Une conférence animée conjointement par les docteurs Véronique HOUDOUIN et Philippe TRAORE, des projections vidéo, deux tombolas parrainés par Coris Bank International et Bank Of Africa et une grande soirée récréative comme on en connait en Afrique, tel était le programme de la journée internationale de la femme, organisée par l’ambassade du Burkina Faso en France. Cette célébration a enregistré la participation fort remarquée de Monsieur Aboubacar ZIDA dit Sinaaba, PDG de la Radio Savane FM, et de l’artiste musicienne Amety Méria qui a arraché des applaudissements bien nourris après avoir fredonné quelques airs de son immense répertoire.

Dans son mot introductif et de bienvenue à l’ouverture des activités de ce « spécial 8 Mars », Son Excellence, le Professeur Joseph PARE, ambassadeur du Burkina Faso en France a mis l’accent sur le sens et la portée du 8 mars, Journée internationale de la femme : « c’est un indicateur, parmi tant d’autres, qui nous interpelle sur la situation et les préoccupations de la femme ; c’est un moment privilégié pour les hommes et les femmes du Burkina de s’interroger sur le rôle et la place de la femme dans la société à travers des thématiques appropriées chaque année ». En instituant une journée de la femme, on institue du même coup une journée de l’Homme, autrement dit de l’humanité, car la femme est l’avenir de l’homme, fera-t-il remarquer entre autre. Pour magnifier davantage la femme, il a invité les participants à s’approprier cette citation : « avant de prendre une importante décision, un vrai homme doit téter l’oreille de sa femme au risque d’opter pour la mauvaise ».

Prenant par la suite la parole, madame Alimata SALEMBERE, marraine de la journée, s’est beaucoup appesantie sur le thème de la journée nationale à savoir, « La mobilisation sociale contre la mortalité maternelle : le rôle des hommes ». Elle a ainsi regretté le fait que le pourcentage de femmes qui meurent en couches soit toujours très élevé au Burkina malgré les progrès de la médecine. Tout en sollicitant le concours de tous pour l’atténuation sinon l’éradication totale de ce fléau, madame SALEMBERE a en retour plaidé pour une formation du personnel de santé, pour plus de suivi des femmes enceintes et pour la pratique des césariennes dans de petites antennes chirurgicales de proximité.

« En luttant contre la pratique des mariages forcés et partant, le phénomène des grossesses précoces, on réduirait également l’ampleur de la mortalité maternelle en permettant à la fille d’atteindre sa pleine maturité avant de supporter le poids d’une grossesse et d’un accouchement », a par ailleurs martelé madame SALEMBERE.

Plusieurs mesures gouvernementales contre la mortalité maternelle

Un des temps forts de ce spécial 8 mars à l’ambassade, a été sans conteste la conférence débats autour du thème national, « La mobilisation sociale contre la mortalité maternelle : le rôle des hommes ». A cet exercice, Docteur Véronique HOUDOUIN du CHU Robert DEBRE s’est penchée sur les cas de mortalité maternelle et infantile en France ; le Docteur Philippe TRAORE du CH Sud-Essonne Site de Dourdan, a pour sa part traité du cas spécifique du Burkina Faso. On retiendra ainsi qu’en France, la prise en charge de toutes les femmes pendant l’évolution de la grossesse jusqu’à l’accouchement, l’accès aux structures hospitalières et aux soins ont permis la diminution de la mortalité maternelle et infantile.

Au Burkina Faso par contre, plusieurs facteurs extérieurs sont principalement les causes de cette mortalité : niveau éducatif, état sanitaire, environnement, conditions socio-économiques, nutrition, pesanteurs et croyances sociales. Dans son exposé, le Docteur Philippe TRAORE a ainsi loué l’expertise et le dévouement du personnel soignant du Burkina Faso en dépit du manque de moyens techniques et d’équipements. Pour lutter contre la mortalité maternelle et infantile, le Docteur TRAORE a relevé avec satisfaction plusieurs mesures gouvernementales : gratuité des soins et des vaccinations pour les femmes enceintes, distribution gratuites de moustiquaires imprégnées, gratuité des consultations prénatales. Toutes ces actions reconnaitra-t-il, ont permis de diminuer sensiblement le taux de mortalité. Il a de ce fait invité tous les burkinabè et surtout ceux de la diaspora à témoigner de leur attachement à la mère-patrie et à s’engager concrètement et sous quelque forme que ce soit, dans la lutte contre la mortalité maternelle et infantile.

Des souscriptions pour Home Kisito

La célébration de ce spécial 8 mars par l’ambassade du Burkina Faso en France à également donné lieu à l’organisation de deux jeux de Tombolas dont la constitution des lots a été rendue possible grâce aux parrainages des deux sponsors partenaires de ladite journée que sont Coris Bank International et Bank Of Africa. Ces deux établissements financiers qui ont des représentations en France offrent plusieurs produits et services aux africains de la diaspora. De nombreux prix en nature et en espèces ont récompensés ceux qui ont participé à ces jeux de hasard.

Tout au long de cette journée, un guichet a été ouvert pour recueillir des souscriptions au profit des enfants orphelins de Home Kisito au Burkina Faso. Le public, conscient du sort de ces enfants ne s’est pas fait prier pour accompagner cette œuvre de bienfaisance.
Des dégustations de mets africains, (beignets, alloco, brochettes, galettes, jus de gingembre) et une grande récréative ont mis fin dans la joie, à la journée internationale de la femme à l’ambassade du Burkina Faso à Paris.

Service Presse

Ambassade Burkina / France