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François Traoré : "Je ne suis pas contre les OGM"

Publié le lundi 4 avril 2005 à 09h30min

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Sous son calme apparent et sa voix posée, se cache un homme au tempérament chaud quand il s’agit de parler du coton. Et de façon globale du monde paysan.

A 50 ans, François Traoré, président de la Confédération paysanne du Faso et de l’Union nationale des producteurs du coton du Burkina est un "grand monsieur".

Ce, en dépit d’une scolarité très tôt abrégée pour faire face aux charges familiales. Aujourd’hui ce cotonculteur burkinabè fait partie des rares paysans burkinabè connus "mondialement’’. A ce titre, il porte avec fierté le sobriquet qu’on lui colle de "José Bovet’’, version africaine. Au détour des journées de l’Association cotonnière africaine, Sidwaya plus l’a rencontré pour une discussion à bâtons rompus.

Sidwaya Plus : Pouvez-vous nous retracer votre parcours ?

François Traoré (FT) : Je suis à l’état civil François Traoré. Mon nom de naissance est Boureima parce que je suis né dans un village où le chef avait ce nom. J’ai eu la chance d’aller à l’école où j’ai obtenu le certificat d’étude primaire. Je suis issu d’une famille de huit enfants. Après le CM2, mon père perdit la vue en 1969 du fait de l’onchocercose.

Dans ma classe, j’étais le dernier à obtenir le certificat. J’étais obligé de revenir aider ma famille. Etant le premier garçon, j’incarnais de ce fait le seul espoir de la famille. J’ai donc décidé d’abandonner l’école pour m’occuper des miens. J’ai travaillé à 100 F CFA/jour dans les champs d’agriculteurs pour acheter du sorgho et subvenir aux besoins de la famille. J’ai été responsable depuis 16 ans. Je dirai que c’est à cause des difficultés que rencontrait ma famille et l’honneur que je voulais garder vis-à-vis de mes amis.

J’ai pris la résolution de me battre. Et dans ce sens j’avais la lourde tâche de convaincre les parents sur certaines actions que je voulais entreprendre pour faciliter les travaux. Car n’ayant pas été à l’école, ils ne me comprenaient pas. Par exemple mon père n’admettait pas qu’un homme bien bâti, jouissant de ces facultés mentales et physiques pouvait avoir recours à un animal ou à la charrue pour accomplir un travail. Et pourtant moi j’avais foi que la force d’un animal pouvait être un apport important dans l’agriculture. Pour cela, j’ai acheté un âne et une charrue pour débuter.

Mon père était réticent au début du projet mais, il a vite compris que l’idée était intéressante dans la mesure où nous gagnions à manger et même, à nous acquitter de nos dettes des 5 dernières années. Cet état de fait lui permis de changer sa position radicale. C’est ainsi que j’ai pu inscrire tous mes frères à l’école au Sénégal. De retour au Burkina en 1973, je me suis rendu dans mon village à Dakui dans le département de Doumbala, grâce aux économies que j’ai réalisées du commerce d’arachide.

Nous y avons passé 6 ans à cultiver le petit mil, le sorgho. J’ai eu aussi à expérimenter la culture de l’arachide mais la récolte n’a pas été bonne, cela m’a découragé. C’est ainsi que je me suis retrouvé en Côte d’Ivoire. A mon absence mon père est décédé. De retour pour les funérailles, j’ai été agréablement surpris par la bonne récolte que ma famille avait faite. Mais j’avais toujours des insatisfactions quant aux prix de vente de l’arachide.

Ayant été à l’école, je voulais être au même niveau social que tous mes camarades qui ont eu la chance de poursuivre leurs études. Je ne voulais pas uniquement faire manger ma famille mais surtout commercialiser ce que je produisais dans le souci de réaliser mes ambitions. C’est ainsi que quand j’ai eu vent de la zone cotonnière de Solenzo, je m’y suis rendu . Mais le champ qu’on m’a donné ne répondait pas à mes attentes, j’ai donc décidé d’aller m’installer dans la zone cotonnière de Bena en 1979. Là-bas j’étais toujours insatisfait. J’ai alors décidé de venir à Sogodjankouli en 1980, là où je suis actuellement. Et j’y arrive avec un cheval, une charrette dans le but de cultiver le coton.

