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Vote des Burkinabè de l’étranger : Il est temps d’y aller

Publié le dimanche 20 octobre 2013 à 23h39min

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Vote des Burkinabè de l’étranger : Il est temps d’y aller

Donner la possibilité aux Burkinabè de l’étranger d’exercer leur droit de vote à partir de l’élection présidentielle de 2015. L’ambition semble être partagée par les participants du dernier cadre de dialogue démocratique du Centre pour la gouvernance démocratique (CGD) tenu ce 17 octobre 2013 à Ouagadougou. . Mais, des difficultés existent encore. Pour surmonter ces difficultés, les participants - représentants de partis politiques, acteurs de la société civile, chercheurs - ont souhaité que l’on s’y attelle véritablement dès à présent.

Pour opérationnaliser le vote des Burkinabè de l’étranger, il y a des préalables. Il importe en effet, de disposer de données statistiques fiables sur nos compatriotes de l’extérieur. Et dans le cadre du dialogue démocratique du jour, il a été question, précise le Pr Augustin Loada, Directeur exécutif du CGD, «  de savoir exactement combien de burkinabè il y a à l’étranger ».

Il y a également des choix qui s’imposent en dépit de dispositions légales, du moins, pour 2015. Pour le Pr Loada, il faut venir à l’évidence, notamment en ce qui concerne la fixation des bureaux de vote : dans certains pays qui disposent d’ambassade ou de consulat général, il n’y a que quelques burkinabè. Au même moment, d’autres pays où résident des milliers de nos compatriotes, n’en disposent pas. Or, conformément au Code électoral, les bureaux de vote à l’étranger ne peuvent être fixés que dans les ambassades ou dans les consulats généraux. Il importe, selon le Pr Loada, de tenir surtout compte des statistiques, en faisant en sorte que partout où il y a au moins 1 000 inscrits, un bureau de vote soit établi, en dépit de l’absence d’ambassade ou de consulat général. En sus, conseille le Pr, il faudrait que l’équipe de surveillance du scrutin soit constituée des représentants des principaux partis ou formations politiques. Ce qui permettrait de garantir l’intégrité du scrutin, intégrité tant chère à nos leaders politiques, notamment ceux de l’opposition politique.

Pour sa part, le Pr Albert Ouédraogo préconise qu’en plus de la prise en compte des propositions du Pr Loada, l’opération commence avec un nombre réduit de pays, prioritairement ceux de la sous-région ouest-africaine – le Ghana, la Côte-d’Ivoire - où se trouvent des millions de nos compatriotes. Ce qui s’apparenterait à une sorte de test. Option que partage Abdoul Karim Sango, commissaire à la CENI (Commission électorale nationale indépendante). « Je pense que c’est un souci pertinent qui se pratique dans tous les autres pays », a-t-il soutenu, relativement à cette option. Et de préciser, « il faut avoir le souci de la progressivité dans un premier temps, en ciblant les pays où on a une forte concentration de ressortissants, pour voir ce que cette expérience va donner ».

Les partis politiques sont partants

Tout porte à croire qu’à ce jour, tous les partis politiques – de l’opposition comme de la majorité - veulent s’activer pour le vote des burkinabè de l’étranger, ou à tout le moins, s’abstiennent de contrer le projet. C’est, du moins, l’impression qui s’est dégagée à l’occasion de ces échanges du 17 octobre 2013. Que ce soit au sein de la formation politique de Ram Ouédraogo – Les verts du Burkina – citée par le Pr Albert Ouédraogo, du PDS/Metba ou du CDP, le projet d’opérationnalisation du vote des burkinabè de l’étranger bénéficie d’un écho favorable en termes surtout de volonté d’accompagnement.

«  Au niveau du CDP, précise Salifou Sawadogo, nous sommes partisans pour le vote des burkinabè de l’étranger ». Et de saluer à l’issue des échanges, l’émergence de «  certaines recommandations qui pourraient faciliter et accélérer la mise en œuvre du processus ».

Pas d’inquiétudes à la CENI

La Commission électorale nationale indépendante (CENI) est déjà dans la conduite du processus. En tout cas, ce qu’a confié son représentant au dialogue démocratique du jour, Adam régis Zougmoré. En effet, annonce-t-il, « nous avons déjà un avant- projet de chronogramme ».

