Crash d’Air Algérie : Le rapport des experts pointe du doigt la formation des pilotes
LEFASO.NET | Par Youmali Ferdinand Junior KOANARI (Stagiaire)
Le rapport remis fin décembre 2016, par des experts judiciaires aux magistrats parisiens, au sujet du crash du vol AH 5017 d’Air Algérie du 24 juillet 2014, cible clairement les manquements en matière de formation des pilotes.
Le 24 juillet 2014, peu après le décollage de l’appareil MD 83 du constructeur américain McDonnell Douglas, le vol Ouagadougou-Alger s’était écrasé dans le nord du Mali, avec 110 passagers à bord, dont 54 Français, 23 Burkinabè, des Algériens (8), des Libanais (6), et six membres d’équipage espagnols. Selon le pré-rapport, l’accident avait été provoqué par la non-activation par les pilotes du système d’anti-givre des moteurs, suivie du décrochage de l’avion. Celui- ci n’a pu être rattrapé par les pilotes.
Selon le quotidien le Figaro, le rapport de 250 pages montre comment Swiftair, compagnie de leasing, a clairement « manqué à ses obligations, notamment en matière de formation des pilotes ». Les experts judiciaires y indiquent que les pilotes étaient en fait des saisonniers avec de longues périodes d’inactivité. Ces derniers n’avaient pas effectué d’heures de vol pendant les huit mois précédant le crash de l’avion d’Air Algérie. « Swiftair n’a pas respecté ses engagements concernant les formations complémentaires à mettre en place suite à de longues périodes d’inactivité. Ce manquement génère un déficit d’entrainement », détaillent les experts cités par Le Figaro.
« Pour les experts, cette période d’inactivité aurait dû les conduire à suivre un stage de réadaptation », a expliqué Sébastien Busy, avocat qui représente l’association de victimes « AH5017 Ensemble » a laissé entendre que la période d’inactivité devait être suivie d’un stage de réadaptation. Il s’étonne que « La copilote était aussi puéricultrice dans une crèche d’enfants ». Il poursuit en disant que ce rapport les amène à considérer qu’il n’y a pas seulement eu des manquements de la part des pilotes, mais aussi la responsabilité de Swiftair est pointée du doigt. Pour eux, le défaut de formation n’est pas sans conséquence sur le comportement des pilotes et la survenue de l’accident.
A ce stade, aucune mise en examen n’est intervenue dans cette enquête, rapporte le Parisien.
Youmali Koanari (Stagiaire)
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Sources : le figaro, le parisien, Europe 1.