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Massacre de 43 civils au nord : L’opposition exige une enquête indépendante

Publié le mardi 10 mars 2020 à 22h35min

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Massacre de 43 civils au nord : L’opposition exige une enquête indépendante

Le Chef de file de l’opposition politique au Burkina (CFOP-BF) était, ce mardi, 10 mars 2020 à Ouagadougou, face à la presse pour évoquer des sujets liés à l’actualité nationale dominée ces dernières heures par le massacre de 43 civiles dans le Yatenga, la marche-meeting des syndicats contre l’extension de l’IUTS, les mouvements sociaux au sein des médias publics et l’apparition de cas de coronavirus au Burkina.

C’est par un rappel du drame de Yirgou que les conférenciers, Carlos Toé du Mouvement pour le changement et la renaissance (MCR) et Amadou Diemdioda Dicko de l’Union pour le progrès et le changement (UPC) sont entrés dans le vif de leurs sujets. Une transition pour aborder le massacre de civils survenu dans la nuit de dimanche 8 à lundi 9 mars 2020 à Barga, dans la province du Yatenga, région du nord.

« Pour le gouvernement burkinabè, ce crime de masse a été perpétré par des individus armés non identifiés. Mais pour certains médias, il s’agit d’une attaque perpétrée contre les Peulhs par un groupe Kogl-wéogo. Au regard de la gravité de ce drame et de la confusion qui l’entoure, l’Opposition politique exige une enquête indépendante, de même que la poursuite diligente des différents coupables, conformément aux lois en vigueur au Burkina Faso », pose Carlos Toé à travers la déclaration liminaire.

De l’avis de l’opposition politique, c’est le mauvais traitement de l’affaire Yirgou par le pouvoir de Roch Kaboré qui a fait le lit d’autres massacres, dont le dernier sus-relevé. « Le gouvernement est coupable d’avoir laissé faire, d’avoir assuré l’impunité des différents auteurs, et d’avoir abandonné les populations burkinabè aux mains des terroristes », indexe l’opposition qui rappelle ici qu’il est du devoir du président du Faso et de son gouvernement de veiller à la défense de l’intégrité du territoire nationale, et à la protection des personnes et de leurs Biens. « Mais sur ce plan, le président du Faso ne respecte pas son serment. La mort est devenue un fait banal, et on ne compte plus le nombre de jours de deuils nationaux décrétés », constatent les conférenciers.

« Le gouvernement devrait travailler à rassembler toutes les forces… »

Sur le point relatif à la marche-meeting des syndicats pour dénoncer l’extension de l’Impôt unique sur les traitements et salaires (IUTS) aux primes et indemnités des travailleurs du public, du para-public et du privé, le CFOP-BF a, tout en relevant le franc succès dans la mobilisation des travailleurs, salué l’esprit citoyen et de discipline dont ils ont fait preuve.

L’Opposition politique réaffirme également que la revendication-phare de la marche-meeting est juste et légitime. « Il est inopportun d’étendre l’IUTS aux maigres primes et indemnités des agents publics, pendant que nos gouvernants s’adonnent à cœur joie au pillage des deniers publics, et qu’il y a des niches fiscales où l’Etat pouvait puiser suffisamment de ressources pour son fonctionnement », arguent les mandataires du CFOP-BF, soulignant que l’opposition politique n’est pas contre le civisme fiscal.

Mais, poursuivent-ils, elle note que l’extension de l’IUTS est vraiment inopportune et dangereuse. Aussi, demandons-nous solennellement au gouvernement de suspendre l’extension de l’IUTS aux primes et indemnités des travailleurs du public et du privé ; et de retourner à la table de négociations avec les syndicats, appelle l’institution. « En ces heures où l’ennemi est dans la maison Burkina, le gouvernement devrait travailler à rassembler toutes les forces au lieu de diviser de manière cynique les citoyens en sous-zones comme il sait bien le faire », brandissent les porte-paroles du CFOP-BF.

