Ouaga et le labo à Bobo. Bref, il était plus prudent de fermer le maximum de lieux de regroupement pour limiter les dégâts.

    * Aujourd’hui, le virus et son comportement sont connus et 3 ou 4 traitements sont prometteurs dont l’un essayé chez nous. Un des foyers est éteint, et les cas contacts (plus de 1000), sont connus et suivis. Nos capacités d’hospitalisation et de confinement ont été renforcées, de même que les laboratoires et les tests. 321 personnes sont guéries du Covid, pendant que208 sont toujours en traitement et 36 hélas décédés. Le nombre de nouveaux cas est inférieur à celui des guérisons chaque jour, et pendant que 1 personne en contaminait 3 avant, 20 personnes en contaminent un seul maintenant !

    Alors, oui, malgré le nombre cumulé qui a augmenté, nous sommes en meilleure situation, bien meilleure.

    3°) Rassurez-vous, il n’y aura pas de désordre « comparatif » car les marchés et autres seront ouverts avant ou en même temps que les écoles.

    4°) Ce qui est le plus important à comprendre, c’est que l’espoir d’une "disparition" ou d’un "arrêt" du virus est une illusion. Actuellement, le nombre de cas annoncé dans chaque pays qui correspond à celui des cas contacts manifestant des symptômes est très sous estimé. Une récente étude a estimé à 50 à 85 fois le nombre réel, ce qui signifie 25.000 à 50.000 Burkinabè à ce jour ! Mais comme les gens ne sont pas malades (90% des infectés ne tombent pas malades, surtout les jeunes), on ne le remarque pas.

    Quand on va dire que l’épidémie est "finie", en fait cela voudra dire qu’on aura presque TOUS attrapé le virus, qu’on y sera devenu résistant, et que seuls quelques personnes (moins de 4 personnes sur 10.000 mais ça peut atteindre le millier quand même) auront été malade dont malheureusement des morts.

    Toutes les mesures que vous voyez, y compris la fermeture des écoles, ne visent qu’à RALENTIR le phénomène afin que nos hôpitaux ne soient pas saturés. Si on les ouvre, c’est qu’on est sûr qu’avec le renforcement, ce ne sera pas le cas.

    Quand on sait que 97% des décès dans le monde ont plus de 65ans et avaient en outre une autre maladie, ce sont plutôt les précautions à prendre AU RETOUR de l’enfant de l’école qui sont importante, et pas le fait de garder l’école fermée. Rappelez vous que l’enfant peut être contaminé dans le quartier comme à l’école, et ramener le virus en « porteur sain » à la maison. Alors préparez votre eau et votre savon à la maison et laissez votre enfant aller à l’école. Le Covid-19 vivra quelques mois, quelques années, mais votre enfant a un avenir autrement plus long devant lui pour lequel il a besoin de l’école !

  • Le 19 avril 2020 à 15:44, par Sapience En réponse à : Réouverture des écoles le 28 avril 2020 : Une perspective porteuse de trop de risques selon Sidzabda Damien OUEDRAOGO

    Tierkou, soyez respectueux, vous parlez de désordre dans les domiciles et autres. Certainement que ce que vous dites est un transfert de votre réalité. Il est légitime de questionner les mesures et décisions prises par les gouvernants. Il n’y a rien de malsain, sauf ....un dirigeant peut jouer ou risquer sa vie. Mais, il n’ a pas le droit de jouer avec celle des citoyens. Si le Covid 19 se propage dans les établissements scolaires, ils assumeront les conséquences de leur acte. Pour éviter le désordre , chaque autorité, au regard des connaissances qu’elle a de la situation et du pouvoir de décision qu’il possède , doit agir de sorte que les conséquences prévisibles et imprévisibles de ses actes ne nuisent au bien-être d’autrui.

  • Le 19 avril 2020 à 17:26, par Osons En réponse à : Réouverture des écoles le 28 avril 2020 : Une perspective porteuse de trop de risques selon Sidzabda Damien OUEDRAOGO

    Quand sidpawalende fait de la cacophonie ! Faisons beaucoup attention ! Comparaison n’est pas raison ! Si comparer la le BF à la suisse devient une preuve de réouverture des écoles c’est que nous sommes foutus. Relisez votre critique analysez là et vous verrai bien que c’est vouloir créer des orphelins dans notre pays

    • Le 19 avril 2020 à 23:40, par Sidpawalemdé Sebgo En réponse à : Réouverture des écoles le 28 avril 2020 : Une perspective porteuse de trop de risques selon Sidzabda Damien OUEDRAOGO

      Me relire ? C’est fait merci. Relisez-vous aussi et vous verrez que la réouverture des écoles ne "créera" pas des orphelins.