Dans ce village, les habitants font la chasse plus qu’ils ne cultivent. De ce fait, ils m’ont demandé de délimiter l’aire dont j’avais besoin pour mon activité. Je suis allé à 4 kilomètres du village et ils me l’ont déconseillé du fait des singes qui détruisaient les récoltes. Pour moi, il me suffisait d’être très tôt au champ pour éviter que ces animaux ne détruisent mes cultures. Cela m’a permis d’obtenir de grandes surfaces cultivables. J’ai alors décidé de militer au sein des groupements villageois.

J’ai été ainsi parmi les initiateurs du groupement de Sokodjankoli en 1982. J’étais le secrétaire général. Au début des années 90 nous avons décidé de construire une école pour le village. Nous avons passé deux ans avant d’obtenir l’autorisation de construire l’édifice. Je suis toujours satisfait surtout quand mon œuvre, associée aux efforts des autres permet aux populations d’améliorer leurs conditions. Quand je vois des enfants allés à l’école et qu’ils ignorent comment celle-ci a été construite, je suis content. Donc avec le temps, j’ai acheté mon premier tracteur en 1986 en même que je me dotais de bœufs. A 12 ans, mon premier fils savait déjà conduire cet engin.

A partir de 1991, j’ai été membre de l’Union départementale des producteurs. Nous avons été les initiateurs des structures professionnelles des producteurs de coton (GPC). En 1998, nous avons mis sur pied l’Union nationale des producteurs de coton. Cela nous a permis d’être actionnaire dans la société cotonnière à travers un accord interprofessionnel dont le comité de gestion est composé de 12 membres.

S.P : Avez-vous combien de têtes de bétail. Combien d’hectares emblavés ?

F.T. : J’ai plus d’une centaine de têtes de bœufs et une centaine d’hectares de toutes sortes de cultures. Je fais un peu l’élevage de moutons et de porcs. D’ailleurs, ces derniers reviennent aux femmes. Dans nos familles rurales, l’élevage de la volaille est une évidence.

S.P. : Lorsque vous regardez votre parcours, vous arrive-t-il de dire qu’un jeune d’aujourd’hui peut sortir du néant et devenir un modèle à votre image ?

F.T. : Oui. La question est pertinente. Je n’ai pas reçu d’appui quelconques dans mes entreprises. Seule la parfaite santé a été ma sève. Le fait de savoir lire et écrire m’a permis d’être ouvert aux nouvelles technologies. Personne n’a jamais vu mon petit frère et moi aller au champ le matin, ni revenir le soir. Nous partions très tôt le matin avant le lever du jour et nous rentrions tard dans la nuit. Nous ne nous mettions dans l’ombre que pour manger. Immédiatement après, on reprenait la daba pour le binage. Ce qui fait qu’aujourd’hui j’ai des maux de dos.

Avec la détermination, un jeune instruit peut réussir tout métier surtout dans l’agriculture. J’ai dit une fois que l’administration a échoué en n’orientant pas l’école sensée être l’éducation vers ce qui existe déjà en Afrique. Si on apprend aux élèves rien qu’à lire et écrire, je dis que la situation est grave. Qu’on ne soit pas surpris que le développement ne suive pas. Je suis surpris que des gens vont à l’école pendant 25 ans et que leurs connaissances n’arrivent pas à servir à orienter notre économie. Le développement de nos Etats a été faussé depuis l’orientation de l’école.

Après les indépendances, nous devrions poser la question de savoir ce qu’il faudra faire des fruits de notre école.

L’heure est grave si on ne met pas les jeunes en confiance. Nous allons rester consommateurs. Il est donc temps qu’on réoriente les bras valides de façon à ce qu’ils soient plus utiles. Les parents ont un grand rôle à jouer. La preuve, mon fils qui a un baccalauréat en comptabilité est venu à la ferme à cause de mon amour pour la terre. J’ai fait l’agriculture avec la daba, je n’ai jamais conduit un tracteur. Mais lui, il le fait et je n’ai pas de leçon à lui donner dans ce domaine. J’ai un autre fils qui s’intéresse à l’élevage. Il le fait tellement bien qu’il a vendu 25 têtes de génisses pour acheter 10 goulets en vue d’élever des vaches laitières.

