Après l’exécution du Ditanyé, le Président de l’Association des Burkinabè de Washington D.C. et sa Région (ABURWA), Monsieur Guy LINGANI, premier à intervenir a souhaité la bienvenue à l’Ambassadeur et adressé ses félicitations à tous les invités et membres de la communauté pour leur présence. A son tour, l’Ambassadeur Seydou BOUDA dans une communication a indiqué qu’il plaçait cette première rencontre notamment « sous le signe d’une concertation entre frères et sœurs en vue de jeter les bases d’une coopération et d’une collaboration efficaces entre tous les compatriotes résidant à Washington D.C. et sa région et l’ambassade ». Il l’a également inscrite dans la recherche de plus de convivialité, de fraternité, de solidarité et d’entraide entre Burkinabè de Washington, D.C. et de faire prendre conscience à toutes et à tous selon l’Ambassadeur, « de notre origine et de notre commune destinée et partant de la nécessité de travailler individuellement et collectivement, pour contribuer efficacement à l’édification de notre patrie, le Burkina Faso ».

Pour l’Ambassadeur, les objectifs ainsi fixés ne peuvent être atteints que par une mobilisation efficiente de nos ressortissants aux Etats Unis d’Amérique tant au plan individuel que collectif. Il a pour sa part, réaffirmé à tous les membres de la communauté de Washington D.C. et sa Région, la disponibilité de l’ambassade étant entendu que la représentation du Burkina Faso à Washington D.C, est le prolongement du Burkina Faso. A ce titre, elle est ouverte à tous les Burkinabè sans aucune distinction et doit assistance et protection à chaque Burkinabè résidant de la juridiction ou de passage aux Etats Unis.

Le rôle de l’ambassade, a rappelé l’Ambassadeur dans sa communication aux membres de la communauté, est entre autres, de soutenir et de contribuer à l’amélioration du cadre organisationnel des associations de notre communauté dans le cadre de ses missions consulaires, d’encourager nos ressortissants à se regrouper au sein d’associations créées à leur initiative pour contribuer au développement du pays. Enfin, aménager des passerelles de communication formelles et informelles avec l’ensemble de nos ressortissants. L’idéal, a affirmé l’Ambassadeur, est de parvenir un jour à la création d’une Fédération des Burkinabè des Etats Unis d’Amérique (FEBUSA) et d’avoir un ou plusieurs délégués consulaires par Etat ou par grande localité où vivent des Burkinabè.

Au cours de cette rencontre, l’Ambassadeur a aussi dressé le bilan de son action en un an de représentation puisque que c’est précisément le 01 septembre 2011 qu’il est arrivé dans la capitale fédérale des Etats-Unis et présenté le 09 septembre 2011, ses lettres de créance au Président Barack OBAMA. Ainsi, l’Ambassadeur a passé en revue les différentes actions qu’il a menées, premièrement en direction des communautés par le truchement des associations comme l’ABURWA, l’Association des Burkinabè de New York (ABNY), l’Amicale des Burkinabè travaillant à la Banque Mondiale et au Fonds Monétaire International. Ensuite, au plan des actions diplomatiques, il a relevé, les visites effectuées aux Etats-Unis par plusieurs hautes personnalités de notre pays, que ce soit par les membres de délégations gouvernementales, du Parlement, d’autres institutions, des structures de l’Etat et d’associations de la société civile. Enfin, il a aussi fait cas des actions menées, durant les douze mois écoulés, aux plans culturel et social.

L’Ambassadeur a conclu sa communication en saluant l’esprit de responsabilité de l’ensemble de la communauté qui a toujours privilégié la concertation et la recherche de consensus et adressé ses félicitations aux uns et aux autres pour le comportement exemplaire dont ils ont toujours su faire preuve aux Etats Unis d’Amérique. Parce que, dira-t-il, « de par vos comportements quotidiens, votre ardeur au travail, votre sérieux, la qualité de votre insertion aux niveaux professionnel et social, vous portez, l’image de marque et la renommée de notre pays aux Etats Unis et partant sur la scène internationale ».

La communication a ensuite fait place à une partie échanges entre l’Ambassadeur Seydou BOUDA et les membres de la communauté très mobilisée pour la circonstance. Les interventions et les questionnements des uns et des autres ont tourné autour des étudiants burkinabè de plus en plus nombreux dans les universités américaines et le taux élevé d’abandons, faute de moyens d’appuis financiers, l’allocation par l’Etat de moyens financiers pour l’organisation des festivités commémoratives du 11 Décembre de chaque année et le sort qui sera réservé au compact du MCC à la fin du projet le 31 juillet 2014. Ils ont aussi demandé des informations sur leur éventuelle participation aux élections couplées de décembre prochain et sur les dispositions prises par l’Etat et le Président du Faso pour éviter à notre des situations futures indésirables.

Les membres de la communauté ont aussi demandé à l’ambassade de le mettre en contact avec les sociétés immobilières de notre pays soit pour des acquisitions d’immobilisations ou de parcelles viabilisées. Enfin, les participants présents ont ensemble jeté une réflexion sur la possibilité de l’acquisition d’un bâtiment à usage des associations et les voies et moyens de la prise en charge des frais de rapatriement des dépouilles en cas de décès de compatriotes d’autant plus que l’Etat n’a pas les moyens de le faire et bien d’autres suggestions et propositions d’entraide et de solidarité entre les membres de la communauté de Washington D.C et sa Région.

L’Ambassadeur a assuré aux uns et aux autres avoir pris note des contributions faites. Il a tenu à cependant à apporter des réponses à certaines questions notamment sur le vote des Burkinabè de l’étranger. Sur ce point, il leur dira qu’une recommandation a été faite à la dernière conférence des Ambassadeurs demandant que ce vote soit effectif en 2015. Sur l’éventuelle éligibilté à un deuxième compact du MCC au-delà de 2014, l’Ambassadeur a précisé que cela était aussi le souhait du Gouvernement qui met à ce moment tout en œuvre pour exécuter le projet en cours dans les délais contractuels. Enfin, concernant les étudiants, l’Ambassadeur a affirmé qu’il importait que des dispositions soient prises afin que les parents sachent à quoi ils s’engagent quand leurs enfants optent de poursuivre leurs études outre-Atlantique.

Pierre WAONGO
Attaché de presse
Ambassade du Burkina Faso/Washington D.C.