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Marcel Yaméogo, président de l’Association des Burkinabè de New-York : « Je veux être utile à la communauté à laquelle j’appartiens »

Publié le jeudi 15 mars 2012 à 02h36min

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C’est à croire qu’il s’est investi de la mission d’être leader pour ses camarades et ses compatriotes partout où il passe. Marcel Yaméogo, étudiant au département des sciences politiques à la City University of New-York/Queens College aux Etats-Unis, est le président de l’Association des Burkinabè résidant à New-York (ABNY). A travers cet entretien, il nous parle des clichés que l’on a des USA et aussi de l’organisation de la diaspora new-yorkaise.

Depuis quand vis-tu aux Etats-Unis ?

• Je vis aux Etats-Unis depuis près de six ans, précisément à New-York.

Dans quel domaine évolues-tu ?

• Je suis actuellement étudiant en 3e cycle dans le département de Sciences politiques et je conduis aussi des travaux dirigés à CUNY/Queens College (City University of New York).

Les Etats-Unis sont l’un des pays où la population Burkinabè est considérable ; vous confirmez cela ?

• Oui, cela est vrai, mais comparativement aux ressortissants des autres pays de l’Afrique occidentale, je peux dire sans risque de me tromper que nous sommes les moins représentatifs.

Est-ce que la vie aux Etats-Unis est aussi dure que nous font croire ceux qui y vivent ?

• La vie, comme partout ailleurs, n’est pas facile, mais il faut tout de même relativiser les choses.

Mais pourquoi ceux qui y sont reviennent toujours avec autant d’argent ?

• Dire que les gens ramènent beaucoup d’argent cela est un peu trop dire. La crise économique est vraiment globale et les affaires ne marchent plus comme de par le passé. Mais comme de coutume les Burkinabè sont un peuple travailleur et courageux, certains, les plus chanceux ou chanceuses, arrivent néanmoins à tirer leur épingle de jeux.

Dans quelles villes des USA se trouve la plus grande communauté burkinabè ?

• Je croix, selon les informations de l’Ambassade du Burkina Faso à Washington, que c’est à New-York que la population burkinabè est plus représentative ; autour de 3 000 à 4 000 personnes, peut-être plus.

Est-ce qu’elle est organisée ?

• Nous pouvons dire qu’elle est organisée. Nous avons une Association des femmes burkinabè de New-York qui, actuellement travaillent à l’organisation des activités à l’occasion de la Journée de la femme, le 8-Mars. Elles ont choisi le 24 mars prochain pour la célébration de leurs activités auxquelles elles ont notre soutien effectif. Et je profite de l’occasion pour demander à tous les Burkinabè de sortir massivement pour faire la fête avec les femmes.
Nous avons aussi l’Association des Burkinabè résidant à New- York (ABNY) qui a d’ailleurs tenu ses élections pour le renouvellement des membres du bureau exécutif vue que l’ancien bureau était en fin de mandat. J’ai eu l’honneur et la confiance de nos compatriotes qui m’ont porté à la tête de l’Association depuis le 4 décembre 2011.
Nous avons une communauté musulmane et celle catholique, toutes bien organisées. Nous avons également des associations agissant dans le domaine des œuvres caritatives et qui font la fierté de nos compatriotes ici à New-York.

Justement, à ce sujet, il est question de tension au niveau de la présidence de la communauté, qu’en est-il ?

• Vous savez, c’est ce que certains veulent faire croire à l’opinion publique. Il est vrai que, comme toute association, les petits problèmes ou des incompréhensions ne manquent pas, mais mon bureau et moi travaillons dans la sagesse afin de préserver l’unité au sein de la communauté.

Est-ce que l’ambassade est saisie et a-t-elle un droit de regard sur l’association ?

• Bien sûr, quand il est question du bien-être et de l’épanouissement de nos compatriotes, quel que soit le lieu où ils sont sur le territoire américain, nous dirons que son Excellence a un droit de regard. C’est l’occasion pour nous de saluer son engagement soutenu. Il n’a jamais manqué l’opportunité de nous rencontrer, de nous prodiguer des conseils et de rappeler que nous devons tout faire pour nous entendre à New-York.

Y a-t-il des avantages à diriger l’association des Burkinabè de New-York ?

• Je ne sais pas de quels avantages vous parlez, mais si de par notre action en tant que responsable ou leader, nous arrivons à aider un ou une compatriote à résoudre son problème, on en tire forcément une satisfaction personnelle ou collective.
C’est ce que je peux appeler avantage et il est plus que financier ou matériel.

Tu as été délégué à Koudougou, à Abidjan-Cocody, à l’université de Ouagadougou et aujourd’hui tu es le président des Burkinabè de New-York. Tu as un goût prononcé à diriger des structures…

• Au fait, j’essaie d’être utile à la communauté à laquelle j’appartiens, je veux participer toujours au bien-être de mes compatriotes quel que soit le lieu où ils se trouvent.

Entretien réalisé par Kader Traoré

L’Observateur Paalga

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