S.P : On vous appelle semble-t-il, le José Boset africain. Etes-vous contre les OGM ?

F.T : Non. Je ne suis pas contre les OGM. Je ne suis pas contre la technologie. Je m’étais déjà opposé à mon père qui pensait qu’un paysan valide n’avait pas besoin de travailler avec un animal et une charrue. Il était convaincu que cela était une malédiction que de fatiguer une bête. Mais, j’ai soutenu que si des gens quelque part ont cultivé avec des animaux, alors nous aussi nous pouvions le faire.

José Bovet a une idéologie de son entourage et représente des agriculteurs. Ce sont leurs causes qu’il défend. Moi, je suis Traoré François. Je n’ai pas été nommé par un projet. J’ai aimé mon Faso et j’y suis revenu. J’ai aimé ma famille et les organisations paysannes.

C’est cet amour qui m’y a poussé à militer. Nous avons été les premiers actionnaires d’une société cotonnière au Burkina (30% du capital de la SOFITEX). Pour moi, il faut oser faire quelque chose de nouveau , mais avec modestie. Quand nous avons eu les attaques parasitaires, nous n’avons jamais été dédommagés. Si nous voulons continuer à produire le coton, nous devons élargir nos solutions pour les résister aux parasites. Autrement, notre coton, sera anéanti sans que nous ne puisions rien.

Nous avons accepté les essais d’OGM, le coton biologique pour voir ce qui pourra améliorer les productions de coton. Quand on dit que je ressemble à José Bosé, je dis qu’il a raison de défendre ces choses. Moi aussi j’ai raison de le faire au Burkina Faso.

S.P : D’accord, mais que représente-t-il pour vous ?

F.T : Il représente une personne qui défend sa cause. C’est un homme normal comme les autres. Je le respecte. Je préfère ressembler à mon papa.

S.P : Quelle est la vraie qualité du coton africain ?

F.T : Les chercheurs ont trouvé la variété adaptée aux conditions climatiques.

Même par rapport aux différentes zones cotonnières du Burkina, il existe des semences adaptées à chaque région.

Cela est une qualité. Le coton est généralement récolté à la main par la main-d’oeuvre familiale. Alors qu’aux Etats-Unis ou en Europe, ce sont de grosses machines qui font ce travail. Ce qui pose un problème de coût de production et de rentabilité due à la cherté des appareillages utilisés.

La récolte à la main est un facteur essentiel de qualité du coton africain. Il y a deux semaines de cela (NDLR : l’entretien a lieu le 11 mars), j’étais aux Etats-Unis où la récolte se fait à la machine. J’étais surpris de voir les machines arracher les capsules pour décortiquer ensuite le coton. Cela entraîne un mélange entre les saletés de la capsule et le coton. Puisqu’il n’y a plus une main pour les trier. Les efforts consentis pour débarrasser le coton de ses saletés ont des effets pervers sur sa qualité à travers les fibres. Le coton récolté à la main s’égraine directement sans trop d’efforts, de soufflages et de manipulation. De plus, la récolte à la main offre des emplois aux paysans qui n’ont pas cultivé du coton.

SP : Quelles sont les difficultés de la filière coton en Afrique et singulièrement au Burkina ?

F.T : L’Etat a fait l’essentiel de ce qu’il devait faire. L’effort de collaboration entre les acteurs de la filière est un atout majeur. Malheureusement, il se trouve qu’au niveau international, le prix du coton baisse. En 2004, ce prix a été à son plus bas niveau. Cela est dû aux subventions accordées par les Etats-Unis et l’Union européenne à leurs producteurs. L’OMC vient de donner raison au Brésil qui avait porté plainte contre les USA.

