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Victimes du crash du vol AH 5017 d’Air Algérie : Les corps officiellement enterrés aujourd’hui

Publié le mercredi 14 janvier 2015 à 22h39min

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Victimes du crash du vol AH 5017 d’Air Algérie : Les corps officiellement enterrés aujourd’hui

Arrivés hier mardi à Ouagadougou, c’est ce mercredi qu’il ya eu la levée des corps des victimes du crash de l’Avion d’Air Algérie le 24 juillet 2014. Au cours d’une cérémonie officielle qui a connu la présence de nombreux invités, un dernier hommage a été rendu aux illustres disparus avant une inhumation selon les rites de chaque famille.

Spectacle d’un tout autre genre que celui de ce mercredi 14 janvier 2015 à la maison de la jeunesse et de la culture Jean Pierre Guiguané de Ouagadougou. La fanfare de la garde nationale au grand dehors pour servir les honneurs militaires ; des policiers et gendarmes qui essaiment la cour ; dans la salle de spectacle, 12 cercueils et un paquet (contenant la cendre issue de l’incinération de feu Goudon de Lalande de l’Héraudière César) tous recouverts du drapeau national ; des fleurs funéraires sur chaque cercueil ; parents, amis et connaissances prennent progressivement place juste en face dans l’attente de la cérémonie officielle. Sur les dix sept cercueils arrivés hier, cinq (ceux de la famille Somda) ont plutôt été directement transférés en famille pour la veillée funéraire. Conformément au souhait de la famille. En boucle sur le mur, les photographies des illustres disparus sont projetées avec ce message à la fin de chaque série : « Que leurs âmes reposent en paix. » dans un silence total.
A l’extérieur, les invités et personnalités sont accueillis à tour de rôle. Le Professeur Luc Marius Ibriga de l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat, L’Ambassadeur Gilles Thibault de France, le Ministre Ba des mines, le conseiller Fernand Sanou, représentant le Président du Conseil national de transition, le ballet suivait son cours lorsque le Premier ministre Yacouba Isaac Zida a fait son arrivée au Palais de la culture. Il est 9 heures 9mn. Les honneurs lui sont servis avant qu’il ne prenne place dans la salle. L’annonce de la maîtresse de cérémonie le fait savoir et elle le dit, « Le premier ministre représente le Président du Faso ». Le Président du Faso qui avait été préalablement annoncé à cette « Cérémonie d’au-revoir » comme certains l’ont appelée ici.

Une stèle à Ouagadougou en leur mémoire des disparus

Pour Me Halidou Ouédraogo, Président de l’Association des familles des victimes du crash, le miracle du retour des corps de leurs proches est le fruit de toutes les prières conjuguées. « Vous nous avez devancés. Nous avons fait notre devoir, celui de vous donner une sépulture digne pour qu’à jamais vous puissiez reposer en paix. Sans risque de me tromper, je peux dire effectivement que notre deuil commence ce matin », a-t- il dit dans son allocution. Avant de promettre aux disparus qu’avec les associations amies (Les victimes sont issues de quinze nationalités différentes), ils mettront tout en œuvre pour trouver les causes de l’accident, poursuivront toutes les procédures judiciaires jusqu’à ce que la vérité se fasse et aideront à l’érection d’une stèle à Ouagadougou en leur mémoire. Allocution du Premier ministre, lecture des noms des victimes, prières suivies de bénédiction des cercueils par les différentes confessions religieuses, sonnerie aux morts. L’on a ensuite procédé à la levée des corps pour le cimetière. 10H40, le porte-char arrive au cimetière municipal de Gounghin avec les corps. Neuf corps cette fois-ci au lieu de douze comme à la maison de la culture. La raison, trois familles ont préféré que leurs proches soient enterrés dans leurs provinces d’origine. Il s’agit respectivement de Bérégadougou dans la Comoé, Diébougou dans la Bougouriba et Péni dans le Houet. Pour ceux devant être enterrés ici, plus de protocole, annonce t- on, chaque famille peut procéder à l’inhumation de son proche. Selon ses rites et coutumes, devant parents et connaissances.

Samuel somda
Lefaso.net

Encadré : Quelqu’un raconte son accident avec une victime du crash trois jours avant l’accident
Un monsieur qui se tenait à nos côtés nous raconte qu’il a fait un accident avec une des victimes trois jours avant le crash. « Ce jour- là sa voiture était sérieusement endommagée mais elle, n’avait pas la moindre blessure. Elle disait qu’elle devait aller en voyage et que son mari allait voir avec son assureur pour les différentes démarches à suivre. Si elle était blessée au cours de cet accident et était hospitalisée ici à Ouagadougou, elle n’allait jamais monter dans cet avion qui s’est écrasé. Mais hélas ! Dieu l’a voulu ainsi ». Nous raconte t- il, un peu meurtri. Elle, c’est madame Martine Sandwidi, Administrateur civile, Secrétaire générale adjointe de l’Université Ouaga II depuis juillet 2012.

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