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Santé au Burkina Faso : Ces docteurs de la mort

Publié le mercredi 1er juillet 2009 à 00h38min

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De véritables "criminels" longtemps vus comme des "sauveurs" pullulent dangereusement dans le milieu de la santé. Et le phénomène, au regard de l’actualité récente, est en train de prendre de plus en plus de l’ampleur.
Nos confrères de Bobo-Dioulasso faisaient récemment cas d’un propriétaire d’une clinique dans cette ville qui exerçait sans diplômes. Toujours à Sya, un autre "patron" de clinique, s’auto-otroyant le titre de médecin, ne serait qu’en réalité, qu’un technicien de radiologie.

A Ouagadougou, on est encore mémoratif de la décision prise par le gouvernorat du Centre de procéder à la fermeture pure et simple, des cliniques et autres formations sanitaires privées, exerçant sans autorisation préalable. L’opération menée par le gouverneur, le 13 juin dernier, avait permis de mettre sous scellés 21 formations privées exerçant dans l’illégalité.
Pas plus tard qu’hier, le commissariat central de police de Ouagadougou présentait à la presse, un autre "cas", le "docteur" François Bossou, expert en avortement, détenteur d’un matériel impressionnant, pour sa "sale" besogne.

Ce docteur d’un autre genre, n’est personne d’autre qu’un sans-emploi n’ayant que le niveau de la 3e et donc, loin d’avoir mené des études de médecine.
De quoi perdre le latin et ne plus savoir à quel…toubab se vouer.
Des "escros" de tout poils, des "délinquants" de tout acabit, des brebis galeuses…se rencontrent dans tous les corps de métier. Mais s’agissant de la santé, première richesse de l’homme, domaine hautement sensible, il y a lieu d’arrêter au plus vite "l’hémorragie".

Car Dieu seul sait le nombre de "crimes" commis par ces faux docteurs en prescrivant des ordonnances ou en administrant des médicaments (?) à des patients, qui ont innocemment porté leur confiance en eux. Pauvres hères…
Ils sont certainement nombreux, ces "morts-vivants", à qui on a certainement donné la mort en leur proposant des "soins".

L’Ordre des médecins, qui serait en train de se pencher sur les "cas" de Bobo-Dioulasso, doit ouvrir l’œil et le bon. Afin de bouter définitivement, hors de cette profession, ô combien noble, les "donneurs", de mort. Le ministère de la Santé doit s’inscrire dans le même sillage, afin de permettre d’éviter de se confier, en réalité, à des "fossoyeurs", qui ont mis au-devant de tout, l’argent, au détriment de la santé, bien précieux.

Cette vigilance devrait davantage être de mise, dans la mesure où ces faux médecins, ont dû ou pu bénéficier de complicités de la part de personnes attitrées dans les soins de santé.
Déjà tenaillés par la vie chère, qui se manifeste d’ailleurs à travers les ordonnances, les Burkinabè ont beaucoup plus intérêt à confier leur santé à des praticiens légalement reconnus, qu’à des "usurpateurs".

Gabriel SAMA

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 1er juillet 2009 à 01:43, par latif g italie En réponse à : Santé au Burkina Faso : Ces docteurs de la mort

    tt ce qui se passe est la mauvaise resultante d’une mauvaise politique du gouvernement en matière de santé car ce n’est pas ds le privé regardé ds les hopitaux dits de reference a bobo et a ouaga c’est inhumain et j’ai honte pour mon pays car la santé doit etre prioritaire mais rien les dirigeants pensent autrement en construisant des echangeurs ds petit ouagadougou.je les condannes pas mais je condanne le gouvernement .

    • Le 1er juillet 2009 à 11:16, par dam’s En réponse à : Santé au Burkina Faso : Ces docteurs de la mort

      c’est inutile de s’en prendre au gouvernement !c’est une question d’individu et je pense que chacun devrait prendre au sérieux sa santé pour ne pas se confier à de faux sarlatan avide de ressources financières !est ce le gouvernement qui lui a doté le matériel !est ce un agent inscrit dans un ordre quelconque de la santé !est ce une structure sanitaire reconnu !voilà des questions auxquelles le prédesseurs aurait dû se poser avant de se pamer sur les pauvres dirigeant-

    • Le 1er juillet 2009 à 16:38 En réponse à : Santé au Burkina Faso : Ces docteurs de la mort

      Toubib, pas toubab.

  • Le 1er juillet 2009 à 11:47 En réponse à : Santé au Burkina Faso : Ces docteurs de la mort

    Vous parler de l’ordre des médecins ! Il devrait commencer d’abord par interdire la pratique illégale de la médecine dans notre pays. Les médecins sont complices des prédateurs à qui ils jettent en pature nos pauvres concitoyens.
    Tenez, rien que la semaine dernière à Bobo encore, c’est un chirurgien de Souro Sanou qui s’est évertué à reparer pendant plus de six heures les gaffes d’un attaché de santé qui a littéralement éventré son client dans une de ses chambres sous le prétexte de l’opérer d’hydrocèle.
    Si c’est pas une complicité pourquoi ce chirurgien n’a-t-il pas dénoncé l’auteur de ce crime !
    En tout cas, chacun est avant tout responsable de sa vie ! A chacun donc de savoir que les structures de l’état quoique demunies restent les seuls recours quoiqu’il arrive, autant donc commencer par là.
    L’ordre devrait exiger que chaque médecin fasse figurer sur son cachet son numéro ordinal.