Alors que nous avons dénoncé cela depuis 2001 avant ce pays sauf que nous ne sommes pas dans la même situation. Néanmoins, les décideurs des quatre pays (Bénin, Burkina, Mali, Tchad) ont ensemble réclamé que les règles de l’OMC soient respectées conformément aux engagements pris à Doha en vue de lutter contre la pauvreté. Si les USA ont accepté ce verdict, c’est qu’il y a une prise de conscience concernant le problème des subventions. L’autre difficulté concerne la baisse des cours du dollar. Cela joue négativement sur les prix du coton.

L’Afrique à travers ses décideurs, les acteurs de la filière doivent, à mon avis, continuer la lutte pour se faire une place. Le troisième handicap est relatif à la cherté de l’engrais. Nous l’avons souligné à tous nos partenaires. Ceci constitue un problème au même titre que les subventions. Le riz transporté dans les mêmes conditions que l’engrais coûte moins cher sur le marché africain. Cela est anormal. Nous avons des matières que nous pouvons transformer en engrais. Les Etats doivent montrer que nous disposons des moyens nécessaires, disponibles.

S.P : Beaucoup de moyens financiers sont déployés pour soutenir la filière coton. Pensez-vous que si ces ressources étaient utilisées pour accroître les productions céréalières (et donc l’agriculture de subsistance), aujourd’hui, les difficultés alimentaires du continent seraient vaincues ?

F.T : Ils y mettent beaucoup. Mais, il faut que ces moyens soient bien orientés. Il est certain qu’aucun gouvernement à ce que je sache, n’injecte 10% de son budget dans l’agriculture. Après les guerres, les Européens ont fait du développement de l’agriculture, leur cheval de bataille. Il faut que ce secteur soit une priorité, avec une méthode précise et bien étudiée pour l’orientation de ces fonds. Nous avons vu des ingénieurs agronomes qui après leurs études, ont tenté de s’installer et ça n’a pas marché. Beaucoup de projets initiés au niveau national, ont échoué. Cela veut dire qu’ils n’étaient pas bien ficelés.

S.P : N’a-t-on pas tort de jeter le dévolu sur l’Occident quand on sait qu’aucun pays africain ne transforme même pas 1% de son coton ?

F.T : Ecoutez. Un effort politique national doit être consenti. Mais, sachez qu’en matière d’économie, celui qui a la matière sur le marché, n’a pas intérêt à ce que l’autre puisse le faire. Il veut maintenir ce dernier au statut de consommateur. Tout est fait pour bloquer l’Afrique dans ce sens. Autant nous devons consentir des efforts, autant il ne faut pas sous-estimer ce que font les occidentaux avec leur système économique. Etant parvenus à la surproduction, ils veulent maintenir les autres dans la société de consommation.

S.P : Mais est-ce qu’il n’est pas mieux pour les Africains de transformer sur place leur coton parce que cela apporterait une plus-value ?

F.T : Oui. Mais, l’Afrique a consommé son coton avant toute cette industrialisation. L’Afrique continuera à s’habiller. Cela impose de trouver une solution. Doit-on continuer à nous habiller de produits exportés ou trouver la voie propre à nous ? Le réflexion se mène toujours sur la question de la transformation du coton. Les Wax hollandais sont consommés par l’Afrique. Vous ne les verrez pas consommés en Occident. Je suis d’accord pour une transformation, mais les moyens viendront encore de l’Occident. Nous devons garder espoir. Car la Chine et le Brésil sont en train de montrer que même si on est à la traîne, avec de la détermination, on peut avancer.

S.P : Quelle est l’activité principale de la Confédération paysanne du Faso et des Chambres régionales d’agriculture ?

F.T : La Confédération paysanne du Faso est constituée de professionnels. Pour qui connaît les règles de la République, la loi 14 consacre l’organisation professionnels des agriculteurs. Les producteurs doivent s’organiser autour d’une culture qu’ils veulent produire, approvisionner et vendre. La chambre d’agriculture (CRA) est censée être un représentant du terroir. Elle doit travailler à minimiser la divergence sur la terre pour favoriser l’entente autour d’elle et sa préservation.