‘’Non à l’érection des médias d’Etat en agence de communication du MPP’’ !

Toujours dans le chapitre de fronde sociale, l’opposition a porté son analyse sur la crise qui secoue les médias d’Etat. « En effet, suite à la décision du Gouvernement d’affecter plus de 350 agents des médias publics, le 4 mars 2020, le Syndicat autonome des travailleurs de l’information et de la culture (SYNATIC) a décidé d’un arrêt définitif de travail jusqu’à nouvel ordre. Le SYNATIC affirme que cette décision est arbitraire, et constitue une sanction collective contre les travailleurs. Le syndicat a même révélé que dans la liste des personnes à affecter figurent des travailleurs morts et d’autres à la retraite. Ce qui donne une idée du manque de sérieux qui entoure cette décision », ont campé les conférenciers, pour qui, le MPP (Mouvement du peuple pour le progrès, parti au pouvoir) veut chasser les journalistes professionnels et neutres, pour les remplacer par des griots acquis à sa cause.

« Le comble, c’est lorsque le directeur général de la RTB affiche fièrement son appartenance au MPP, en s’installant aux premières loges du Congrès de ce parti. Tout ceci n’augure pas d’un traitement équitable, professionnel et impartial de l’information par les médias d’Etat en cette année électorale », dénonce l’opposition, affichant sa « pleine solidarité » au SYNATIC et à l’ensemble des travailleurs de la RTB et de Sidwaya.

Le CFOP-BF prévient qu’elle suit la situation de très près, et qu’elle ne permettra pas que les médias d’Etat, créés et entretenus par l’argent de tous les Burkinabè, soient transformés en agence de communication du MPP.

Sur le sujet relatif à l’apparition de cas de coronavirus au Burkina, l’opposition demande au gouvernement de démarrer, dès maintenant, une vaste campagne de sensibilisation des citoyens, pour prévenir et prendre en charge rapidement les éventuels autres cas. Elle appelle également les populations au respect strict des mesures et consignes à cet effet.

Les animateurs de la conférence de presse sont en outre revenus sur la commémoration du 8 mars 2020 (journée internationale de la Femme) et à ce sujet, ils retiennent qu’au cours du Forum des femmes organisé dans ce cadre, le président Roch Kaboré a renouvelé sa promesse de 30 pour cent de femmes au gouvernement. « C’est une vieille promesse que le Chef de l’Etat réchauffe à cause des élections. Sinon, pourquoi depuis quatre ans, il ne l’a pas fait ? Et puis, nous vous l’assurons, le prochain gouvernement ne sera pas celui du MPP puisque ce régime porte-malheur va perdre le pouvoir en novembre », a signé le CFOP-BF.

O.L
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 10 mars 2020 à 16:45, par Goulgoulé En réponse à : Massacre de 43 civils au nord : L’opposition exige une enquête indépendante

    A la lecture de cet article, la question que je me pose est la suivante : S’il s’avère que l’enquête aboutisse et que les coupables sont identifiés comme à Yirgou, cela voudra t-il dire que les koglwéogo sont des terroristes et que nous devont les combattre ?

    AU lieu d’aller traquer des terroristes qui nous endeuillent, vous tuez des civils désarmés comme des lâches et poltrons, allant dans le même sens que les djihadistes.
    Un vrai Burkinabé ne tire pas sur un homme désarmé pour l’accuser après de terrorisme. Le bon sens voudrait qu’il en fasse un prisonnier (puisqu’il n’est pas armé) et qu’il soit jugé afin qu’il prouve son innocence. En dehors de ce bon sens, le Burkina s’embarquera inévitablement dans une spirale de la violence ou chaque citoyen (en l’absence du respect des lois élémentaires) pourra s’armer et aller regler son compte avec celui ou ceux qui ne sont pas d’accord avec lui. Le constat est que l’impunité est en train de dévenir une logique de gouvernance à l’image de " si tu fais, on te fait et ya rien" . Certains adeptes de cette pensée sont toujours là , croyant qu’ils ont totalement retourné leur veste , malheuresement leur veste porte toujours la même couleur , les même odeurs et cousu chez le même couturier.

