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François Ouédraogo, l’ingénieur qui chante pour le Collectif

Publié le mardi 15 décembre 2009 à 02h15min

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François Ouédraogo

Les manifestations du Collectif des organisations démocratiques de masse et de partis politiques (CODMPP) se déroulent généralement au rythme des chansons composées par François Ouédraogo, ingénieur hydrologue de son état. Nous vous proposons de découvrir l’auteur de l’hymne du Collectif.

Ingénieur hydrologue de formation et de profession, François Ouédraogo travaille, sur affectation du gouvernement burkinabè, actuellement à l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Mais le fait qu’il ait été détaché à l’UICN par le gouvernement burkinabè ne diminue en rien son engagement dans les associations de défense des intérêts des travailleurs. Ainsi, il est membre actif de la Confédération générale des travailleurs du Burkina (CGT-B).

Il est également à la tête de la chorale du Collectif, né après l’assassinat le 13 décembre 1998 du journaliste Norbert Zongo. Depuis ce temps à nos jours, il a 40 titres à son actif. A toutes les manifestations du Collectif, l’homme galvanise la foule par ses chansons engagées. « On l’a tué et brûlé à Sapouy ». Beaucoup de personnes, militants du Collectif ou non, connaissent ce titre qui est même devenu l’hymne du CODMPP. Ses sources d’inspiration, il ne les connaît pas trop mais met son penchant pour la chanson au compte de son appartenance à une famille de griots. Il compose ses chansons avec une rapidité qui en surprend plus d’un. « En une ou deux heures, je peux vous composer un chant », a-t-il dit.

L’engagement de François Ouédraogo pour la défense des droits humains ne date pas seulement de décembre 1998. Il faisait déjà partie des militants activistes d’une association au Niger, où il était étudiant. En 1981, il entre à la fonction publique burkinabè et continue de militer dans le syndicat révolutionnaire de lutte de classes.

En plus de ses fonctions officielles, François Ouédraogo est aussi ingénieur informaticien.

Le combat pour la vérité et la justice sur la mort de Norbert Zongo connaitra, selon lui, tôt ou tard l’issue attendue par les membres du Collectif. Car comme aimait à le répéter Norbert Zongo, cité par François Ouédraogo, « tôt ou tard la vérité jaillira ».

Jacques Théodore Balima

Fasozine

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