Jamais la salle de conférence de l’Ambassade du Burkina FASO en Côte d’Ivoire n’avait enregistré autant de monde. Une trentaine de journalistes de la presse écrite, en ligne et audiovisuelle de la Côte d’Ivoire ainsi que des correspondants de la presse burkinabé ont répondu présents à cette première conférence de presse organisée sous l’ère Koutaba. C’est dire toute l’importance de l’ordre du jour qui a essentiellement porté sur la nouvelle carte d’identité consulaire biométrique et sécurisée.

D’entrée de jeu, l’Ambassadeur Koutaba a exposé les raisons qui ont prévalu à la prise du décret et le contenu de celui-ci. La motivation du gouvernement réside en sa volonté de moderniser son système d’identification et de disposer de données stables, fiables et crédibles sur sa diaspora à travers le monde. Le décret en son état du 22 octobre 2013 avait fixé le coût de la carte à 7000Fcfa, la durée de validité à 3 ans et l’acte de naissance et le jugement supplétif comme pièces essentielles à sa délivrance. Mais depuis, les mouvements d’humeur et autres scènes de protestation qu’ont enregistrés les cérémonies de lancement de l’opération et d’enrôlement les 2 et 18 novembre à Abidjan de même que les rencontres avec les différentes couches sociales, le décret a depuis évolué pour donner une réponse aux préoccupations soulevées. Le gouvernement par la voix de son ministre des Affaires étrangères avait promis s’y pencher. Promesse tenue puisque la durée de validité passe désormais à 5 ans et l’ancienne carte consulaire est acceptée comme document qui donne accès à la nouvelle.

Quant au coût, l’Ambassadeur du Burkina en Côte d’Ivoire a, à travers une lecture comparative démontré que la nouvelle carte consulaire biométrique n’est pas plus chère que l’ancienne et mieux qu’elle permettait aux Burkinabé de l’intérieur de faire une économie de 2000 à 12 000 F CFA. Donc, l’argument de la cherté n’est valable que pour ceux qui avaient développé un trafic de faux, de fraude et de corruption autour de l’ancienne carte et qui, malheureusement entraîne une partie de sa communauté à travers la désinformation et la manipulation. D’où l’invite à la presse présente de donner la vraie et la bonne information et d’établir la vérité sur l’opération en cours. Oui nous avons pêché par le manque de communication et surtout de sensibilisation en amont en direction de nos compatriotes, a reconnu le Pr Koutaba, mais désormais l’ambassade du Burkina FASO entend combler ce déficit afin que le mensonge ne précède plus la vérité.

L’autre information du jour, ce sont les chiffres de la première semaine d’enrôlement dans les consulats d’Abidjan, de Bouaké et de Soubre. En 5 jours ouvrables, 1314 Burkinabé se sont faits enrôlés dans ces juridictions dont 845 à Abidjan, 85 à Bouaké et 384 à Soubré. Un enrôlement qui va connaître sa vitesse de croisière le mois prochain avec le déploiement des équipes mobiles dans les villes, campagnes et quartiers de la Côte d’Ivoire.

Toutes choses qui seront déterminantes dans la définition de la date de fin de validité de l’ancienne carte consulaire afin de donner la chance à toute la diaspora burkinabé de disposer de la nouvelle carte d’identité consulaire biométrique et sécurisée.

Mariam Vanessa Toure

Attachée de presse à l’Ambassade du Burkina FASO en Côte d’Ivoire