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Fête de la bière 2005 : 50 000 caisses à boire en 10 jours

Publié le mardi 3 mai 2005 à 07h51min

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Depuis le vendredi 29 avril dernier, la Maison du peuple vibre au rythme des verres et de la mousse. Jusqu’au 8 mai, la Ve édition de la fête de la bière tiendra les godeurs en haleine avec des réductions jamais enregistrées sur les prix des boissons 20 à 25% de remises. Le "lenga" (bonus) à boire en dix (10) jours s’élève à cinquante (50) mille caisses. Chaque jour, ce sont des "tango tango" de 9 h à 2 h du matin.

Prestations de troupes traditionnelles (Warba de Mogtédo, Naba Yadéga) et de vedettes de la musique moderne (Yoni, Georges Ouédraogo) ; inauguration du bar climatisé VIP ; haie d’honneur de serveuses des bars exposants, allocutions autour de la fête de la bière au Burkina Faso. Les "fidèles" consommateurs des produits "BRAKINA" ont pris leur élan vendredi 29 avril dernier, pour "goder" à fond le "lenga" (bonus) de mousse que leur offre cette année et pour la 5e fois, le Syndicat national des travailleurs de débits de boissons (SYNATB). SOBBRA/BRAKINA : 350 F CFA ; Flag/Celtel (grand) : 400 F CFA ; Guiness (petit et grand) : 450 et 750 F CFA ; sucrerie (petit et grand) : 200 et 300 F CFA.

Aucune édition de fête de la bière n’a connu pareilles réductions sur les prix des boissons : 20 à 25% de remises. De huit (8) mille caisses vendues en trois (3) jours lors du lancement de la manifestation en 1999, ce rendez-vous de la mousse a l’ambition d’atteindre cette année la barre de cinquante (50) mille caisses en dix jours (10), du vendredi 29 avril au dimanche 8 mai.

Le secrétaire général (SG) du SYNATB, Jean félix Bambara a rappelé que la fête de la bière se veut avant tout un cadre de rencontre et d’échanges entre tous les acteurs (brasseurs, grossistes, détaillants, consommateurs) du secteur boisson. "Pour mieux promouvoir nos activités et participer à l’essor de l’économie nationale, nous avons jugé nécessaire de créer une occasion de fraternité et de convivialité pour parler le même langage", a-t-il justifié.

M. Bambara n’a pas manqué de saluer l’ouverture d’esprit de la direction générale des Brasseries du Burkina (BRAKINA) à l’égard d’une telle manifestation. Sponsor de la fête, le brasseur n’a ménagé aucun effort pour accroître sa production en boissons et en glace afin de répondre aux objectifs des organisateurs.

"Notre participation s’élève à environ quatre vingt (80) millions de F CFA. Elle vise un rapprochement plus prononcé avec la clientèle et noue un partenariat fructueux entre les maillons de la chaîne", a indiqué Georges Lecluse, directeur général de la BRAKINA tout satisfait de la grande mobilisation autour de la fête de la bière.

Au delà de ce rassemblement périodique et festif, le SYNATB entend renforcer ses actions en vue de forger les capacités de gestion des débits de boissons comme celles de toute entreprise. "Les débits de boissons emploient plus de 25 000 personnes sur tout le territoire national. Nous accentuons la formation à l’intention des gérants de ces entités pour que leurs activités luttent efficacement contre la pauvreté", a soutenu Augustin Sakandé, président du comité d’organisation de cette 5e édition de la fête de la bière.

Aussi, il a soumis au parrain de la manifestation le ministre en charge de l’Emploi, Alain Ludovic Tou et au sponsor, la BRAKINA des doléances relatives à la relecture des textes régissant les débits de boissons et l’accélération de la fabrique de glace de Ouagadougou. En entendant leur satisfaction, ce sont des milliers de godeurs qui se rabattent sur la Maison du peuple pour "sobbraser, brakiner et casteler" sous la vigilance d’un important dispositif de sécurité. Les "tango tango" durent chaque jour de 9 h à 2 h du matin.

Jolivet Emmaüs


Des précautions pour anticiper les reproches

Dès l’entrée de la Maison du peuple, les participants à la Ve édition de la fête de la bière sont impressionnés par le nombre important des forces de l’ordre. Nuit et jour, le commandant du corps urbain, le commissaire Léandre Sorgho et ses hommes veillent au grain. Les agents de sécurité passent au peigne fin tous les stands et les recoins du site pour s’assurer de la quiétude au sein des godeurs mais aussi prévenir tout dérapage dû à l’excès d’alcool. Ils n’hésitent pas à conduire au commissariat central les "bagarreurs" qui se montrent récalcitrants.

La présence de quelques agents de sapeurs pompiers est perceptible remarquée. Ayant pris bonne note des critiques, organisateurs et sponsors ont pris les devants pour anticiper les reproches formulés aux éditions passées.

Appuyées par des vigiles, les forces de l’ordre filtrent l’entrée. Dès le premier jour, des élèves en tenues scolaires se sont vus refoulés. Il en est de même pour les mineurs sans accompagnants. Des latrines mobiles ont même été placées pour permettre aux godeurs de se soulager à l’aise et rebelotter. Tout est contrôlé au millimètre près : sécurité, protection des mineurs, installations électriques. Seulement la forte demande de mousse déjoue les prévisions en glace (1 000 barres par jour).

Peut-être que la cagnotte est trop grosse : "boire 50 mille caisses en 10 jours". Le prix de la barre de glace (700 FCFA) n’est certes pas exorbitant comme celui de l’année dernière, mais il y a parfois pénurie. Toutefois les bières chaudes ne sont pas encore loin d’être au rendez-vous.

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 3 mai 2005 à 18:31, par El Primo (Burkinabé, France) En réponse à : > Fête de la bière 2005 : 50 000 caisses à boire en 10 jours

    La semaine de la bière ! Tout ce beau monde en train de goder,en plein centre ville, et après chacun prendra son char et rentrera chez lui. On nous dira ensuite qu’il y’a trop d’accidents, que les gens auraient dû moins boire et être plus consciencieux ! Comment peut on encourager et tolerer ces genres de manifestations alors qu’on est conscient qu’il y’a un grand risque que les gens se soulent et provoquent des accidents ??? Chaque année, c’est le même phénomène mais ca ne sert jamais de leçon. Et puis, encore 10 jours de vacances pour certains travailleurs, qui ne se feront pas prier pour deserter les bureaux pour se retrouver, histoire de faire couler la guigui comme le dirait l’autre et faire passer le temps. Une forte probabilité de paralysie de l’administration (à ouaga) durant ces 10jours mais cela ne semble retenir l’attention de personne. Ensuite on nous dira que nous sommes en retard et que c’est la faute à "pas de chance" et on tendra encore la main pour l’aide internationale. Rien n’explique ce laisser aller...vraiment rien... à moins que ce soit moi qui ait un problème.. quelqu’un peut il m’expliquer ?
    Merci d’avance

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