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Groupe Rayi’s : Lettre ouverte au peuple burkinabè

Publié le vendredi 14 septembre 2007 à 08h28min

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Pour mémoire, la presse nous a fait l’honneur de publier en décembre 2006 notre point de vue sur la situation nationale et qui se présentait comme suit :
« Je voudrais, avant tout propos, m’incliner très respectueusement devant le Moogho Naaba et le président du Faso.

En effet, depuis les événements malheureux du 13 décembre 1998 ayant abouti à l’assassinat de Norbert Zongo et de ses compagnons, des gens se sont saisis de l’affaire pour en faire un fonds de commerce, oubliant l’avenir du reste du peuple. Je voudrais que les enfants qui sont à l’école comprennent que l’on veut compromettre leur avenir en les mettant en retard. Je voudrais que les cultivateurs, agriculteurs et éleveurs sachent également qu’ils accusent un retard s’ils se laissent manipuler. Ils ont donc le devoir de résister à la manipulation pour produire encore plus.

Grâce à la politique clairvoyante du président Blaise Compaoré mise en œuvre par le ministre d’Etat Salif Diallo, toutes les conditions sont réunies pour pratiquer une agriculture diversifiée et de qualité. Nous n’avons plus besoin d’aller en Côte d’Ivoire ou au Ghana pour avoir des produits jadis importés. Comment se fait-il que vous laissiez manipuler vos enfants qui ne peuvent pas étudier, ni cultiver et élever ou faire du commerce ? Je demande aux travailleurs (fonctionnaires, employés du secteur privé) : "pourquoi laissez-vous vos enfants entre les mains de manipulateurs ? Avez-vous une solution pour

l’avenir de vos enfants dans ces conditions ? Nous voulons que chacun sache retrouver sa place dans ce pays, que l’agriculteur, l’éleveur, le commerçant ou le fonctionnaire reste à sa place et joue son rôle. Ceux qui continuent à remuer le couteau dans la plaie se souviennent-ils de la Journée de pardon consacrée le 30 mars 2002 par les plus hautes autorités politiques, coutumières et religieuses ? Ou alors veulent-ils autre chose ? Si les personnes qui manipulent les enfants sont des politiciens qui aspirent au pouvoir, qu’elles sachent que le Burkina Faso est un Etat de droit qui permet à chacun d’être éligible, pourvu qu’il mérite la confiance du peuple"

Notre préoccupation reste d’actualité et concerne cette fois-ci la gestion des inondations et de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina. Pour ce faire, nous aimerions, très humblement, soumettre notre point de vue à son Excellence monsieur le Premier ministre. Pour nos braves agriculteurs et éleveurs, nous les avions invités dans notre précédent écrit à ce que chacun reste à sa place et joue son rôle. Il ne faudrait pas qu’ils se laissent abuser par certaines informations exagérées faisant croire à une assistance sociale permanente de l’Etat, comme on l’a entendu à la télévision nationale. En réalité, cela n’est pas la solution idéale à leur problème. Il faudrait qu’ils se battent eux-mêmes pour sortir de cette situation en prenant des dispositions préventives à l’approche de chaque saison pluvieuse.

Nous aurions aimé parler de vive voix à son Excellence Monsieur le Premier ministre, des élections consulaires qui viennent d’avoir lieu, mais faute d’avoir pu le joindre, nous nous permettons de le faire à travers cette lettre ouverte. Nous estimons que la mise en place de la nouvelle Chambre consulaire n’a pas respecté toutes les normes de transparence requises pour un résultat consensuel. Beaucoup d’opérateurs économiques n’ont pas été associés au processus électoral.

De ce fait, la Chambre de commerce dans son état actuel n’a pas sa raison d’être. Il apparaît dès lors nécessaire que le gouvernement, notamment le ministère du Commerce, trouve une structure pour gérer la question des opérateurs économiques et des commerçants en lieu et place de la Chambre consulaire.

Nous souhaitons qu’un grand débat national soit organisé autour de ce dossier afin que chaque Burkinabé puisse se prononcer. Par ailleurs, l’Assemblée nationale, qui est la représentation du peuple, devrait légiférer dans le sens de confier la gestion de la Chambre de commerce non pas à des privés mais à l’Etat. Les opérateurs économiques et les commerçants qui le veulent pourront se retrouver dans d’autres cadres comme les syndicats.

Nous ne pouvons terminer sans présenter nos condoléances à la famille de M. Hamadé Ouédraogo, précédemment DG de la Chambre de commerce, et à celles des autres membres de la Chambre de commerce arrachés à leur affection. Que la terre leur soit légère. Nous disons aux familles éplorées de ne pas s’inquiéter car Dieu veille sur elles.

Ouagadougou, le 13 septembre 2007

Pour le Groupe Rayi’s
Rayi Jean KIENDREBEOGO

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Vos commentaires

  • Le 14 septembre 2007 à 10:09, par Maniche En réponse à : > Groupe Rayi’s : Lettre ouverte au peuple burkinabè

    Mon che r Rai, tu délires !!! Reveilles toi ou ta chute serait douloureuse. Tu as la memoire courte. souvient toi de l’avant elections présidentielles comment tu as été traité.

