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Chloroquine : Le laboratoire U-PHARMA du CNRST (Burkina) prêt à relever le défi de la production

Publié le jeudi 2 avril 2020 à 22h50min

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Chloroquine : Le laboratoire U-PHARMA du CNRST (Burkina) prêt à relever le défi de la production

Dans le cadre de la lutte contre le Covid-19, le ministre en charge de l’enseignement supérieur avait annoncé le 26 mars 2020, des essais cliniques à la chloroquine associée à Azithromycine. Pour se rassurer de la capacité du fonctionnement des unités de production, le Pr Alkassoum Maïga a effectué ce jeudi, 2 avril 2020 à Ouagadougou, une visite à l’unité de production de médicaments U-PHARMA.

Cette sortie du ministre vise à constater les dispositions prises par les unités de production de la chloroquine et du paracétamol et la mise en marche d’un deuxième laboratoire de test à Ouagadougou.
à l’unité U-PHARMA.

Tour à tour, le ministre de l’enseignement supérieur, Alkassoum Maïga, a passé en revue tous les dispositifs de fabrication de l’unité pour se rassurer de sa capacité de production.

L’unité U-PHARMA est chargée d’assurer la production locale des produits sanitaires pour faire face à la pénurie de médicaments essentiels. Le ministre s’est assuré également de la mise en marche effective d’un deuxième laboratoire pour la réalisation de tests à Ouagadougou.

Un échantillon de produit

L’unité U-pharma dans le cadre de la lutte contre le covid-19 sera chargée d’assurer la production locale des produits pour faire face à la pénurie de médicaments essentiels. Ainsi l’unité, en plus de la chloroquine, va produire du paracétamol et des solutions de gel hydro-alcooliques lorsque les matières premières seront disponibles.

Le ministère de l’enseignement à travers ses démembrements se met donc en ordre de bataille pour déclencher une forte production de la chloroquine et du paracétamol au cas où l’essai conduit par les chercheurs serait confirmé. Selon les techniciens, quoique l’installation soit ancienne, ils vont par prudence commencer au début avec une production de 1500 comprimés à la minute. « Nous venons de visiter le laboratoire pour montrer que la machine est toujours capable de fonctionner pour fabriquer des produits sanitaires » a souligné le ministre en charge de l’enseignement supérieur, Alkassoum Maïga.

Le ministre dans le laboratoire de test rapide

Pour atteindre cette capacité de production, le pharmacien généraliste, docteur Gé Salifo Ouédraogo estime que « s’il y a de la matière première, nous pouvons respectivement répondre aux besoins en matière de production des produits essentiels. Et nous allons mettre en place deux équipes pour assurer une bonne cadence du travail ».

Après cette unité de production, le ministre est allé également voir les mesures prises pour mettre en fonction le deuxième laboratoire. Il a été calibré grâce au professeur Jacques Simporé. Et donc prêt pour des tests à Ouagadougou dans les jours à venir. « Je suis comblé de voir que ce qu’on a déclaré au peuple burkinabè sera réalisé » a-t-il conclu.

Le pharmacien généraliste, docteur Salifo Ouédraogo

La mise en marche de ce deuxième laboratoire va permettre de faire des tests rapides. « Notre laboratoire surveillait les infections respiratoires aiguées sévères dont d’autres coronavirus mais pas ce nouveau virus. Avec le nouveau, c’est le même principe. Et nous allons par notre dispositif faire des diagnostics rapides et remettre les résultats aux médecins » a relevé le responsable du laboratoire national de références-grippes, le professeur Zékiba Tarnagda.

Pour atteindre les objectifs dans cette lutte, le gouvernement avec l’appui de certains partenaires a commandé des machines et des intrants pour renforcer le processus de la production. Concernant les appareils à rechercher pour compléter le dispositif, le ministre a rassuré que même si les appareils n’arrivent pas à temps, une fois qu’ils ont les intrants. Ils vont commencer la production car tout est mis en œuvre avec les partenaires pour se procurer les intrants le plus tôt possible.

Le ministre en charge de l’enseignement supérieur, Alkassoum Maïga

En rappel, U-PHARMA est une unité de production de médicaments du centre national de la recherche scientifique et technologique (CNRST) avec comme structure technique, l’Institut de recherche sur les substances naturelles (IRSN).