    • Le 12 mars 2020 à 13:34, par Dicko le Sahélien En réponse à : Massacre de 43 civils au nord : L’opposition exige une enquête indépendante

      QUI SONT LES DJIHADISTES DU SAHEL ?
      Deux grands groupes djihadistes sévissent dans le Sahel, ce territoire qui longe le Sahara et traverse notamment le Mali, le Niger et le Burkina Faso.

      Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) est né de la fusion de deux formations djihadistes nées au Mali : Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) et Ansar Dine.

      Chassée de Tombouctou et de Gao, cette nébuleuse terroriste a essaimé depuis dans les pays voisins, dont le Niger et le Burkina Faso. Dès 2016, un prédicateur burkinabé, Malam Dicko, crée une antenne locale, Ansaroul Islam, gravitant autour du GSIM. Le groupe a faibli depuis la mort de son chef dans une opération militaire en mai 2017.

      L’autre grande organisation djihadiste, État islamique du Grand Sahara (EIGS) s’affiche comme une alliée de l’EI. Elle mène ses opérations aux confins du Mali, du Burkina Faso et du Niger. Selon Mahamoudou Savadogo, chercheur sur l’extrémisme violent à l’université Gaston Berger, au Sénégal, l’EIGS contrôle une partie des sites d’or de la région, disputés autant par les groupes djihadistes que par des bandes criminelles.

      « Les djihadistes et les autres groupes armés ont trouvé dans les mines d’or du Sahel une nouvelle source de revenus, profitant de la défaillance des États concernés », écrit à ce sujet International Crisis Group (ICG.)

      L’insécurité créée par la présence de cette constellation de groupes armés se superpose à une crise sociale et aux tensions interethniques. Au Burkina Faso, les exactions commises occasionnellement par l’armée burkinabé elle-même exacerbent ces tensions, précise ICG.

      Ajoutez-y l’émergence de milices d’autodéfense, que le gouvernement du Burkina Faso veut maintenant officialiser dans la foulée des dernières attaques, et vous avez tous les ingrédients d’une « tempête parfaite ».

  • Le 10 mars 2020 à 18:02, par BONJOUR En réponse à : Massacre de 43 civils au nord : L’opposition exige une enquête indépendante

    Je suis parfaitement d’accord avec l’opposition que c’est le massacre impuni de yirgou qui a crée ce cercle infernal dans lequel se trouve notre pays.
    Ce sont plus des massacres de vengeance, à voir de près que du terrorisme.

  • Le 11 mars 2020 à 09:01, par @@GOG En réponse à : Massacre de 43 civils au nord : L’opposition exige une enquête indépendante

    Êtes vous juges ? Maitrisez- vous la situation ? si on n’arrive pas à neutraliser les terroristes nos ennemis et s’il s’avère que parmi nous il y a des traitres qui aident nos Ennemis à nous tuer surtout si nous avons des preuves pourquoi vous ne Voulez -vous pas qu’on s’en prennent aux traitres ? Répondez-moi !EN attendant de répondre devant la Justice N’EST ON Pas obligé d’appliquer la légitime défense.