Et d’ajouter, « pour ce qui est des aspects techniques, organisationnels, la CENI est en train de réfléchir pour trouver le mode opératoire approprié pour ces circonscriptions extérieures  ». « Il n’y a vraiment pas d’inquiétude  », foi de M. Zougmoré.

Mais la CENI semble être déjà devancée sur certains sites. De sources bien informées, un opérateur aurait été désigné spécialement pour la Côte-d’Ivoire. Cette information, M. Zougmoré ne l’a pas contestée. Il a confié que la CENI aussi l’a apprise comme tout le monde et est ensuite entrée en contact avec le ministère des Affaires étrangères à propos. Pour la suite, «  nous allons maintenant entreprendre des consultations avec le gouvernement, faire des tournées préparatoires à l’étranger pour échanger autour de tout le processus électoral  », a promis M. Zougmoré.

Fulbert Paré

Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 20 octobre 2013 à 09:49 En réponse à : Vote des Burkinabè de l’étranger : Il est temps d’y aller

    Pourquoi un opérateur devance t il la CENI en Côte d’Ivoire ? Est ce pour un gain d’argent ou est ce pour un favoriser un parti politique. De toutes les manières, la supervision des élections à l’étranger surtout en CI doit se faire comme la surveillance du lait sur du feu. Que le partis soient fair play pour une réussite sans dommage de nos élections à l’étranger.

  • Le 20 octobre 2013 à 10:32, par Paul Kéré En réponse à : Vote des Burkinabè de l’étranger : Il est temps d’y aller

    Pr Albert Ouédraogo, en quoi la diaspora africaine burkinabè est-elle différente de celle d’Europe ou des États-Unis, Canada, Chine, moyen-Orient ? Ne faites pas s’il vous plaît une nouvelle discrimination dans la discrimination actuelle injuste pour les burkinabè de l’étranger. C’est globalement que tous les burkinabè de la diaspora iront à l’élection présidentielle. Attention, il ne reste que deux ans.Merci pour votre implication à ce combat juste et équitable. Paul Kéré.

    • Le 20 octobre 2013 à 17:20 En réponse à : Vote des Burkinabè de l’étranger : Il est temps d’y aller

      M. Paul KERE si tu tiens à voter, tu peux venir t’installer au pays. C’est logique que pour une première fois, une expérience à petite échelle peut être faite afin de voir ce qu’il y a à perfectionner ou à améliorer et s’assurer d’une maîtrise du processus. Je n’ai rien contre les burkinabè de la diaspora mais ne prenez pas vos désirs pour des obligations au détriment de ceux rester au pays. Je tiens à rassurer M. Paul KERE que même en Amérique latine, en Amérique du Sud, en Asie et en Océanie il y a des burkinabè. Alors si tous les burkinabè de la diaspora doievent voter alors ceux- ci ont également droit au vote comme tu veux bien le dire donc pas question d’installer un bureau de vote pour un seuil de burkinabè dans un pays mais plutôt un bureau de vote ou vit un burkinabè. Peux tu comprendre cela !!!

      • Le 21 octobre 2013 à 14:06, par Burkimbila En réponse à : Vote des Burkinabè de l’étranger : Il est temps d’y aller

        Le fait de dire que tu "n’as rien contre les burkianabè de la diaspora" signifie déjà que l’idée d’être contre cette diaspora est dans ton petit cerveau. Ne prends pas ta vessie pour des lanternes parce qu’il y a déjà une loi pour ça. La loi est faite pour être appliquée sinon, on tombe dans l’incivisme que tu combat tant

  • Le 20 octobre 2013 à 14:37, par verite no 1 En réponse à : Vote des Burkinabè de l’étranger : Il est temps d’y aller

    Le cdp veut compter sur les voix de l’exterieur (fraude) pour les elections futures car le parti est en perte de vitesse.

  • Le 20 octobre 2013 à 15:38, par zaida En réponse à : Vote des Burkinabè de l’étranger : Il est temps d’y aller

    On va venir les choses et le code electorale dit que les burkinabé de l’etranger doivent voter en 2015.Donc pas d’inquietude et pas de remise en cause du processus.Du moment que le flu migratoire n’est pas organisé ni par l’Etat et encore moins une organisation, il serait diificile d’en etablir un repertoire.

