En effet, on oublie souvent que Ziniaré veut dire simplement "Du jamais vu". A coup sûr, ce grand monde (pas beau monde) qui s’y retrouvera sera la preuve d’une réalité. Le soutien que de millions de Burkinabè accordent à leur président. Et quoi de plus réconfortant que de se retrouver autour de lui et avec lui pour l’entendre dire "oui, je veux être votre candidat pour la course à la magistrature suprême et en cas de victoire, avec vous, gagner de nouveaux combats tout en achevant les chantiers qu’ensemble nous avons ouverts".

Il ne fait aucun doute, Blaise Compaoré prononcera "ce oui fort et audible qui le mettra en phase avec les Burkinabè d’en bas et d’en haut" pour emprunter cette phrase à un jeune collègue. A Ziniaré donc, en plus des militants du Congrès pour la démocratie et le progrès, le parti politique de Blaise Compaoré, une bonne vingtaine de partis politiques regroupés au sein de l’Alliance pour la majorité présidentielle viendra également pour soutenir le président sortant du Faso. Avec eux, l’Alliance pour la démocratie et la fédération/Rassemblement démocratique africain (ADF/RDA) de Maître Gilbert Noël Ouédraogo. Les partis politiques extra-parlementaires pour qui Blaise Compaoré est l’homme de la situation et les associations des Burkinabè, pas toujours politiques, mais qui refusent de se faire conter par les politiques qui se sont mis ensemble pour se faire entendre.

Sur le coup de 17 h, ce soir, ou en tout cas la nuit tombée, quand la cérémonie d’investiture du président Blaise Compaoré aura pris fin et que Ziniaré se replongera dans son tempo quotidien, sonnera alors à coup sûr pour ces Burkinabè qui font confiance à Blaise Compaoré, l’heure du parcours du combattant. Il faudra prouver au nouvel investi que les meetings, les marches-meetings, les appels nourris et répétés pour obtenir son "oui, je veux être votre candidat" se traduiront par un engagement à rester à ses côtés et surtout à être ses porte-voix sur l’étendue du territoire pour expliquer que "leur candidat est le meilleur".

Une partie difficile ? Pourquoi pas, même si elle a sa part de charme. Ces sympathisants, partisans, militants ou pour faire dans les sigles "ces amis de Blaise Compaoré" doivent donc prendre leur bâton de pèlerin. Ils ont avec eux le bilan du septennat passé.

Un bilan disséqué par le congrès du CDP et qui leur offre en un condensé tous les bons points de Blaise Compaoré en termes de réalisations pour le développement du Burkina Faso et pour l’épanouissement des Burkinabè. Ce document-bilan sera certainement leur bréviaire pour les cent prochains jours. Ils devraient non seulement connaître le contenu, mais également arriver à l’expliquer.

En attendant, toutes ces étapes, il y a l’arrêt de cet après-midi à Ziniaré. Un rendez-vous capital dans une capitale régionale qui vient à peine d’éteindre ses lampions sur une jamborée où les sportifs de "mains" étaient à l’honneur. Après 1991 où Komki Ipala dans le Bazèga avait "reçu" Blaise Compaoré pour son investiture en 1998 à la Maison du peuple, cette année, c’est Ziniaré que d’autres moréphones voudraient également que ce soit "un lieu de retrouvailles".

Jean Philippe TOUGOUMA (jphilt@hotmail.com)
Sidwaya