    • Le 11 mars 2020 à 12:39, par Sidpassata Veritas En réponse à : Massacre de 43 civils au nord : L’opposition exige une enquête indépendante

      Monsieur @@GOG, vous écrivez ceci
      "surtout si nous avons des preuves pourquoi vous ne Voulez -vous pas qu’on s’en prennent aux traitres ? Répondez-moi !"
      Eh bien moi, je vous réponds :
      - 1- Quelle preuve avez vous pour dire que X ou Y est un traitre ?
      - 2- Même si vous aviez des preuves, elles ne vous donnent pas le droit de tuer, parce que vous n’avez pas le droit de juger et vous n’avez pas le droit de décidé qui doit être puni pour ses actes ni de quelle peine il devra être puni. Même les juge qui ont le droit de décider de la punition du coupable doivent punir d’après ce qui est prévu par la loi, et non pas parce que eux ils veulent être sévères ou cléments. C’est ça la Justice de l’État de droit. Ce n’est pas la pagaille.
      - 3- J’imagine bien facilement que vous n’allez pas être d’accord avec cette manière de faire dans un état de droit et que vous allez souhaiter qu’on vous laisse faire parce que vous êtes convaincu que c’est comme cela que vous allez régler plus facilement et définitivement le problème des attaques terroristes. Alors j’attire votre attention sur 2 grands dangers de votre manière de faire : ***d’abord si on doit laisser chacun faire selon ce que lui-même pense, cela veut dire que les burkinabè que vous considérez comme des traitres, auront le même droit que vous, et qu’on devra leur laisser aussi le droit de vous considérer comme traitre aussi et de venir vous massacrer pour résoudre le problème du terrorisme. Et ils vont dire que eux aussi ont des preuves que vous êtes traitre. Dans ce cas les Burkinabè vont se massacrer et les vrais terroristes vont s’assoir et attendre pour venir tout récolter quand les Burkinabè auront fini de s’entre-tuer. ***Ensuite, il faut savoir que nos ennemis ont intérêt à ce que les Burkinabè ne s’entendent pas pour les combattre et qu’on se disputent entre nous dans le désordre. Ainsi nous seront plus faible contre nos vrais ennemis. Alors il faut tout faire pour éviter le désordre dans lequel des burkinabè vont soupçonner d’autres burkinabè, parce que personne ne fait plus confiance à son compatriote ni même à son voisin. Si cela arrive, les terroristes vont se réjouir. C’est pour cela qu’on demande au gouvernement de tout faire pour que ceux qui transgressent la loi soient punis. En plus, il faut que le gouvernement et l’Assemblée nationale prennent des mesures pour encadrer légalement l’existence et l’activité des Koglweogo et des autres milices qui existent de fait, pour en faire de vrais et bons auxiliaires efficaces de FDS. Il faut obliger tout le monde à agir selon la loi du Burkina et traiter tous les hors-la-loi comme des bandits et des terroristes. C’est le seul moyen d’éviter un désordre collectivement suicidaire.
      Pour finir, je veux vous dire de faire attention, parce que la colère est mauvaise conseillère. Si vous agissez sous le coup de la colère uniquement sans réfléchir suffisamment, vous risquez de ne pas atteindre votre but et même de nuire à votre propre intérêt. Soyons donc lucides pour avancer tous ensemble dans la bonne direction pour sauver notre pays sans tomber dans la guerre civile que notre pays n’a jamais connue. MERCI

      • Le 11 mars 2020 à 15:14, par @@GOG En réponse à : Massacre de 43 civils au nord : L’opposition exige une enquête indépendante

        SIDPASSATA VERITAS ,je vous dis MERCI pour votre réaction polie à mon endroit.Cependant je vous pose les questions suivantes après vous avoir lu :Pourquoi les terroristes et autres traitres n’agissent pas selon la loi ?Pourquoi agissent-ils cagoulés et dans la surprise ?Ce que vous dites est valable lorsque de tous les cotés, tout le monde agit selon la loi ! S’ils avaient une plateforme réfléchie ,s’ils agissaient à visages découverts et sous l’angle politique ne penses -tu pas qu’on avancerait dans la paix et pour la réconciliation ? Ce n’est pas en liquidant des innocents qu’ils obtiendraient forcement ce qu’ils veulent ! Notre territoire étant intangible ,non morcelable ils ne trouveront jamais jamais une solution à leurs problème !Au fait qu’est -ce qu’ils veulent avec une telle inhumanité ?Vos amis veulent nous imposer un État de non droit et ça ne marchera pas .Amicalement !

