La célébration de la fête nationale à Alexandrie organisée par les étudiants burkinabè a réuni un parterre d’étudiants et des personnalités comme le recteur de l’Université Senghor, Pr Albert Lourdes, Dr Emmanuel Héma, assistant à l’Université de Ouagadougou et professeur associé à l’Université Senghor et une délégation de l’ambassade du Burkina Faso en Egypte venue du Caire.

Après une présentation du Burkina Faso de la période coloniale à nos jours, il a été projeté le film « Tasuma » (ou « Le feu ») du réalisateur burkinabè Kollo Daniel Sanou dont le fils, Omer Sanou, y était présent. Ce long métrage sur fond de comédie traite de la problématique des pensions des « tirailleurs sénégalais » des guerres d’Indochine et d’Algérie. En effet, après sa démobilisation en 1963, Sogo Sanon dit Tasuma a dû faire un parcours de combattant pour obtenir sa pension en raison de la bureaucratie de la machine administrative.

Juste après la projection du film, les étudiants ont mené une réflexion sur le thème suivant : « Lourdeurs administratives dans les pays africains francophones : causes, conséquences et perspectives de solutions pour un développement durable de l’Afrique. »

Au sortir de la cérémonie, Evelyne Yarabatioula, étudiante en management de projets et présidente de la communauté des étudiants burkinabè de l’Université Senghor s’est félicitée de la mobilisation des étudiants et de la richesse des points de vue émis pendant le ciné-débat. Elle a souhaité que les solutions dégagées puissent trouver un début d’application par les étudiants de retour dans leurs pays respectifs.

Quelques jours plus tôt, le 11 décembre, les étudiants burkinabè se sont souvenus de leur patrie par le port de tenues traditionnelles et la proposition de boissons locales à la dégustation des étudiants de l’Université.

Pour rappel, l’Université Senghor d’Alexandrie est une université de la Francophonie au service du développement de l’Afrique à travers la formation des cadres africains. Cette XIIIe promotion (2011-2013) compte 222 étudiants venant de 28 pays d’Afrique et des Caraïbes. Au nombre de ces étudiants, 24 Burkinabè y sont en formation dans les domaines de la santé, de l’environnement, de la culture et de l’administration-gestion.

Même vivant à des milliers de kilomètres du Burkina Faso, les étudiants burkinabè d’Alexandrie se sont mobilisés comme un seul homme pour témoigner de leur patriotisme à l’occasion de cette fête de l’indépendance. Leur formation s’achèvera en mai 2013 avec un diplôme de master II professionnel en développement. Ils envisagent leur retour prochain au Burkina Faso pour mettre les compétences de haut niveau acquises au service du développement de leur pays.