Nos compatriotes de la Bavière ont, à cette occasion, partagé un repas constitué pour l’essentiel de mets africains (riz gras, haricots ou aloco, etc.). Des projections de films africains ont occupé aussi une bonne partie de la commémoration. Il s’agit notamment du film intitulé ‘’Fatou, la Malienne’’. Ce film de Daniel Vigne décrit l’histoire d’une jeune fille d’origine malienne qui est née à Paris et y vit. Brillante lycéenne, elle est parfaitement intégrée dans son milieu parisien. Mais, ses parents décident de la marier de force à un oncle au pays et elle ne se laisse évidemment pas faire…

Le clou de cette commémoration du 8 mars a été sans doute la soirée qui a permis à chacun d’exprimer ses talents de danseur ou de danseuse. Cela dans une ambiance bon enfant.

Les motifs de leur célébration

Venus nombreux pour participer à la célébration de la Journée qui n’est pas fêtée en Allemagne, chacun(e), à commencer par l’autre moitié de la femme, savait pourquoi il avait fait le déplacement. « C´est une belle occasion de rencontrer les compatriotes. Nous nous voyons rarement et j´espère qu´il y aura d´autres occasions de rencontres. C´est une soirée qui montre ce que la femme représente pour tout un chacun de nous ici », confie Ousmane Diallo.

Et Saidou Konsegré de renchérir : « Je salue l´unité des Burkinabè de Munich à travers l´association et rend hommage aux femmes du monde en cette journée qui leur est consacrée. Les femmes sont nos mamans, nos sœurs, nos filles et nos femmes. Nous devons leur rendre hommage. Je demande aux hommes une meilleure compréhension pour mieux vivre ensemble avec elles. Car, sans la femme il n y pas de vie. Prenons bien soin d´elles ». « Nous sommes là ce soir pour louer la femme. Bien que célébrée en différé cette manifestation valait la peine et il y a eu une foule nombreuse. L´ambiance est au rendez de vous. Vivement que l’année prochaine l’activité puisse être réitérée.
Aux femmes du monde, je demande de toujours accompagner l’homme, car elles sont nos moitiés et sans elles nous les hommes ne sommes rien », conclura Aboubacar Ouédraogo.

Les femmes ici n’en demandaient pas mieux. « En tant que femme, je me sens honorée et c´est pour cela que je suis venue fêter la journée de la femme à travers cette belle soirée. Ça ne me dérange pas que nous fêtons en différé parce que je sais qu´avec les occupations des uns et des autres il n´est pas facile de se retrouver. Je loue sincèrement l´initiative de l´association des Burkinabè et je souhaite bonne fête à toutes les femmes du monde », s’exclame Fatou Karambiri, étudiante en médecine.

Et Juliette Marie Diasso d’ajouter : « Pour moi, le 8 mars est une grande journée de reconnaissance et d´honneur à nous les femmes. Je suis contente de partager ce repas avec les frères et sœurs du Burkina et souhaite que cela continue même en dehors du 8 mars. Je dis bonne fête à toutes les femmes du Burkina et du monde, l´avenir appartient aux femmes ». Bref, une journée bien réussie selon Issa Ouedraogo, président de l´association des Burkinabé de Munich et localités environnantes.

Par Grégoire B. BAZIE
Lefaso.net
Source : Dépêche de M. Alfred Ouoba