O.I.
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 2 avril 2020 à 18:08, par Bereba En réponse à : Chloroquine : le laboratoire U-PHARAMA prêt à relever le défi de la production

    Visite des laboratoires très édifiante.

    Bravo aux autorités de récupérer et pour toujours notre souveraineté sanitaire longtemps et trop longtemps abandonnée entre les mains des occidentaux.

    À cela il faudrait y ajouter le secteur de la pharmacopée que les deux ministères ( Santé et Recherche Scientifique) doivent organiser, former, normaliser et sélectionner les meilleurs tradipraticiens et les meilleurs produits phytosanitaires.

    Faisons confiance à nos chercheurs locaux !!!

  • Le 2 avril 2020 à 18:53, par F7 En réponse à : Chloroquine : Le laboratoire U-PHARAMA du CNRST (Burkina) prêt à relever le défi de la production

    Bravo ma chère patrie. Je suis vraiment fière d’être burkinabè. Bravo au gouvernement. Que DIEU donne tous les moyens nécessaires pour le faire au grand bonheur du peuple. Vive le Burkina Faso ! Vive mon Pays ! La patrie ou la mort, Nous vaincrons !

  • Le 2 avril 2020 à 19:32, par valentin En réponse à : Chloroquine : Le laboratoire U-PHARAMA du CNRST (Burkina) prêt à relever le défi de la production

    ou en est-on avec le medicament du docteur beninois et celui du pasteur sawadogo ?

  • Le 2 avril 2020 à 20:09, par Larba En réponse à : Chloroquine : Le laboratoire U-PHARAMA du CNRST (Burkina) prêt à relever le défi de la production

    Sincères encouragements à vous. C’est édifiant ce que vous faites.

    Bien que ce labo pharmaceutique réponde à nos besoins sanitaires de productions locales de médicaments, il ne répond pas à la norme pharmaceutique de production de médicaments sécuritaires. A voir cet environnement de production qui n’est pas contrôlée, le personnel qui ne porte pas l’équipement adéquat (un des membres est en tapette) dans une salle de production...

    Cela me laisse en tant spécialiste douter sérieusement de la qualité. Il y a quelque chose à faire...
    Selon les bonnes pratiques de fabrication de médicaments cela est inacceptable.
    Juste pour dire qu’avec un peu de professionnalisme et de bonne volonté on peut significativement améliorer la plateforme.
    Il s’agit ici de médicament solides (comprimés) mais on peut les contaminer de microbes qui vivent sur la peau des opérateurs d’où le besoin d’avoir un isolement par le port de gants et vêtements appropriées.
    Je ne lancerai pas dans le débat passionné... Je donne ma critique en tant qu’expert pharma.

  • Le 2 avril 2020 à 20:27, par Sabaabo En réponse à : Chloroquine : Le laboratoire U-PHARAMA du CNRST (Burkina) prêt à relever le défi de la production

    À quelque chose malheur est bon. Le ciel est en train de donner au Burkina et aux pays africains une belle occasion de s’engager résolument sur le chemin de l’émancipation pharmaceutique. Dès maintenant, les essais cliniques pour le traitement des maladies les plus courantes à base de produits locaux doivent s’intensifier et ne jamais s’arrêter. Avec les résultats, l’Etat doit pouvoir déclarer chaque année : "désormais, au Burkima Faso, les maladies suivantes seront traitées avec les produits suivants mis au point par les chercheurs burkinabè. Tout autre produit d’origine étrangère ne sera admis qu’en cas de rupture des produits élaborés par les chercheurs et praticiens locaux".
    Je vous en supplie, chères autorités. Ne laissez pas passez l’occasion. Avec quelques petites mesures d’accompagnement, en 10 ans, nous auront un gigantesque industrie pharmaceutique qui offrira des millions d’emplois dans une longue chaîne de production : culture des plantes, récolte, traitement, élaboration des produits, commercialisation... et nous exporterons nos produits. Il ne faut s’inquiéter où se complexer si les choses sont rustiques au départ. Elles s’amélioreront progressivement.
    Il est inconcevable qu’on doive toujours recourir à des produits venant de l’autre bout du monde pour soigner les maux les plus ordinaires de chez nous. Et on se plaind d’être pauvres ! Nos grand parents dans leurs tombes doivent avoir tellement honte de nous, eux qui "n’avaient pas étudié", qui ne savaient même pas l’existence de la France où de l’Inde, encore moins de la Chine et qui soignaient efficacement plein de maladie. Chez nous, la nature est tellement riche et généreuse. Hélas, 1000 fois hélas, nous ne semblons pas capables de réfléchir par et pour nous-mêmes. Même dans 1000 ans, nous resterons dans le sous-développement si nous ne sommes pas capables de valoriser et de donner priorité à ce que la nature nous a donné. On a beau tourner et explorer les possibilités dans l’espoir de trouver des raccourcis, il nous faudra revenir au principe de "produire burkinabè et consommer burkinabè". Après près de 10 ans de vie en Occident, je suis plus que jamais convaincu que c’est l’unique base pour le developpement de mon très cher pays. Mais pour cela, il faut du courage politique.

