LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Reprise des activités à Ouagadougou : quelques acteurs du secteur informel se prononcent

Publié le mardi 29 septembre 2015 à 04h17min

PARTAGER :                          
Reprise des activités à Ouagadougou : quelques acteurs du secteur informel se prononcent

Suite au coup d’Etat perpétré par le régiment de sécurité présidentielle le 16 septembre 2015, la vie à Ouagadougou tourne au ralenti. Pendant huit jours, des commerces, des boutiques, des marchés et yaars sont restés fermés. Avec la levée de tous les mots d’ordre de grève et la reprise effective des activités ce lundi, nous sommes allés à la rencontre de quelques acteurs du secteur informel. Avec eux, nous avons fait le point de la reprise. Lisez plutôt !

Boureima Béréwoudougou vendeur de matériaux :« Actuellement le marché est au ralenti »
Depuis ce matin nous n’avons rien vendu. Et c’est triste. Il n’y a pas d’affluence. Nous travaillons la plupart du temps avec des gens qui sont dans les provinces. Ils viennent se ravitailler dans ma boutique. Avec les troubles, ils se disent que c’est dangereux. Par conséquent, ils se font rare en ville ce qui paralyse du coup nos activités. Vraiment c’est compliqué. Je pense que tout ira bien avec le temps. Les jours à venir on aura plus de clients. Si les putschistes sont démantelés ; le pays retrouvera sa paix d’antan et nous pourrons reconquérir nos marchés perdus. Et c’est ce qu’on souhaite le plus.

Abdou Porgo vendeur ambulant de portables : « Rien que la paix pour travailler et avoir de quoi manger »
Avec les troubles on avait cessé nos activités. Mais aujourd’hui, le calme règne. Raison pour laquelle j’ai décidé d’arpenter quelques rues de la ville pour vendre un peu. Il faut qu’on ait de quoi manger. Mais en cette matinée, les clients sont rares. Les gens n’achètent pas trop. Ce qui fait qu’on ne peut pas vendre comme d’habitude quand les jours ou les esprits sont clairs. C’est peut-être dû aux événements. On espère que les jours à venir il y aura plus de clients. On souhaite aussi la paix dans notre pays. Rien que la paix pour travailler et avoir de quoi manger. S’il n’y pas la paix on ne peut rien faire.

Lesgo Seydou, gérant de parking à l’Université de Ouagadougou : « On était au chômage »
Depuis le coup d’Etat, c’est aujourd’hui que nous sommes sortis. Comme vous le voyez, le marché est faible, les inscriptions à l’Université de Ouagadougou devaient commencer le 21 septembre. Nous devons garder les engins, ce qui fait des retombées. Mais avec les troubles, tout est « foutu en l’air ». Durant tout ce temps, on était au chômage forcé. Plus de travail. C’est difficile de rattraper ce temps perdu. Nous voulons seulement la paix dans le pays afin que nous puissions mener nos activités.

Xavier Amena, tablier : « Les gens ont encore peur »

Avec les coups de fusil, nous ne vendons plus. Il faut avoir la paix pour pouvoir penser au commerce dans un pays. S’il n’y a pas la stabilité, ta propre vie est menacée. Je suis sorti vendre aujourd’hui. Mais il n’y a pas de clients. Les gens ont toujours peur. Le gros problème c’est qu’il y a une pénurie des produits. Les transporteurs n’ont pas pu acheminer les marchandises jusqu’à Ouagadougou, ils sont en retard. Mon souhait c’est que la situation se rétablisse. Que les problèmes soient résolus pour qu’on puisse travailler.

Propos recueillis par Diane Kagambèga (stagiaire)
Lefaso.net

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Putsch de septembre 2015 : Minata Guelwaré est décédée
La problématique de la liberté chez Jean-Jacques Rousseau