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Burkinabè de Côte d’ivoire : Le N23 initie un meeting de protestation le samedi 26 septembre

Publié le mardi 22 septembre 2015 à 13h00min

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Face à la presse, à la mi-journée du mardi 22 septembre 2015 à Abidjan, Moumouni Pograwa, leader du N23 et Coordinateur général de la société civile de la diaspora burkinabè n’a pas été du tout tendre pour les auteurs du coup d’Etat au Faso qu’il qualifie à bon escient de terroristes.

Et comme tels ils demandent à la CEDEAO et à la communauté d’administrer au regroupement d’officiers putschistes du RSP le même traitement infligé à la nébuleuse de Boko Haram ou d’Aqmi. ‘’La CEDEAO est donc venue négocier avec des terroristes pendant qu’une coalition se forme pour désarmer Boko Haram, pendant qu’il y a une coalition contre Aqmi ? J’informe la communauté internationale que ce document contrairement à ce qui se dit n’a pas fait l’objet de discussion aucune avec les organisations de la société civile ; les parts politiques n’ont été invités à faire de contre propositions. Ils ont pris les revendications des terroristes et veulent l’imposer au peuple. Le peuple prendra son destin en main comme nous l’avons fait les 30 et 31 octobre 2014 pour régler notre problème. Aucune décision venant de la CEDEAO ne sera acceptée par le peuple si cette décision consacre une prime à l’impunité et au terrorisme’’, a-t-il mis en garde contre toute tentative pour l’instance sous régionale à vouloir accorder une amnistie à des criminels.

Pour l’activité de la société civile le plan de sortie de crise proposé par la médiation de la Cédéao ‘’n’est rien d’autre qu’une trahison de tout le peuple d’Afrique, ce projet présenté par la Cédéao est une honte pour l’Afrique et une déception pour l’humanité ; ce projet est un véritable coup d’état perpétré par la Cédéao contre la démocratie’’, a-t-il vertement critiqué exigeant vivement la libération immédiate et sans condition les personnes enlevées et séquestrées, le rétablissement immédiat des autorités de la transition dans leurs fonctions respectives et le respect du calendrier électoral consensuel établi par tous les acteurs avec à la clef le respect de la constitution et de la charte de la transition. Il a indiqué les démarches administratives utiles en vue de convoquer ses compatriotes à un grand rassemblement de protestation le samedi 26 septembre 2015 dans l’enceinte du Consulat du Burkina Faso à Abidjan.

Emile Scipion à Abidjan
correspondance particulière

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