        • Le 12 mars 2020 à 10:35, par Sidpassata Veritas En réponse à : Massacre de 43 civils au nord : L’opposition exige une enquête indépendante

          Monsieur @@GOG, à mon tour de vous dire merci pour ce dialogue poli. Mais vous avez conclu en disant que « Vos amis veulent nous imposer un État de non droit et ça ne marchera pas ». Je tiens à vous dire que ce ne sont pas mes amis, mais plutôt nos ennemis communs. Moi aussi je suis pour les combattre jusqu’à la dernière énergie.
          Vous posez de nouvelles questions concernant les méthodes des terroristes. En résumé vous voulez dire que pourquoi nous qui voulons défendre notre pays contre les terroriste, pourquoi devons-nous agir en respectant la loi alors que nos ennemis ne respectent pas la loi ? Voici ma réponse :
          - 1- Les lois du Burkina ont été votées par les Burkukinabè pour organiser notre pays pour la paix, le bien-être des citoyens et le développement de notre pays. Donc c’est bon pour nous de défendre notre territoire, nos populations, nos bien, nos lois et nos valeurs. Sinon, nous désorganisons nous-même notre pays et ça profite à nos ennemis et ça détruit notre bien-être et notre système pour que l’Etat de non droit voulu par les terroristes.
          - 2- Pourquoi les terroristes ne respectent pas la loi ? C’est parce qu’ils sont contre notre pays et ses populations, ses lois, ses biens, son bien-être et son développement. Si nous voulons défendre intelligemment notre pays, nous ne devons pas faire comme eux.
          - 3- Les terroristes seront contents de pouvoir nous opposer les uns aux autres. On le sait parce que ils ont utilisé cette méthode dans d’autres pays comme en Lybie, en Syrie, en Centrafrique, au Mali ... Alors, êtes-vous sûr que des terroristes n’ont pas utilisé certains signes de Koglweogo, comme dans certaines attaques ils ont utilisé les tenues militaires FDS burkinabè ? Alors pour éviter que les terroristes se dégisent en Kogelweogo pour attaquer, il faut que les autorités encadre l’action des vrais et bons kogelweogo par la loi et les obliger à travailler avec les FDS, comme les policiers, les gendarmes, les militaires et autres paramilitaires qui travaillent ensembles pour défendre plus efficacement et sécuriser le pays. Si on se met à défendre dans le désordre, on va aggraver le désordre et l’insécurité créés et imposés à notre pays par les terroristes.

          Pour finir je vous rappelle que FDS signifie Forces de Défense et de Sécurité : cela montre qu’il ne suffit pas de défendre, il faut aussi sécuriser le pays. Mais si on défend dans le désordre, chaque groupe de son côté avec ces preuves et en dehors de la loi, cette défense désordonnée elle-même devient source d’insécurité puisque on ne saura plus qui fait ou a fait quoi, ni qui combat avec qui et contre qui ou pour qui ?
          C’est pour cela d’ailleurs qu’une enquête est nécessaire pour savoir réellement qui a fait quoi, pour ne pas jouer le jeu des terroriste. Les autorités doivent se montrer responsables ici et faire faire le travail assez rapidement, parce que en plus de l’insécurité des attaques terroristes, il y a un grave risque d’opposition armée entre des burkinabè : ça, il faut l’éviter à tout prix en faisant la lumière et en punissant les hors-la-loi éventuels pour calmer leurs victimes. Une nation qui veut se construire ne peut pas utiliser les méthodes des terroristes. ça ne marchera pas longtemps.

