États africains : Le président du Faso exhorte au respect des droits de l’homme et à la lutte contre la corruption
LEFASO.NET | Par O.L
« Intégration africaine : état des lieux et perspectives ». C’est sous ce thème que le Burkina célèbre conjointement, du 24 au 28 mai 2019, la « Journée de l’Afrique » et le 44e anniversaire de la création de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). La cérémonie d’ouverture de cet arrêt est intervenue ce samedi, 25 mai 2019, à Ouagadougou.
Placé sous le haut patronage du président du Faso, représenté à la cérémonie officielle d’ouverture par le Premier ministre Christophe Dabiré, l’évènement sera ponctué par diverses activités, dont des panels, des activités sportives avec la finale de la première édition de la coupe des ambassadeurs (lancée le 1er mai 2019 sur le terrain de l’espace Siguia Sport Arena, sis à Ouaga 2000).
La cérémonie d’ouverture de la célébration a connu la présence de responsables et représentants des deux organisations (UA et CEDEAO), de représentants de missions et corps diplomatiques, de présidents d’institutions et d’organisations nationales et internationales, de membres du gouvernement, d’organisations de la société civile ainsi que de communautés vivant au Burkina.
Plusieurs interventions ont ponctué l’ouverture. Il s’agit du discours de l’ambassadeur du Royaume du Maroc, Farhat Bouazza, intervenant en qualité de doyen du corps diplomatique accrédité au Burkina. Il est suivi par l’ambassadeur de la République arabe d’Égypte au Burkina, Chérif Mohamed Mokhtar Rabie, dont le pays assure la présidence de l’Union africaine. Avant le discours d’ouverture, l’on a assisté aux interventions du représentant de la CEDEAO au Burkina, Mohamed Diakité, et du coordonnateur de l’Union africaine, Ahmed Elmekass, représentant de la Commission de l’Union africaine au Burkina.
« En ce jour de célébration du 56e anniversaire de la naissance de l’Organisation de l’unité africaine (OUA), ancêtre de l’Union africaine (UA), je voudrais vous adresser ce message de foi renouvelée en la réalisation de notre vision commune, celle de l’Afrique que nous voulons, consignée dans l’agenda 2063. C’est à Addis-Abeba que les chefs d’État et de gouvernement ont porté sur les fonts baptismaux, après de longues journées d’âpres discussions, l’OUA, en présence de 32 pays nouvellement indépendants. Après des siècles de domination, d’oppression, d’asservissement et d’exploitation esclavagiste, l’Afrique se réveillait et prenait conscience de sa force et de l’impératif de celle-ci : sa dignité dans l’unité », retrace le représentant de la Commission de l’Union africaine au Burkina, Ahmed Elmekass, précisant que l’organisation continentale a placé cette célébration sous le thème : « Année des réfugiés, des rapatriés et des déplacés internes : pour des solutions durables au déplacement forcé en Afrique ».
Prononçant le discours du président du Faso, le Premier ministre Christophe Dabiré note que par cet acte, il s’agit de magnifier une Afrique condamnée à vaincre l’adversité pour se forger un destin de conquête et de bonheur. Pour lui, ce moment est également propice pour évaluer les avancées enregistrées dans le processus d’intégration sous-régionale et régionale, et de mesurer l’étendue des défis qu’il reste à relever.
« Nul besoin ici d’égrener les multiples acquis de l’intégration en Afrique en général et en Afrique de l’Ouest en particulier. Force est cependant de reconnaître que les défis à relever sont encore nombreux et complexes. Pourtant, à la lumière de ses potentialités, notamment la jeunesse de sa population, ses immenses ressources naturelles, son marché en pleine expansion, etc., l’Afrique dispose des atouts nécessaires à sa prospérité et à son développement. C’est pourquoi j’émets le vœu que nos États travaillent à l’approfondissement des processus démocratiques sur le continent, à renforcer le respect des droits de l’homme, la lutte contre la corruption et plus globalement, la promotion de la bonne gouvernance politique et économique, aux nivaux, aussi bien, national que continental », a transmis le Premier ministre Christophe Dabiré.
Le message rappelle également que cette commémoration se tient dans un contexte où des pays du continent, en particulier de l’Afrique de l’Ouest, connaissent des attaques terroristes, semant la mort et la désolation, « avec une volonté manifeste de créer la division et la discorde entre les communautés et les religions ».
D’où l’invite à tous les citoyens à rester solidaires et unis pour vaincre « ces ennemis de l’Afrique et des peuples africains ».
OL
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Crédit-photo : Direction de la communication du Premier ministère