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52e anniversaire des Forces armées nationales : La célébration du rapprochement Armée-Nation

Publié le vendredi 2 novembre 2012 à 03h22min

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52e anniversaire des Forces armées nationales : La célébration du rapprochement Armée-Nation

Le 52e anniversaire des Forces armées nationales (FAN) a été célébré avec faste, le jeudi 1er novembre 2012 à Ouagadougou, sous le haut patronage du président du Faso, Blaise Compaoré, chef suprême des armées. Que de temps forts !

Après les mutineries de l’année 2011 qui ont empêché la célébration de la fête de l’Armée, les Forces armées nationales (FAN) se sont retrouvées, cette fois-ci, pour commémorer le 52e anniversaire de leur existence. Et cela, sous le signe du « renforcement des liens Armée-Nation », comme l’indique le thème retenu. La mobilisation était de taille, ce 1er novembre 2012, jour-anniversaire, sur l’avenue de l’Indépendance, théâtre des festivités. Du chef de l’Etat, Blaise Compaoré, chef suprême des armées, aux membres du gouvernement, en passant par les députés, les diplomates, tous étaient là pour marquer l’anniversaire d’une pierre blanche. Aussi une foule immense de citoyens lambda s’est-elle spontanément massée, le long de l’avenue de l’Indépendance, pour rendre hommage à l’Armée burkinabè.

Laquelle a été créée en 1960, avec pour mission d’assurer, par la force des armes, la défense de la patrie et de ses intérêts. Et ce ne sont pas les temps forts qui ont manqué pendant les deux heures qu’a duré la cérémonie. Comme entrée en matière, le président du Faso, chef suprême des armées, ministre de la Défense nationale et des Anciens combattants, a passé les troupes en revue, en compagnie du chef d’état-major général des armées, le général Nabéré Honoré Traoré, à bord d’une jeep militaire. Autres grands moments de cette commémoration, la parade militaire et civile, le défilé motorisé, le cérémonial de décoration de 80 soldats méritants et le message du président du Faso, livré par le ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité, Dr Jérôme Bougouma. La parade militaire et civile a été savamment orchestrée par 1800 personnes, sous fond de fanfare militaire entraînante. Aux pas cadencés, les exécutants, des militaires et des représentants de différentes catégories sociales (commerçants, élèves…) ont défilé, tour à tour, devant le public, qui a été émerveillé. En témoignent les applaudissements nourris, entendus çà et là, signe d’admiration pour les acteurs du défilé.

Des honneurs aux soldats méritants

Le défilé motorisé a suscité le même engouement auprès des témoins de la cérémonie. Idem pour le cérémonial de décoration des 80 récipiendaires, à majorité des soldats, pour leur dévouement au service de la nation, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du Burkina Faso. Et ce sont quatre catégories de médailles qui ont été décernées : la médaille d’honneur militaire, la médaille militaire, la médaille d’honneur des sapeurs-pompiers et la médaille commémorative. Cette dernière distinction est surtout attribuée à des soldats, pour les efforts consentis dans le cadre des opérations de sécurité et de maintien de la paix.

Dans la catégorie médaille d’honneur militaire, 20 éléments des FAN ont été honorés, dont le médecin-colonel, Moussa Kaboré qui a reçu sa médaille des mains du président du Faso. En matière de médaille militaire, les lauréats sont au nombre de 40. Au titre de la médaille d’honneur des sapeurs-pompiers, l’on dénombre 10 récipiendaires, parmi lesquels le ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité, Jérôme Bougouma, auréolé de l’agrafe étoile d’or. Pour ce qui est de la médaille commémorative, 10 éléments des FAN ont été distingués, avec, entre autres agrafes, Soudan, Haïti et République démocratique du Congo (RDC).

L’adresse du chef de l’Etat, que le ministre Jérôme Bougouma a livrée, s’est tout d’abord focalisée sur le thème du 52e anniversaire des FAN. Axé sur le renforcement des liens Armée-Nation, le thème, de l’avis du porte-voix du chef suprême des armées, est une invite à « continuer d’œuvrer au raffermissement de l’intégration entre les Forces armées et l’ensemble des composantes de notre société ». Le lieu, pour lui, de revenir sur les mutineries du premier trimestre de l’année 2011. « Les événements survenus dans notre pays en 2011 et au cours desquels une minorité d’éléments s’est illustrée négativement par des comportements contraires à la discipline et à l’éthique militaires, interpellent le commandement sur la nécessité d’une mise à jour permanente des programmes et de l’introduction de nouveaux modules de formation intégrant l’instruction civique (…) », a-t-il soutenu.

Des défis à relever

Le ministre Jérôme Bougouma a salué les actions spécifiques entreprises par l’Armée burkinabè pour renouer les liens de confiance entre elle et la nation. Au chapitre de ces activités, il a évoqué le don de sang, la réalisation de forages, le nettoyage des lieux publics, etc. Ces efforts, à l’entendre, participent de l’amélioration de l’image de l’Armée nationale qui joue « un rôle majeur dans le rayonnement international du Burkina ». Faisant remarquer que l’Armée nationale voit son champ d’action s’accroître de plus en plus, au regard de son « professionnalisme », le ministre Bougouma a rappelé les défis auxquels elle est confrontée. Il a cité, essentiellement, la gestion rationnelle des ressources humaines, la modernisation des équipements et infrastructures, l’appréhension et la maîtrise des nouvelles menaces sécuritaires. Il assuré que « les efforts entrepris depuis quelques années, pour offrir aux personnels des Forces armées nationales un cadre de vie et de travail approprié, seront poursuivis avec la même détermination ».