  • Le 11 mars 2020 à 09:47, par Pam En réponse à : Massacre de 43 civils au nord : L’opposition exige une enquête indépendante

    Mes condoléances aux famille des disparus et à l’ensemble du peuples burkinabè qui vit depuis cinq ans une tragédie inédite. Que les véritables coupables soient identifiés et punis à la hauteur de leurs actes. Par ailleurs, j’ai une observation. J’ai l’impression que les journalistes et d’autres acteurs de la société (osc, observateurs) ne font pas preuve d’impartialité dans l’approche de la situation qui secoue tout le pays et toutes les communautés. A titre d’exemple, lorsque qu’on a tué des mossi et d’autres ethnies à Silgaghi, Nagraogo, toéni, retkoulga, diblou, dablo, à fada, personne n’a désigné tout d’ego un coupable, ce sont des individus non identifiés. C’est normal, sans preuve et dans ce contexte, c’est mettre de l’huile dans le feu quand on sait que ces gens cherchent à nourrir des conflits communautaires et rendre la situation incontrôlables. En revanche, lorsque que ce sont des peulhs qui sont touchés, tout le monde crie les koglwéogo en se basant sur des témoignage sur place. Certes, ce sont des éléments à considérer mais est-ce que la situation actuelle ne commande pas qu’on associe plusieurs éléments pour être sûr de de ne pas tomber dans un coup prémédité. Si on considère la mauvaise gestion de l’affaire yirgou que je regrette très sérieusement et les ressentiments qui en ont résultés, est ce que les témoignages d’une des communautés concernées seront suffisants pour désigner des coupables qui ne sont d’autres que des protagonistes dans la crise ci-dessus évoquée. Est-ce que lors des tueries dans communautés mossi, si des victimes témoignaient que ce sont des peuhls qui en sont responsables, c’est suffisant pour tirer une conclusion et diffuser. Est -ce que en procédant ainsi, on ne sert pas les terroristes qui cherchent à opposer tout le monde pour faciliter leur boulot ? Si on prend le cas de barga, le mode opératoire est le même que dans beaucoup d’autres localités (on rentre dans le village deux sur des motos, tirer sur les civils tuer et disparaitre dans la nature. Pourquoi, la similitude du mode opératoire ne ferait pas penser aux mêmes auteurs ? Est ce qu’en se contentant d’un seul élément (témoignage de victime peulh) pour indexer les koglwéogo on ne fait pas penser que ce n’est pas possible que les peuls soient attaqués par les terroristes qui s’en prennent aux autres autres. Qu’est ce que cela insinue ? Est-ce vraiment plausibles que des koglwéogo partent des villages voisins, armés sur des motos aller tuer des innocents furent-ils peuhls et repartir chez eux tranquillement ? quelles armes ont-t-ils utilisées pour faire autant de dégâts en si peu de temps ? C’est juste des questionnements. De toutes façons si ce sont des koglwéogo qui ont commis ces exactions ils doivent être traduits en justice et sanctionner avec la fermeté qui sied. Toutefois faisons attention pour ne pas servir la cause des ennemis sans se rendre compte ou fissurer d’assurer davantage le tissu social déjà mal en point

    • Le 11 mars 2020 à 13:05, par Goulgoulé En réponse à : Massacre de 43 civils au nord : L’opposition exige une enquête indépendante

      "De toutes façons si ce sont des koglwéogo qui ont commis ces exactions ils doivent être traduits en justice et sanctionner avec la fermeté qui sied..."
      Cher Pam savez vous que la plupart des Koglwéogo identifiés dans le massacre de Yirgou circulent en toute impunité et n’ont toujours pas repondu de leurs actes ?
      Mieux encore, c’est le Chef de l’Etat qui va à leur rencontre pour les demander de faire pardon pour ne plus recommencer.... Bref,

      La sagesse nous apprend que toute violence en dehors du bon sens attise la rancoeur, et la haine qui produira necessairement de la violence en retour.
      Les koglwéogo sont-ils en train d’enclencher un nouveau cycle de violences qui nous mènera dans des reglements de comptes ?