    • Le 4 juillet 2009 à 19:12 En réponse à : Santé au Burkina Faso : Ces docteurs de la mort

      Pour denoncer l’ impunite qui regne dans la gent medicale (il n’ ya pas que le gouvernment qui est patron de l’ impunite dans ce pays), apprends qu’ un docteur peut te tuer et gna rien. Quand on subit une operation, il ya des chances qu’ on en meurt meme si le docteur ne fait pas d’erreur professionnelles. mais les erreurs professionnelles qu’ on met sur le compte de la volonte de Dieu, Yalgado en a plein. Que dire de cette pauvre Dame, qui est ma collegue enseignante qui a ete litteralement tuee par un certain chirurgien ? Apres avoir ete hospitalisee pour fracture a la cuisse, elle devait etre operee. Mais Dr X. n’a pris aucune precaution. La dame prenait un produit anticoagulant et aurait du prendre des coagulants pour les besoins de l’ operation. Ce n’est que quand le docteur a porte le premier coup de bistouri qu’ il a compris qu’ il venait de commettre un assassinat. Rien ne lui est arrive.En 2000, Mr Bationo a perdu son enfant a Yalgado. L’ enfant avait besoin de diazepam (Valium). La dose etait 6,5mm/jr. Au lieu de cela le docteur lui a administre 65mm. L’ enfant ne s’est plus jamais reveille. Le papa s’est battu comme un beau diable pour que le docteur reponde en justice mais je ne suis meme pas sur que son dossier ait franchi les portes de Yalgado. la presse a largement fait l’ echo de ca mais rien. Un autre patient qui avait une fracture a la hanche, fracture qui avait ete reparee en France, a eu une autre fracture a la meme place apres une chute. Le medecin qui devait operer a passe tout son temps a voir comment la premiere fracture a ete faite, se croyant dans une ecole d’ application bon marche sur le pauvre. Malgre les rappels de l’ anesthesiologiste qui lui repetait le temps de l’effet de l’ anesthesie qui restait, notre toubib etait fascine par l’ oeuvre realisee par son collegue en France. Quand le patient a cesse de vivre, il a demande a ce que l’ infirmier le ramene dans la salle de reanimation, certainement pourcamoufler sa responsabilite. Chose que l’ infirmier refusa. Tous ces cas sont restes en brousse. Si nous sommes contre l’ impunite politique, pourquoi devons- nous nous taire devant l’ impunite institutionnelle ? Il est temps qu’ on demande des comptes a nos medecins et autres personnels de la sante quand il ya maldonne professionnelle. Il y va de l’ honneur de l’ ordre des medecins de ne pas vouloir proteger les brebis galeuses. La vie n’a pas de prix et il faut que meme nos blouses blanches cessent de s’amuser avec nos vies.

      Bassolma Bassolet

  • Le 1er juillet 2009 à 15:08, par phénix En réponse à : Santé au Burkina Faso : Ces docteurs de la mort

    Au lieu d avoir honte de ton pays,il faut féliciter le gouvernement et demander à ce que toutes les situations de ce genres soient combattues.la honte n a rien a voir ici mon frère !!au contraire.nous sommes outragés et ilfaut que les sevices qui délivrent les autorisations d’ouvertures soient sanctionnées.
    ce sont des gens qui en sont soit mort ou touchés.
    proposons au lieu de pointer du doigt
    merci

  • Le 1er juillet 2009 à 15:14, par STRAIGHT TALK En réponse à : Santé au Burkina Faso : Ces docteurs de la mort

    Moi je voulais savoir que faire l’ordre des médecins dans tout cela ; je pense qu’il a tout simplement démissioné.N’importe qui peut se confectionner un cachet, se mettre en blouse, ouvrire un cabinet et se faire passer pour un medecin.Je pense qu’une réforme de cette institution s’impose.Pour commencer je propose à l’ordre de se pencher sur cette propositon d’établir des cachets sécurisés avec un numéro reconnu et à agréé à l’ordre et au ministère de la santé. les pharmaciens devront servir les médicaments que sur les ordonnaces où ces cachets sont apposés.

  • Le 4 juillet 2009 à 15:12, par soutonkienda En réponse à : Santé au Burkina Faso : Ces docteurs de la mort

    je suis entierement d’accord avec celui qui propose d’opter pour des cachets qui soit reconnu a l’ordre des medecins. cette forme de controle eviterait aux citoyens de ce procurer de medicament inapproprié a leur état de santé. Il faudrait aussi faire un controle pour voir si toutes les cliniques ont une licence d’exploitation reconnue. Afin ameliorer l’acces a nos hopitaux qui devrait etre doté d’un budget annuel pour soit s’equiper et se pourvoir de medecin et d’etudiant stagiaire en medicine et ouvrir pourquoi pas d’autres hopitaux dans des secteurs clés.

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