      Le Burkina a perdu 36 de ses citoyens du fait du covid-19 PENDANT QUE LES ÉCOLES ENTAIENT FERMÉES, faisant de nombreux orphelins. Ces orphelins viennent s’ajouter à ceux faits par les accidents de la route, le SIDA, l’hépatite, le paludisme, etc.... Ce n’est pas l’école qui les a "créés" !

      Je vous rappelle que MÊME SANS ALLER A L’ÉCOLE, votre enfant peut ramener à la maison et contaminer ses parents avec la gale, les poux, le choléra, la typhoïde, etc... dont certains peuvent être mortels. Madame ramène du marché des légumes touchés par le choléra et le typhus ! Arrêtons nous d’acheter au marché ou les fermons-nous tous ? Cela vous empêche-t-il de dormir ? NON, parce que vous avez des mesures d’hygiène qui peuvent vous en prévenir ! L’enfant est lavé au savon, les légumes au javel et tout va bien, on savoure tous ensemble la cuisine de madame !

      Comprenons donc que ce sont LES MESURES BARRIÈRES ET L’HYGIÈNE bien respectées qui vont nous protéger de la contagion, et non l’arrêt de TOUTES les activités vitales de la nation, dont l’école fait partie.

      ATTENDRE posé à la maison que la vie d’avant revienne parce que le virus aura disparu comme par magie est du suicide pur et simple.

  • Le 19 avril 2020 à 18:12, par Le Koud En réponse à : Réouverture des écoles le 28 avril 2020 : Une perspective porteuse de trop de risques selon Sidzabda Damien OUEDRAOGO

    Je partage l’avis de Sidpawalmdé. On doit être resilient face à toute nouvelle situation qui se présente à nous. On doit apprendre à vivre avec le covid-19 comme on le fait déjà avec les autres maladies virales. La vie continue après tout.

  • Le 25 avril 2020 à 04:45, par Vivre de l’autre cote du monde En réponse à : Réouverture des écoles le 28 avril 2020 : Une perspective porteuse de trop de risques selon Sidzabda Damien OUEDRAOGO

    Sidpawende, j’ignore qui vous êtes vraiment, mais en vous suivant de près je ne doutes pas que vous soyez un célibataire sans enfant. En plus, j’ai l’impression que vous ne défendez ni le gouvernement ni l’avenir des élèves, vous avez certes des intérêts dans cette affaire. Sinon, vos analyses peuvent bien être 100 fois vraies, mais je tiens simplement à vous rappeler que vous êtes entrain de défendre une situation à double face, et malheureusement l’autre face que vous essayez d’ignorer est bien plus grave que les intérêts que vous défendez. Si la réouverture des marchés parait inévitable pour nous tous, cela n’est pas le cas de la réouverture des écoles. Il est beaucoup plus facile de croire qu’on peut maintenir son enfant à la maison et sortir faire des courses tout en respectant les mesures que de croire que l’enfant peut sortir aller à l’école et suivre les mêmes mesures.
    Quand vous tirez des conclusions en disant que plus de 97% des cas de décès sont de plus de 65 ans, voulez-vous donc dire par là que la vie des enfants sont épargnées ? Supposons que nous prenons cela comme une bonne nouvelle, mais pouvez-vous compter combien d’enfants ont des parents de plus de 50 à 70 ans à la maison ou du moins qui souffrent d’autres maladies sensibles au corona ? Avez-vous prévu des mesures pour éviter que ces enfants partent prendre la maladie (en tant que porteurs sains) et revenir terminer leurs parents de 65 ans à la maison ? Quand vous faites vos analyses, rappelez-vous également de nos parents qui vivent dans des zones reculées ! Si vous avez du mal à faire respecter les consignes édictées aux gens de la ville, pensez-vous que ce sera facile à faire respecter ces mesures aux parents des campagnes les plus reculées du Burkina ? SVP ! Nous ne sommes peut-être pas des spécialistes, mais au moins s’il s’agit de rester à la maison, chacun a sa manière (spécialité) de gérer sa vie et ses enfants. Quand vous dites que les enfants peuvent sortir prendre la maladie dans le quartier, un peu de respect SVP ! Sachez que le monde peut pourrir mille fois, mais il y a et y ’aura encore des parents qui sauront toujours bien gérer leurs enfants à la maison, Bon courage à tous ceux qui partagent votre opinion.

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