  • Le 3 avril 2020 à 03:50, par Ouattara Badioré En réponse à : Chloroquine : Le laboratoire U-PHARMA du CNRST (Burkina) prêt à relever le défi de la production

    Bonjour à toutes et à tous. Je remercie les autorités de mon pays pour cet engagement pour un mieux-être du secteur pharmaceutique. Le grand poster du sirop pédiatrique Faca déployé pour accueillir notre ministre était une impardonnable erreur car ce sirop n’existe pas. Tous ceux qui ont suivi l’interview du ministre à l’issue de la visite ont bien vu cet poster servant de fond d’écran. Séance tenante j’ai protesté et le ministre a dit que c’est seulement l’écriteau "U-Pharma" qui l’intesse. L’honnêteté intellectuelle de certains responsables de l’IRSS est mise en doute dans la production des Faca (gélules, sirop). J’ose croire que le Tribunal pénal de Ouagadougou qui est saisi depuis 2015 de ce dossier le diligentera enfin. Le ministre a demandé séance tenante à ce que les médicaments soient correctement fabriqués y compris les Faca, mais pour que cela soit une réalité, il faut que chacun se départisse de son égo pour le bien collectif. Cordialement. Dr Badioré Ouattara pharmacien d’industrie PhD, 70261714 /IRSS

  • Le 3 avril 2020 à 04:42, par Ouattara Badioré En réponse à : Chloroquine : Le laboratoire U-PHARMA du CNRST (Burkina) prêt à relever le défi de la production

    Bonjour à toutes et à tous. Je remercie les autorités Burkinabé pour cet engagement pour le secteur pharmaceutique. Mais accueillir le ministre avec le poster du Faca pédiatrique était une erreur car ce produit n’existe pas. Tous ceux qui ont suivi l’interview du ministre à l’issue de sa visite ont vu cette fausse publicité du faca pédiatrique. J’ai signifié séance tenante mon indignation et le ministre a dit que seul l’écriteau "U-Pharma" l’intéressait. Donc chacun sait que certains responsables de l’IRSS ne sont pas intellectuellement honnêtes dans le dossier Faca. J’ose croire que le Tribunal pénal de Ouagadougou diligentera enfin la plainte datant de 2015 concernant le dossier Faca de mauvaise qualité et que les premiers responsables de notre ministère et de la santé jouerons aussi leur partition. Cordialement. Dr Badioré Ouattara pharmacien d’industrie PhD, 70261714 / IRSS

  • Le 3 avril 2020 à 07:48, par Bereba En réponse à : Chloroquine : Le laboratoire U-PHARMA du CNRST (Burkina) prêt à relever le défi de la production

    Je pense qu’il y a une unanimité pour notre auto production des médicaments pour notre santé.

    Notre gouvernement n’a pas les armes économiques suffisantes pour lutter efficacement contre cette pandémie mais il peut bien soutenir ces unités pharmaceutiques locales pour rendre disponible les médicaments à très bon prix et c’est réglé.

    En ce moment, à l’instar du palu, grippe ou du rhume, chacun va acheter ses produits et se soigner tout simplement chez lui comme d’habitude.