Actualité oblige, le porte-parole du président du Faso a fait référence aux menaces réelles à la paix et à la sécurité, accentuées par la crise au Nord-Mali et la montée des extrémistes religieux et des trafics de tout genre. Pour ce faire, il a invité les FAN à garder leur sérénité, insistant au passage sur la nécessité du renforcement de la coopération militaire aux plans bilatéral et multilatéral.

Kader Patrick KARANTAO (stkaderonline@yahoo.fr)

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 2 novembre 2012 à 11:33, par QUID En réponse à : 52e anniversaire des Forces armées nationales : La célébration du rapprochement Armée-Nation

    "... la modernisation des équipements et infrastructures, etc" !
    lorsque je vois les casernes de Bobo, de Dedougou et celle de la gendarmerie de Koudougou a l’abando, les larmes me viennent. Fete de l’independance oblige, il faut au moins songer a cloturer et a rehabiliter la caserne de Koudougou située aux abords de la RN14 et presqu’a l’entree de la ville.

  • Le 2 novembre 2012 à 15:06 En réponse à : 52e anniversaire des Forces armées nationales : La célébration du rapprochement Armée-Nation

    Honneur à notre petite armée de part sa taille mais qui est restée fidèle à son serment vu le temps qui court il est necéssaire de la réorganiser moderniser et enfin l’eloigner definitivement de la politique cela suppose des moyens adéquats salaire équipement salaire digne de ce nom tout ceci amenera notre lion à demeurer dans sa tannière loin de petit monde politicien pret à vendre la patrie au meilleurs offrants.Vivele faso et son armée l’unique institution au-dessus des petits calculs.

  • Le 2 novembre 2012 à 15:47, par ATS En réponse à : 52e anniversaire des Forces armées nationales : La célébration du rapprochement Armée-Nation

    Hommage à notre armée.Merci monsieur le president,vive la paix au faso.

    • Le 3 novembre 2012 à 23:53, par l’ancien militaire En réponse à : 52e anniversaire des Forces armées nationales : La célébration du rapprochement Armée-Nation

      Dans notre armée, nationale il a manqué un officier supérieur pour livrer le message du chef de l’Etat autre que son neveu M. Jérôme BOUGMA ?
      De plus un Docteur en Droit n’est pas appelé par son titre. Seuls les médecins peuvent bénéficier de cette appellation de Docteur.
      Si le pouvoir de Monsieur Blaise COMPAORE ne quitte pas dans sa clan - nisation, l’ensemble des burkinabè au final n’acceptera pas la monopolisation du pouvoir par un seul réseau alors que nombreux sont les compétences mises sur la touche. Notre armée est aujourd’hui orpheline de braves combattants comme le Commandant Moumouni OUEDRAOGO, Djilou KOUSSOUBE. Le Cavalier LOUGUE est devenu un agneau de sacrifice pour avoir mouillé en ne prenant pas le relais des mutins. Mais si cette situation perdure, ce sont de simples civils excédés par les différentes frustrations qui prendront leur responsabilité devant l’histoire : 25 ans de pouvoir, c’est trop quand même.. Webmaster, s’il te plaît publie cette information pour l’intérêt général. C’est la stricte vérité.

  • Le 3 novembre 2012 à 23:58 En réponse à : 52e anniversaire des Forces armées nationales : La célébration du rapprochement Armée-Nation

    Si on constate l’état de délabrement et de catastrophe naturelle de nos brigades de gendarmerie et de nos casernes, on ne peut que déplorer l’absence de prévision d’un plan de modernisation et de rénovation habituelle de nos autorités. Et dire que les moyens financiers sont pourtant là, vivement Charles Lona OUATTARA comme Ministre de la défense...

  • Le 4 novembre 2012 à 08:52, par Marcus En réponse à : 52e anniversaire des Forces armées nationales : La célébration du rapprochement Armée-Nation

    Il est bien de faire parader ces gens sur la place de la nations à Ouagadougou, c’est beau pour certains ; mais je pense que dans ce pays nous avons besoin d’une éducation pour comprendre que le bien-être du citoyen doit être l’objectif de l’Etat et de chacune des institutions, et apprendre aussi que nul n’est "plus nécessaire" que l’autre dans un pays. C’est à cette condition que nous travaillerons pour le Burkina Faso et nos enfants, bien plus que pour nous-mêmes ; ce n’est pas qui fait l’Homme !

    Je suis de ceux qui pensent terre à terre : quel est le coût de ces démonstrations que nous faisons chaque année ? Pendant ce temps des enfants font classe sous des paillotes, nous demandons de l’aide à l’extérieur pour vacciner nos enfants, nous n’avons des routes en état acceptable, notre université est en délabrement, le grand hôpital Yalgadho est un mouroir, et la liste continue malheureusement.

    L’argent employé pour le défilé ne peut-il pas être pas être plus UTILEMENT UTILISE que pour des manifestations de ce genre, et chaque année ? Moi je pense que oui. Et chaque année, nous faisons défiler notre armée et accessoirement les travailleurs. Cinquante ans après nos indépendances, je pense qu’il nous faut comprendre que c’est avec nos travailleurs que nous devons bâtir ce pays. Le temps où il fallait montrer ses muscles dans les relations internationales a quand même changé. La France le fait chaque année certes, mais nous avons des problèmes plus basiques qu’eux.

    Pour conclure, je dirais que nous sommes à un niveau social tel que pour dépenser le moindre franc des caisses publiques, nous devons apprécier pour éviter le superflu, en bon père de famille ; que pensent ceux auprès de qui nous mendions l’argent pour nos besoins élémentaires (alimentation, santé, éducation, etc), quand ils voient de tels manif chaque année, sans oublier des cas grossiers de plusieurs milliards trouvés à tout hasard dans des domiciles ?

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