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Université de Nasso : Retour à la normal au resto

Publié le vendredi 13 février 2009 à 02h07min

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Après quelques jours de boycott, les étudiants de l’université polytechnique de Bobo ont repris le chemin du resto à Nasso. La grève de la faim qu’ils avaient déclenchée pour protester contre ce qu’ils qualifient de mauvaises conditions de restauration semble avoir trouvé une solution. C’est du moins ce qui ressort de cet entretien que nous avons eu avec le directeur général du CENOU, le professeur Mamadou H. Dicko.

Lorsque nous sommes arrivé sur le site de Nasso peu après 12 heures, le restaurant était devenu subitement le point de convergence de tous les étudiants. L’ambiance y était très décontractée, et c’est à la queue leu leu que les pensionnaires de la cité universitaire de Nasso avançaient vers les prestataires pour se faire servir le déjeuner. Le récent mouvement de grève, lié à des problèmes de restauration, fait désormais partie du passé, et les étudiants ont, pour la plupart, apprécié la prise en compte effective de leurs revendications par les responsables du Centre national des œuvres universitaires (CENOU).

Pour l’étudiant Dah Sié Alphonse, « notre grève de faim était liée à la mauvaise qualité des plats. En plus, on n’a pas assez de gobelets, de fourchettes et de cuillères. Il fallait attendre que certains finissent de manger pour disposer du couvert ; ce qui nous faisait perdre inutilement du temps. Maintenant, ça va. Ces problèmes sont résolus ».

Fatoumata Ouattara, en première année de finance-comptabilité, déplore, quant à elle, que la qualité du menu demeure invariable et dénonce, par la même occasion, les conditions difficiles de restauration en raison de l’exiguïté de la salle. Le retour des étudiants au resto montre que leurs préoccupations ont été prises en compte par les responsables de l’université, même s’il y a encore des efforts à faire pour satisfaire toutes leurs multiples exigences.

Parlant, par exemple, de l’insuffisance de couverts, le directeur général du CENOU explique : « Pour ce qui concerne les cuillères, les fourchettes et autres, le problème est résolu. Mais, à ce niveau, ce n’est pas le CENOU qui est blâmable parce que les étudiants sont eux-mêmes responsables de ces pertes de matériel. Nous avons retrouvé plus de 300 cuillères, fourchettes et assiettes que des étudiants gardaient par devers eux dans les chambres des cités. Ce qui n’est pas normal ».

Autre question abordée par le professeur Mamadou H. Dicko, le menu. Morceau choisis : « Je trouve que la plainte à ce niveau est subjective. Les étudiants se plaignent qu’à tous les menus il y ait du riz, qui est pourtant l’alimentation de base au Burkina. Encore que ce ne soit pas donné à tout les Burkinabè de manger chaque jour du riz. Mais nous avons encore fait l’effort de satisfaire leur demande ».

Si, aujourd’hui, le calme semble revenu sur le campus de Nasso, il faut surtout saluer l’esprit de collaboration entre les étudiants et les responsables universitaires. Le CENOU en l’occurrence, qui a su mettre en avant sa diplomatie pour ramener les étudiants à la raison. Car, quoi qu’on dise, les efforts déployés par l’Etat sont assez remarquables pour satisfaire les nombreuses exigences des étudiants burkinabé.

A titre indicatif par exemple, le directeur du CENOU nous apprendra qu’en 2008, la subvention de l’Etat, rien que pour la restauration, s’élevait à 3 milliards 5 millions pour toutes les universités du Burkina alors que les dépenses ont été estimées à plus de 5 milliards de nos francs. Il nous appartient désormais, a-t-il déclaré, de prendre des dispositions pour éviter ce genre de situation parce que, dit-il, « le CENOU ne peut pas à chaque fois se retrouver avec des dettes à éponger. A l’impossible nul n’est tenu ».

Jonas Apollinaire Kaboré

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 13 février 2009 à 23:26 En réponse à : Université de Nasso : Retour à la normal au resto

    Un peu de serieux. Et si c’etait l’ Universite Polytechnique de Bobo- Dioulasso basee a Nasso ? N’ oubliez pas que les etrangers vous lisent et peuvent facilement etre induits en erreurs, l’ Universite de Nasso n’existant nulle part dans la carte universitaire Burkinabe. Peut- etre que vous voulez construire une et en faiore don a l’ Etat Burkinabe mais votre don, pour gracieux qu ;’ il est, pourrait etre rejete.

    Plus de professionnalisme.

    Ka Ya Woto

  • Le 13 février 2009 à 23:30 En réponse à : Université de Nasso : Retour à la normal au resto

    "Autre question abordée par le professeur Mamadou H. Dicko, le menu. Morceau choisis : « Je trouve que la plainte à ce niveau est subjective. Les étudiants se plaignent qu’à tous les menus il y ait du riz, qui est pourtant l’alimentation de base au Burkina. Encore que ce ne soit pas donné à tout les Burkinabè "

    meme si c’est du caviar que vous leur servez ts les jours, ce que les 95% des burkinabe ne mangent certainement pas, il faut varier la cchose. Hors sujet. On parle du probleme de swrvir la meme chose et le Prof parle de riz que la majorite des burkinabe ne mangenet pas ts les jours. L’ argumentation ne reflete pas la professorialite. Dommage 2/30.

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