      Pendant que le Rwanda se reconstruit progressivement après une guerre fratricide en s’inspirant parfois de notre revolution de 83, le Burkina s’enfonce progressivement sur une voie incertaine qui au final nous menera au chaos.

      Cette fois ci, Dieu ne sauvera pas le Burkina Faso, qui a refuser de s’inspirer sur les expériences du passé pour bâtir une nation prospère, mais préfère se noyer sur les voie obscures des compromissions.

      On dit parfois que les "cons", osent tout, parfois sans refléchir, c’est d’ailleur par cela qu’on les reconnait.

      Bien à vous,
      Fraternellement.

      • Le 11 mars 2020 à 13:46, par Le Vigilent En réponse à : Massacre de 43 civils au nord : L’opposition exige une enquête indépendante

        Mon cher @Goulgoule, relisez, bien et très attentivement, le post de ‘internaute @Pam et revoyez vos commentaires qui montrent que vous n’avez pas bien compris le sens de son post. Mais si c’est en connaissance de cause, et après mûre réflexion, que vous avez construit votre commentaire, je ne peux que prendre acte.

        • Le 12 mars 2020 à 10:48, par Goulgoulé En réponse à : Massacre de 43 civils au nord : L’opposition exige une enquête indépendante

          Cher "Vigilent" voici les propose de l’internaute @Pam sur lesquels j’ai développé mon poste "De toutes façons si ce sont des koglwéogo qui ont commis ces exactions ils doivent être traduits en justice et sanctionner avec la fermeté qui sied..."

          Dois je revoir mon post pour ça ? ou bien n’est ce pas à vous de doubler de "Vigilence" pour une meilleur lecture de mon post ?
          Bien à vous coordialement.

    • Le 11 mars 2020 à 13:24, par Le Vigilent En réponse à : Massacre de 43 civils au nord : L’opposition exige une enquête indépendante

      @Pam, tu as vu juste. Le plus grand défaut de nos communicateurs et autres groupes de pression est celui d’avoir cette habitude d’aller trop vite en besogne et de traiter avec beaucoup de légèreté des sujets très sensibles comme celui touchant aux conflits intercommunautaires. Il y a souvent des partis pris, des tendances à diaboliser certains groupes et à victimisation sans réserves d’autres groupes.
      Dans ce cas précis du massacre de 43 civils, majorité voire exclusivement d’ethnie peuhle, dans la région du Nord les communicateurs ont indexé les Kogleweogo des villages voisins, se basant sur les déclarations de proches des victimes. Ces communicateurs, n’ont même pas voulu nuancer en attendant une éventuelle vérification des informations reçues. Le cas des assaillants qui se sont présentés dans des marchés de villages de la région du Centre Nord, en tenues de nos FDS, pour massacrer des populations innocentes devrait inspirer nos communicateurs et nos politiciens dans le maniement des informations sur le massacre des 43 civils. Dans tous les cas, le procureur du TGI de Ouahigouya a été saisi de l’affaire et la logique aurait voulu qu’on attende les conclusions de l’enquête qui sera diligentée avant de se lancer dans des commentaires aussi tranchés et tendancieux, surtout que chacun prétend souhaiter la fin des conflits intercommunautaires et une amélioration de vivre-ensemble dans notre pays

  • Le 11 mars 2020 à 10:05, par TANGA En réponse à : Massacre de 43 civils au nord : L’opposition exige une enquête indépendante

    Bonjour à tous,
    Il y a une très bon moyen d’éviter de tuer des innocents, du moins de s’assurer que ceux que l’on attaque sont des bandits.
    Ceux qui peuvent renseigner les FDS sont les droits de l’homme, l’opposition et certaines OSC.
    Ils devront faire le tour du pays et recenser les bandits, ce qui fait qu’ils diront avec exactitude qui est qui.
    Mieux, les FDS peuvent se déplacer avec un membre de chacun de ces groupes. Avant les hostilités, on les envoi vérifier, s’assurer après des fouilles ; puis on passe à l’attaque si les informations font état de bandits.
    Si vous acceptez ça, cela arrangera tout le monde et vous éviterez de vous plaindre tout le temps que un nombre élevé de bandits est mis hors d’état de nuire. Autrement, nous supposeront avec juste raison que c’est par ce que ce groupe était ami à vous.

