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Situation du COVID-19 : 28 nouveaux cas confirmés au 26 mars, les localités de Sindou et Kongoussi sont touchées

Publié le vendredi 27 mars 2020 à 22h38min

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Situation du COVID-19 : 28 nouveaux cas confirmés au 26 mars, les localités de Sindou et Kongoussi sont touchées

Le point du Centre des opérations de réponse aux urgences sanitaires (CORUS) de ce vendredi, 27 mars 2020 affiche 28 nouveaux sujets infectés à la date du 26 mars et deux nouvelles localités, Sindou et Kongoussi, enregistrent des cas.

Le Burkina enregistre donc, à la date du 26 mars 2020, un total de 180 personnes testées positives (contre 152 recensés la veille). Le chiffre désagrégé donne 123 hommes et 57 femmes. Deux nouvelles localités ont été touchées. Il s’agit de Sindou (province de la Léraba dans la région des Cascades) avec 3 cas et Kongoussi (province du Bam, région du Centre-nord) avec 2 cas confirmés.
Malheureusement, on enregistre 2 nouveaux décès ; portant à 9, le nombre total des décès à ce jour.

Sur ces deux cas de décès, le coordonnateur national du Centre des opérations de réponse aux urgences sanitaires (CORUS), Pr Martial Ouédraogo précise qu’il s’agit d’un homme de 80 ans, hypertendu et d’un autre de 68 ans, hypertendu avec des antécédents d’accident vasculaire cérébral. Tous deux sont arrivés dans un état de détresse respiratoire.

Il fait également observer que tous les décès enregistrés, à ce jour, sont des cas qui sont arrivés tardivement au centre de prise en charge.

La bonne nouvelle de cette date du 26 mars est la guérison de deux personnes (une femme de 57 ans et un homme de 49 ans, tous membres de l’équipe de prise en charge) ; ce qui porte le nombre total de guérison à 12.

Mieux, professeur Martial Ouédraogo, qui rassure de l’état clinique des patients suivis, indique que très probablement, dans les jours à venir, on aura d’autres guérisons.

« Pour la date du 26 mars, nous avons réalisé 70 tests pour avoir 28 positifs. Donc, 42 négatifs. Cela peut expliquer deux situations : soit que la pandémie est peut-être en train de régresser, soit qu’il y a toujours une psychose (parce que les gens insistent auprès des équipes qu’ils sont malades, celles-ci sont obligées de les prendre en compte et faire les tests) », pose le coordonnateur national du Centre des opérations de réponse aux urgences sanitaires.

« 80% des cas sont bénins, mais restent contagieux … »

« 80% des cas sont bénins, je le confirme. Sinon, nos hôpitaux (et ceux du monde entier d’ailleurs) seraient remplis. Evidemment, le problème, c’est la gestion de ces cas qu’on dit graves et difficiles ; parce que c’est en quatre phases. Il y a ce qu’on appelle les cas bénins, les cas ordinaires, les cas graves et les cas critiques. Donc, vous voyez que généralement, ce que nous recevons, ce sont les cas graves et les cas critiques. Mais ce qu’il faut souligner, c’est qu’il faut faire attention ; parce que ces cas bénins peuvent être aussi contagieux ; il appartient donc à chacun d’appliquer les mesures de prévention édictées », a réagi Pr Martial Ouédraogo sur ce volet.

Ces mesures de prévention sont à la fois individuelles et collectives (lavage des mains ou à défaut, l’utilisation du gel hydro-alcoolique, le port du masque quand il le faut, le respect de la distance requise, éviter les grands regroupements….), rappelle le coordonnateur national du CORUS, insistant que le lavage des mains doit passer en priorité, le gel hydro-alcoolique par défaut.

Quid de la chloroquine … ?

Depuis quelques jours, la thèse de la chloroquine comme moyen de lutte contre la maladie s’installe de plus en plus au sein des opinions des pays atteints et le Burkina qui a découvert ses premiers cas le 9 mars 2020 n’échappe pas à cette réalité. Qu’attend le Burkina pour passer à cette molécule, alors que des laboratoires plus sophistiqués semblent l’avoir testée et des pays dits puissants se montrent favorables à son usage ?

« Ne vous inquiétez pas, nous sommes extrêmement vigilants. Comme on l’a dit…, même quand on parle de recherches…, il y a des procédures accélérées qui permettent justement d’utiliser des molécules en pareilles circonstances. Comme vous le voyez, dans tous les pays, chacun ne s’est pas précipité sur la chloroquine ou quelle que molécule que ce soit ; il y a eu des procédures accélérées. Evidemment, je suis sûr que ces procédures là aussi seront accélérées, pour que si la chloroquine doit être utilisée, qu’elle soit utilisée dans de meilleurs délais. Ne vous en faites pas, il y a des conditions éthiques pour accélérer ce processus-là et vous verrez ce qui va se passer probablement dans les jours prochains », répond Pr Martial Ouédraogo.

Cartographie de la situation à la date du 26 mars

Les détails de la situation au 26 mars affichent le gros lot des personnes infectées à Ouagadougou avec 147 cas, suivie de Bobo-Dioulasso avec 13 cas. La ville de Boromo compte 6 cas, 3 à Dédougou, 2 cas à Houndé, 1 cas à Banfora, 1 à Manga, 2 personnes infectées à Zorgho, 3 à Sindou et 2 cas à Kongoussi.

Des sites ont été également désinfectés, dont les locaux du ministère de l’Éducation nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales ; la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) ; la Banque commerciale du Burkina (BCB) ; l’Aéroport international de Ouagadougou et 40 domiciles.

O.L
Lefaso.net

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