  • Le 20 octobre 2013 à 16:35, par L’étranger venu de loin En réponse à : Vote des Burkinabè de l’étranger : Il est temps d’y aller

    Je suis burkinabè et je vis à l’étranger, je suis pour le vote des burkinabè à l’étranger ; mais connaissant les pratiques mafieuses et les velléités politiciennes et le fait que les partis d’opposition ne luttent pas à armes égales avec le parti au pouvoir et combien nos ambassades sont des nids de recasement des militants du parti majoritaire, j’ai peur que ce ne soit du vent. Mais bon je suis partant pour le principe j’espère que nous n’allons pas aller nous ridiculiser à l’étranger.
    Je suis persuadé que l’État fera une discrimination très négative en privilégiant la Côte d’Ivoire par rapport au autres pays.
    Wait and see.

  • Le 20 octobre 2013 à 17:19, par zaida En réponse à : Vote des Burkinabè de l’étranger : Il est temps d’y aller

    On va venir les choses et le code electorale dit que les burkinabé de l’etranger doivent voter en 2015.Donc pas d’inquietude et pas de remise en cause du processus.Du moment que le flu migratoire n’est pas organisé ni par l’Etat et encore moins une organisation, il serait diificile d’en etablir un repertoire.

  • Le 20 octobre 2013 à 18:16, par Tien kadi En réponse à : Vote des Burkinabè de l’étranger : Il est temps d’y aller

    Vous les Kere et autres on vous a à l’œil, vous courez et vous vous agitez de gauche à droite. C’est pour vous retrouvez député ou sénateur ou même convoquez comme 1er ministre, ministre de la justice, Ministre de l’économie et quoi encore.. ; ? Peine perdue, vous n’aurez rien. Ne vendez pas la peau des Burkinabè de l’étranger avant de les avoir dans votre bétail électorale. On vous voit venir... Tien Kadi

  • Le 20 octobre 2013 à 20:36, par tanga En réponse à : Vote des Burkinabè de l’étranger : Il est temps d’y aller

    Il n’y a pas de progressivite qui tienne ici. Tous les burkinabe sont egaux devant la loi de vote des citoyens Burkinabe. Est ce parceque ceux du Ghana et cote d’Ivoire sont plus receptifs ? Ne demarrez pas mal un si bon projet. Si le BF n ’a pas les moyens de le faire sur les cinq continents, alors attendons.

    • Le 21 octobre 2013 à 14:02, par Burkinlim En réponse à : Vote des Burkinabè de l’étranger : Il est temps d’y aller

      De plus, TANGA, il y a une loi qui a été votée en 2009. Cette loi s’applique à tous les burkinabè de la diaspora sans exception. Alors pourquoi le Pr Albert OUEDRAOGO s’autorise-t-il une telle discrimination contre les membres de la diaspora burkinabè hors d’Afrique ? En quoi d’ailleurs la société civile et le CGD peuvent-ils émettre comme avis ou proposition qui vaille une loi votée par l’Assemblée Nationale. La proposition du Pr Albert OUEDRAOGO est une proposition mort-née. Ce n’est donc pas la peine de polémiquer sur une telle propotion ou d’y ratiociner.

  • Le 20 octobre 2013 à 22:37, par Weogo En réponse à : Vote des Burkinabè de l’étranger : Il est temps d’y aller

    Une idée toute simple : je propose un portail officiel ou tout burkinabé enregistré dans un consulat ou une ambassade puisse s’inscrire et ensuite voter en temps opportun, comme ça se fait de plus en plus. Je parie que nous avons les compétences et le moyens de le faire sans réinventer à roue. On y gagnerait également en transparence.

  • Le 21 octobre 2013 à 12:33, par tièkadiyé En réponse à : Vote des Burkinabè de l’étranger : Il est temps d’y aller

    Albert on te comprend. Tu es Ivoirien c’est pourquoi ta proposition. Mais ne soyez pas pressés. Le CDP croit qu’il maîtrise la situation en RCI, mais il se trompe. Ouatta n’osera pas t’aider à frauder parce qu’il sait qu’à la moindre défaillance, les pros Bagbo ne manqueront pas de s’allier avec les opposants Burkinabè pour lui rendre la vie dure, plutôt le règne amère. Et puis en RCI ce ne sont pas des naaba qui distribuent la terre aux Burkinabè. De ce fait le chantage ne marchera pas. De plus là où il y a à manger, la corruption coûte très chère. Ex : tu peux corrompre un pauvre paysan avec un billet de 1000F. Mais il en faudra des milliers pour corrompre un TSR ou un Farama.

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