    web Master laissez passer svp !

    tangatapsoba@yahoo.fr

  • Le 11 mars 2020 à 14:31, par YAAM SOBA En réponse à : Massacre de 43 civils au nord : L’opposition exige une enquête indépendante

    Ceux qui cautionnent le massacre de ces villageois ne savent pas que ça peut leur arriver. Réfléchissez un temps soit peu avant de commenter ! Cette affaire de koglweogos va conduire notre pays dans l’abîme !

  • Le 11 mars 2020 à 15:15, par kayalais En réponse à : Massacre de 43 civils au nord : L’opposition exige une enquête indépendante

    Vraiment je ne comprend pas les gens. Quand des peulh sont tués on connais les coupables. On dit que ces mossi,
    Et lorsque des mossis et autres sont tués, on parle HOMME ARMÉ NON IDENTIFIÉ.

  • Le 12 mars 2020 à 07:14, par Caca En réponse à : Massacre de 43 civils au nord : L’opposition exige une enquête indépendante

    Il est encore trop tôt pour tirer une conclusion sur ce drame. On parle des hommes armés non identifiés. Méfiez vous de prendre une position parce que les victimes sont en majorité peulhs. Cette manière de voir la crise du terrorisme risque de nous coûter cher. Les autres ethniques sont également victimes de la barbarie de ces mécréants
    C’est facile de vivre à Waga et d’accuser le gouvernement. Chacun devait apporter un soutien moral et de savoir garder raison.

  • Le 12 mars 2020 à 11:03, par Dânkân En réponse à : Massacre de 43 civils au nord : L’opposition exige une enquête indépendante

    Pourquoi certains internautes sur ce forum sont de mauvaise foi ?
    Le média qui a donné l’information sur cette tuerie orchestrée par les koglweogos, est un média crédible et reconnu par le Conseil Supérieur de la Communication. Si l’information était fausse, les autorités compétentes allaient se prononcer contre. D’ailleurs, il y’a eu des témoignage audio qui ont confirmé qu’il s’agissait bel et bien des koglweogos !

  • Le 12 mars 2020 à 12:18, par Sak Sida En réponse à : Massacre de 43 civils au nord : L’opposition exige une enquête indépendante

    Internaute numéro 4 "Pam" : il faut faire la différence entre les djihadistes et les peuls. Ceux qu’on a massacré à Silghadji, les djihadistes leur avaient imposer le port de pantalons sautés et du voile wahabia. Est-ce pour autant que l’on a accusé tous les wahabia d’être des terroristes ?
    Il faut que vous comprenez que le djihadisme n’est pas une question d’ethnie, mais plutôt une question d’idéologie.

  • Le 12 mars 2020 à 13:40, par Gerard En réponse à : Massacre de 43 civils au nord : L’opposition exige une enquête indépendante

    les kalachnikovs, seules, ne vaincront pas une idéologie ou ne régleront pas les problèmes structurels qui nourrissent la radicalisation des jeunes rejoignant les groupes djihadistes.Toutes les conditions sont aujourd’hui réunies pour faciliter l’installation de l’État islamique au Grand Sahara, surtout au Burkina Faso, région tampon entre l’Afrique côtière et le Sahel, notamment dans des zones comme Gorom Gorom et Markoye, dans la province de l’Oudalan. Il va falloir que le Gouvernement surveille de près les cultes au Burkina, surtout les prêcheurs de l’islam radical dans certaines mosquées sunnites.

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