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Burkinabè de l’étranger : L’œuvre de construction nationale requiert la participation de tous

Publié le lundi 30 avril 2012 à 15h41min

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Dans le cadre de ses activités, le Secrétariat Permanent du Conseil Supérieur des Burkinabè de l’Etranger (SP / CSBE) a dépêché une mission qui a séjourné en France du 15 au 23 avril 2012. Cette mission d’information et de sensibilisation, conduite par madame Léontine Marie Kaboré/ Tiemtoré, directrice de la Promotion Economique et de l’Information, a beaucoup échangé avec les compatriotes de France sur leurs attentes et leurs préoccupations. Les burkinabè de France ne se sont pas fait prier pour venir à l’appel de l’ambassade.

Recueillir des dossiers et documents afin de faciliter l’établissement de certains actes administratifs tels le certificat de nationalité burkinabè et le passeport ordinaire, donner des informations relatives au pays et discuter des préoccupations communes, tel est l’objectif principal de la mission effectuée par une délégation du CSBE en France. A Paris, la délégation du CSBE a eu une rencontre avec les compatriotes le dimanche 15 avril, dans la salle des fêtes de l’ambassade.

Introduisant les échanges au cours de cette rencontre, S.E.M l’Ambassadeur, le Professeur Joseph PARE a affirmé que la création du CSBE relève de la « volonté exprimée du gouvernement de montrer que les burkinabè hors de la patrie comptent tous autant que ceux demeurés au pays ; c’est pourquoi des missions d’information, de sensibilisation et autres missions consulaires sont régulièrement envoyées auprès des compatriotes à l’extérieur, pour recueillir leurs préoccupations spécifiques tout en les invitant à participer de quelque manière que ce soit au développement national ».

En effet, le CSBE qui a été créé en 1993, se donne pour vocation principale de travailler à la défense des intérêts matériels et moraux des burkinabè de la diaspora partout où ils se trouvent et de les encourager à participer sans réserve à l’œuvre de construction nationale. Ainsi, à la suite de l’ambassadeur PARE, madame Léontine Marie KABORE, chef de la délégation s’est de ce fait appesantie sur trois points principaux que sont :
-  le respect des lois et règlements du pays d’accueil,
-  l’immatriculation et l’organisation en associations des burkinabè de France,
-  la part contributive des burkinabè de l’extérieur au développement et à la construction de l’économie nationale.

Madame KABORE a également relayé l’appel à la solidarité nationale lancé par le gouvernement du Burkina Faso, suite à la mauvaise pluviométrie enregistrée en 2011 : « Comme vous le savez, vos contributions sont toujours attendues ; je vous invite alors à témoigner une fois de plus votre solidarité à nos frères et sœurs qui sont réellement dans le besoin. J’en appelle donc à votre fibre patriotique et à votre générosité afin de venir en aide à nos compatriotes victimes de cette catastrophe naturelle ». Madame Léontine Marie KABORE a en outre annoncé la tenue prochaine de la quatrième session de l’assemblée générale des burkinabè de l’étranger. Elle a conclu son intervention en insistant particulièrement sur la nécessité de faire établir un acte de naissance pour tout nouveau né, au plus tard soixante jours après la naissance.

Des échanges avec les compatriotes de France, on retient que les préoccupations majeures portent entre autres sur leur prise en compte lors des consultations électorales, la lenteur administrative dans la délivrance des certificats de nationalité et le renouvellement des passeports ordinaires. Les cas de ceux qui n’ont pas de passeport, car entrés illégalement en Europe par des moyens peu orthodoxes ont aussi été évoqués.

A toutes ces nombreuses questions, l’ambassadeur et madame KABORE assistée des membres de sa délégation ont apporté des éléments de réponses convaincantes. Au cours des échanges, S.E.M PARE a saisi l’occasion pour expliquer la situation que vivent les membres du « collectif des sans papiers de France » ; un collectif constitué suite à la signature de l’accord de gestion concertée des flux migratoires et au développement solidaire entre le Burkina Faso et la France. Depuis 2010, les membres de ce collectif estimés à une centaine, attendent impatiemment d’être régularisés conformément aux clauses de cet accord.

L’engouement constaté au cours de cette tournée est la preuve que la mission était indispensable pour éclairer les compatriotes de France qui souhaitent que ces rencontres soient institutionnalisées et tenues régulièrement.

Tirant les conclusions de cette mission en France, madame Léontine Marie KABORE se dit optimiste : « le message que nous avons délivré en France portera fruits, j’en suis bien convaincue. Pour preuve, nous avons remis des passeports à leurs propriétaires et réceptionné plusieurs dossiers pour l’établissement de divers actes administratifs. Nous avons apporté des débuts de solutions à plusieurs préoccupations.

La présence au sein de la délégation de représentants de deux de nos partenaires que sont la CNSS et la SONATUR a été bien appréciée par nos compatriotes qui veulent préparer leur retraite ou acheter des parcelles viabilisées sur toute l’étendue du territoire national. Nous nous sommes également entretenus avec des représentants du « collectifs des sans papiers de France ». Nous comprenons leur situation qui n’est pas du tout à envier ; c’est pourquoi nous avons promis de transmettre leurs préoccupations à la hiérarchie qui, du reste ne souhaite que l’aboutissement heureux de ce dossier ».

Après la France, la délégation se rend en Espagne du 24 au 29 avril puis en Italie du 30 avril au 5 mai 2012.

Service Presse
Ambassade Burkina Faso / France

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Vos commentaires

  • Le 30 avril 2012 à 21:16, par NIKDOMBI En réponse à : Burkinabè de l’étranger : L’œuvre de construction nationale requiert la participation de tous

    Juste demander au CSBE quand est-ce que les burkinabés de l’étranger auront le droit de vote ?
    C’est bien de s’intéresser à leurs argents mais ne contribuer pas à la privation de leur droit républicain.
    Les demande de documents que vous recueillez si c’est pour faire le tour du monde avant de les déposer non merci. je préfère contacter directement quelqu’un au pays pour avoir rapidement mon document. Il y a les dossiers des sans papiers que vous n’osez même pas affronter si ce n’est faire les mêmes promesses à chaque fois. " nous allons transmettre vos doléances à la hiérarchie supérieure". En plus ces employers de l’ambassade qui envoient les gens balader quand on vient les voir pour un problème.
    " vous chercher un tel ? il vient de partir à un RDV. il n’est pas là. Tenez cette adresse et envoyer nous un message......"
    La seul manière pour que les autorités aient un regard attentif sur leurs compatriotes de l’étranger c’est que ces derniers aient le droit de vote.
    Comment ce fait il que dans la sous région on soit les seuls à ne pas pouvoir voter à l’étranger ?
    Avec ça on se réclame CSBE.

  • Le 1er mai 2012 à 13:51, par john En réponse à : Burkinabè de l’étranger : L’œuvre de construction nationale requiert la participation de tous

    salut a tous.vraiment j’ai des inquietudes concernant les burkinabes a l’extrerieur.chaque fois qu’on parle c’est seulement des burkinabes qui en france:jamais ceux qui vivrent en espagne.nous sommes pas des burkinabes ?
    il est temps de songer des burkinabes qui vivrent en espagne.
    nous sommes aumoins 4000 personnes en espagne.

  • Le 10 mai 2012 à 14:02, par Paul En réponse à : Burkinabè de l’étranger : L’œuvre de construction nationale requiert la participation de tous

    Quand vient l.heure de voter, ces Burkinabes sont des opposants exiles et aigris. Quand vient celle d.envoyer de l.argent, ils deviennent de valeureux fils dont on attend la..contribution !

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