S.P : La CPF, les CRA, l’UNPC..., n’est-ce pas finalement trop de structures pour les paysans burkinabè ?

F.T : Ce n’est pas trop. Pas du tout. Chaque structure a ses niveaux de responsabilités qui diffèrent de celles de l’autre.

S.P : Vous êtes président de l’UNPC et de la CFP. Pensez-vous que cette double casquette est une chance pour vous ?

F.T : Non. Ce n’est pas une chance. C’est un devoir. Dans mon champ, il y a du maïs, du coton, du sorgho et du cheptel. Pour moi, ce n’est pas trop. Si on peut travailler à ce que ces structures aident au développement, alors il faut le faire. L’union nationale et la confédération sont une continuité. L’union travaille dans le coton tandis que la confédération oeuvre directement avec le gouvernement.

Ces structures ont besoin de compétences du domaine agricole, c’est-à-dire quelqu’un qui connaît le domaine de l’agriculture. Voilà ce qui m’a amené à être le président de la confédération. Depuis le 22 décembre 2004, je suis le président de l’Association des producteurs de coton africains (APROCA). J’ai toujours défendu le producteur de coton. Si le coton africain est confronté à une crise, j’ai le devoir de lutter pour trouver des remèdes.

S.P : Avez-vous le temps de prendre du repos, de vous occuper de votre famille ou de vous distraire ?

F.T : Le fait que vous m’offrez l’occasion de parler du coton et de l’agriculture est une distraction pour moi. Ma distraction est de parler des problèmes que vivent les paysans. Je ne considère pas cette occupation comme quelque chose qui me bouscule. A 50 ans, je dois être un homme qui voit plus loin qu’un jeune de 25 ou 30 ans.

S. P. : D’après vous, est-ce que l’avenir des Africains se trouvent dans la production du coton ?

F.T : Cette question, beaucoup me la posent. Mais peut-on me dire où se trouve l’avenir du Burkina Faso ou de l’Afrique ? Quelle production est au top dans laquelle nous n’avons aucun problème ? Il n’y a pas ce travail où on peut avoir tout pour soigner nos enfants, les envoyer à l’école etc. Il faut forcer sa place dans ce monde. Ma lutte est toujours pacifique. Nous continuerons à produire le coton et à le défendre.

S.P : Qu’avez-vous envie de dire aux paysans burkinabè ?

FIT : Je dis aux paysans de compter d’abord sur leur propre détermination et d’utiliser au maximum le temps à travailler comme c’est le cas en Chine.

Entretien réalisé par Nadoun S. COULIBALY (coulibalynadoun2002@yahoo.fr)
Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 5 avril 2005 à 14:02, par Patoche En réponse à : > François Traoré : "Je ne suis pas contre les OGM"

    J’ai complètement allusiné quand j’ai lu l’interview de Mr François TRAORE publié sur le net qui dit : "je ne suis pas contre les OGM.
    Pour moi MR TRAORE n’aime pas son pays car s’il aimait vraiment le Faso, il n’aurait du s’opposer à l’introduction des OGM au Burkina.
    J’Ignore qui il est réellement mais je penses qu’il doit être démis de ses fonctions. Il ne faut pas qu’il prennent les gens pour des imbéciles. Pourquoi nous les Africains on se laisse tout le temps berné par les Occidentaux.
    A mon avis c’est pas parce qu’on est pauvre qu’on doit accepter toute la "mane" qui vient du "ciel".
    A -t-il réelement pésé les conséquences que cela pourrait causer au INOCENTS Burkinabés ? le sida ne fait il pas assez de ravage ? Pourquoi chercher des ennuis quand on a déja ?
    Mon indignation est tellement grande que je n’arrive pas à continuer à écrire mais j’espère que j’aurai une réponse claire à mon courrier.