    Ainsi, il n’y aura plus de mesures d’accompagnement, des restrictions ou des fermetures. L’économie continuera à fonctionner, tout le monde se débrouillera pour avoir son pain quotidien et l’Etat continuera à collecter les impôts.

    Avez vous oublié :
    on ne peut même plus prier le Bon Dieu dans cette lutte-là , c’est très grave ça d’avoir fermé les lieux de cultes !!!

  • Le 3 avril 2020 à 09:42, par leuk En réponse à : Chloroquine : Le laboratoire U-PHARMA du CNRST (Burkina) prêt à relever le défi de la production

    @Sabaabo, parfaitement d’accord avec vous pour l’émancipation scientifique africaine mais comment tuer le fruit dans le vers ? On a vu avec le président thomas Sankara, ses frères africains ne l’ont pas soutenu dans sa lutte. Avec ces partenaires techniques et financiers qui veulent tout contrôler et tout monopoliser, que faire ? Sinon en boostant un peu l’industrie pour permettre l’acquisition de l’équipement nécessaire, on a la matière grise et les matières premières avec nous, on sera loin avec cela, mais hélas. L’Afrique doit revoir les choses à travers ce COVID 19 et se repositionner dans le concert des nations.

  • Le 3 avril 2020 à 10:22, par Le revolté En réponse à : Chloroquine : Le laboratoire U-PHARMA du CNRST (Burkina) prêt à relever le défi de la production

    Vraiment il a falu que le covid 19 vienne pour que j sache que le burkina a une machine capable de fabriquer des medicament.c’est pas la peine

  • Le 3 avril 2020 à 11:08, par Haayah En réponse à : Chloroquine : Le laboratoire U-PHARMA du CNRST (Burkina) prêt à relever le défi de la production

    @larba. je pense qu’il ne s’agit qu’une visite et des essais de production étant donné que l’unité est à l’arrêt depuis 1999. ce n’est pas encore le debut de la production réelle. réserver vos commentaires de "specialiste" aux spécialistes pour améliorer au lieu de créer un phénomène de rejet inutile des produits qui en sortiront. ce qui constituerait le moyen le plus machiavélique d’annihiler les efforts nationaux fournis

  • Le 3 avril 2020 à 13:15, par Ouattara Badioré En réponse à : Chloroquine : Le laboratoire U-PHARMA du CNRST (Burkina) prêt à relever le défi de la production

    Bonjour à toutes et à tous. Mon frère ou ma soeur Haaya, Monsieur Larba a entièrement raison de s’inquiéter. Je vous rappelle que les gélules antidrépanocytaires Faca sont continuellement produites dans ces mêmes locaux officiellement depuis 2010 ; donc cette aire de production et les conditions d’accès doivent respecter les normes de Bonnes Pratiques de Fabrication (BPF) ; ce n’est pas parce que la comprimeuse ne fonctionne pas que les règles de Bonnes Pratiques de Production (BPP) doivent être ignorées !
    Cordialement. Dr Badioré Ouattara pharmacien d’industrie 70261714

    • Le 5 avril 2020 à 19:57, par Larba En réponse à : Chloroquine : Le laboratoire U-PHARMA du CNRST (Burkina) prêt à relever le défi de la production

      Bonjour Dr. Ouattara. J’ai toujours reconnu à travers vos interventions ce professionnalisme et cette rigueur scientifique que même vos pairs (IPG) et autres manquent. Pour moi qui suis au cœur de cette science, fabricant des milliers de doses, je sais de quoi je parle. @ Haayaa, n’a pas cette éducation et la science.
      Comme vous l’aviez dénoncé précédemment, le Faca n’a fait l’objet d’aucune étude préclinique et essai clinique rigoureuse.
      Mettre sur le marché un produit thérapeutique sans cerner sa pharmacologie (PK and PD) et même ses effets secondaires révèlent de l’amateurisme.
      J’appelle la nouvelle génération de chercheur à se distinguer. A mettre une grande rigueur dans leurs travaux.
      Dr. Ouattara, je vous encourage à persévérer dans votre quête du travail bien fait.
      Il nous incombe à tous de travailler à avoir une unité de production qui respect les bonnes pratiques de fabrication.
      Par PhD pharmacologie

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