Audiences à la Présidence du Faso :les familles burkinabè des victimes du crash et un émissaire béninois chez Michel Kafando
Les familles burkinabè des victimes du crash d’Air Algérie et le ministre béninois des Affaires étrangères ont été reçus dans la soirée de vendredi, 16 janvier 2015. La première délégation est allée exprimer ses reconnaissances tandis que l’émissaire béninois était, pour sa part, porteur d’un message du Président Boni Yayi à son homologue burkinabè.
« Nous sommes venus remercier Son Excellence Monsieur le Président du Faso pour toute la sollicitude dont les familles des victimes du crash du vol AH 5017 d’Air Algérie ont été l’objet. Nous avons senti vraiment une mobilisation autour de nous, autour de ce qui est apparu débarquer à l’aéroport de Ouagadougou, les cercueils qui étaient les nôtres, qui contenaient les nôtres ; les corps de nos parents, de nos amis », a confié Halidou Ouédraogo, président de l’association des familles des victimes du crash, chef de la délégation. Pour les familles, une telle mobilisation était extraordinaire et a contribué, selon Halidou Ouédraogo, à les soulager énormément. Les familles ont également remercié l’ensemble du peuple pour la mobilisation à leurs côtés pendant ces moments douloureux.
Les parents des victimes ont également mis à profit leur visite, pour exhorter le Président du Faso dans la conduite de la transition. Selon Halidou Ouédraogo, matérialiser, en un an, l’espoir d’un peuple n’est pas facile. C’est pourquoi ils lui ont souhaité une très bonne chance avant de le rassurer de leur accompagnement pour une bonne transition.
Le différend frontalier entre le Bénin et le Burkina
Le ministre béninois des Affaires étrangères, Nassirou Bako-Arifaria, a pour sa part, confié qu’avec le Président du Faso, il a été question de la zone frontalière de Kourou Koualou où un certain nombre d’informations circulant ces derniers temps « laissent croire qu’il existe un différend » entre le Burkina et le Bénin. « Il n’en est rien et il fallait donc venir échanger avec le Président du Faso pour rassurer tout le monde et dire qu’il n’y a l’ombre d’aucun malentendu entre les deux pays. C’est un dossier que nos deux Etats ont décidé de porter devant la Cour internationale de justice et la procédure suit son cours », a-t-il expliqué, en soutenant que ce sont les mêmes peuples qui vivent de part et d’autre de la zone frontalière.
En outre,le ministre béninois a dit être porteur également d’un message du Président béninois, relatif à l’organisation de la Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union économique et monétaire de l’Afrique de l’Ouest (UEMOA) qui aura lieu à Cotonou le 19 janvier 2015.
Oumar L. OUEDRAOGO
Lefaso.net