    De même je tiens à dire à Mr TRAOR2 que c’est pas parcequ’il n’a pas fait d’étude longue qu’il doit remettre en cause les biens fondés de l’école. Ce qu’il oubli c’est que c’est l’instruction qui permet à un peuple de se libéré de la servitude.
    si la CHINE arrive à être ce qu’elle est aujoud’hui, cela est du en grande partie à l’instruction.
    En somme les jeunes Burkinabé ou même les Africains ont vraiment besoin de l’instruction pour favoriser le dévéloppement du faso.De plus, même si on ait agriculteur, on a besoin de savoir lire et écrire pour mieux ce servire des notices jointes à l’utilisation d’un produit.
    Patoche

    • Le 14 juin 2005 à 11:08, par pierre olivier En réponse à : > François Traoré : "Je ne suis pas contre les OGM"

      Bravo M. François Traoré.
      Il faut savoir pour progresser admettre les changements possible et surtout ne rien refuser uniquement par principe ou parce qu’on ne connaît pas.Il y a 100 ans l’électricité en Europe faisait peur dans les campagnes, et beaucoup prétendaient que c’était un danger extrême pour la santé des hommes. Aujourd’hui tous les villages au Burkina faso aimeraient bien disposer de l’électricité. Le tout est de maîtriser tous ces facteurs de progrès et donc de prendre le temps de les étudier. Pour les OGM dans le cadre du coton, il faudra peut-être faire le choix, dans l’avenir, entre la pollution des insecticides pour l’agriculteur et l’environnement, et une autre solution plus douce, encore à mettre au point et à finaliser. L’écolologie n’est pas le refus de toutes avancées technologiques mais d’en garder la maîtrise. Avant de condamner il faut connaître et se poser la question : quel est l’intéret pour les producteurs burkinabé dans un développement durable ?
      Pierre Olivier

      • Le 12 juillet 2005 à 20:59, par Pippo En réponse à : > François Traoré : "Je ne suis pas contre les OGM"

        François Traoré dit qu’il n’est pas contre les OGM autrement dit il est pour et comme argument principal c’est qu’il est pour le progrès ce dont le félicite Pierre Olivier. Mais tout progrès n’est pas à comparer comme ça tout simplement. Ce serait trop simple. D’abord aujourd’hui les choses vont beaucoup plus vite qu’à l’époque de l’électrification ce qui veut dire que si l’électricité avait posé un problème on aurait le temps de corriger le tir et puis, d’autre part, l’électrification ne se diffuse pas toute seule : c’est les gens qui l’installe ou non. Ce qui n’est pas le cas pour les OGM : le vent, la pluie transporte les graines génétiquement modifiées. Donc l’homme ne maîtrise pas sa diffusion à un moment où on ne sait pas tout sur leur impact dans la biodiversité. Je ne suis pas Burkinabé mais quand François Traoré dit défendre le Burkina Faso en soutenant les OGM, il laisse implicitement entendre que, ceux au Burkina, sont contre les OGM, sont en même temps contre le Burkina. Pippo

  • Le 28 avril 2005 à 21:23, par le fougeni En réponse à : > François Traoré : "Je ne suis pas contre les OGM"

    je crois qu’il faut voir en l’intervention de François Traoré une certaine prudence. je pense que les gens ne sont pas assez naïf dans ce pays pour accepter tout ce qui est nouveau sans réfléchir. et puis dans cette quête de prudence il faut inscrire le fait que les essais sont effectués par une filiale de Mosento. or on sait que Mosento a pour seul souci de faire du fric et rien du tout. les intérêts des coton-culteurs ne va pas préoccupé cette firme. qui je rappelle a ses propres tribunaux et qui peut se permettre de juger qui elle veut et comme elle le souhaite. alors prudence mais aussi très attention !!!
    le fougenie

  • Le 28 février 2007 à 11:09, par Boubacar CISSE En réponse à : > François Traoré : "Je ne suis pas contre les OGM"

    Bonjour,
    Je m’appelle Boubacar CISSE, doctorant en Géographie à l’Université Cheikh Anta DIOP de Dakar (UCAD) et Michel de Montaigne Bordeaux 3. Je prépare une thèse sur les impacts de l’irrigation sur l’environnement. L’agriculture africaine m’intéresse beaucoup.
    Je voudrais si possible avoir les coordonnées de Monsieur François TRAORE afin de pouvoir échanger avec lui.
    Merci

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