    • Le 14 septembre 2007 à 13:31, par Wendemi En réponse à : > Groupe Rayi’s : Lettre ouverte au peuple burkinabè

      A malin malin et demi Mr Rayi’s. T’as pas compris que la période est révolue.
      Ta technique consiste à provoquer avec l’espoir de voir ton hotel ou des cars brûlés et ensuite regarder du côté de l’Etat pour un dédommagement. Tu as parlé de l’Affaire Norbert avant et les jeunes n’ont rien fait alors pourquoi cet entêtement. Dédommagement ne peut pas te relever de là où tu es.

      • Le 14 septembre 2007 à 16:36 En réponse à : > Groupe Rayi’s : Lettre ouverte au peuple burkinabè

        Bon courage mon cher ami Rayi. Je ne te savais pas aussi courageux. Tu oses même des analyses politiques. L’avenir du Burkina est l’affaire de tous les Burkinabé. Je suis d’accord avec toi qu’on ne peut continuellement regarder en arrière. Que le pardon est la meilleure manière de construire un pays. même dans un foyer le Pardon est essentiel. Alors nous devons effectivement tourner la page et regarder droit devant nous pour un Burkina meilleur. Je crois en la sincérité du Premier Ministre dans la lutte contre la corruption et les fléaux qui minent la société Burkinabé.
        Bon courage à toi car ce sont des gens comme toi qui font la fierté du Burkina : Tu as prouvé que ce ne sont pas seulement les diplômes qui ouvrent les portes du succès mais à tous ceus ceux qui luttent et qui ont foi le succè leur tend les bras.
        A bientôt mon cher ami.

        • Le 14 septembre 2007 à 20:12, par Paris rawa En réponse à : > Groupe Rayi’s : Lettre ouverte au peuple burkinabè

          Pourquoi faut-il qu’on nous surchauffe les oreilles avec cette tricherie qu’on appelle Journée du pardon chaque fois que des citoyens réclament justice ? Faut-il croire que notre capacité à pardonner doit remplacer la justice au point de rendre celle-ci inutile ? Dans ce cas, il n’y aurait plus qu’à supprimer les tribunaux et à les remplacer par des bureaux de réconciliation pour organiser le pardon à la place des procès pour chaque plainte.

          Nous sommes d’accord, le pardon est indispensable pour la société burkinabè comme pour toute autre société. Mais alors, qu’on nous dise qui est le coupable qui demande pardon ! Tant que la justice ne désignera pas celui-là, tant que ce coupable ne reconnaîtra pas ses responsabilités, et tant qu’il ne s’excusera pas auprès des victimes, alors il rend lui-même ce pardon impossible. L’état de droit, c’est aussi la justice pour les victimes et non pas loi du plus fort. J’ajoute en passant que le pardon de la victime ne peut pas être revendiqué comme un droit pour son bourreau. Aucune loi ne rend ce pardon obligatoire, car il ne dépend que du bon-vouloir de celui qui pardonne.

          Si un compatriote burkinabè est tué ou lésé dans ses droits fondamentaux, que personne ne s’étonne que tous les autres burkinabè restent vigilants, exigeants et mobilisés jusqu’à ce que justice soit rendue : non seulement c’est un devoir citoyen, mais en plus, la vie du plus petit et du plus pauvre des burkinabè est chose sacrée pour nous tous. Les enfants de bon Dieu ne sont pas des perdrix.

        • Le 14 septembre 2007 à 21:52 En réponse à : > Groupe Rayi’s : Lettre ouverte au peuple burkinabè

          Il ya ceux qui parlent de brûler (aujourd’hui des voitures de ce Monsieur, et hier de notre compatriote Zongo) et il y a ceux qui travaillent comme ce Monsieur, et qui ont aussi le droit de parler de temps en temps. Monsieur, je ne vous connais pas mais je sais que vous investissez pour votre pays depuis quelques années. Bravo ! Même si votre invitation n’est pas écouté, sachez que il y a des gens qui ne sont pas aveugles dans ce pays ! Les Burkinabè ont compris que dès que tu veux faire avancer çà ne plaît pas ! Pourquoi ? C’est simple : ils veulent bouffer à la place du pouvoir actuel ! S’il y a la paix et le progrès, pourquoi changer ? Alors il faut faire peur, brûler les voitures et les hôtels de ceux travaillent... J’espère que c’est pas eux qui ont brûler Zongo pour mettre fin au pouvoir de Blaise ! Dieu seul sait !

          • Le 15 septembre 2007 à 06:18 En réponse à : > Groupe Rayi’s : Lettre ouverte au peuple burkinabè

            Mr Rayi s’il vous plait le groupe Rayi’s est un parti politique ou un SARL ?

            • Le 15 septembre 2007 à 16:45, par OUEDRAOGO LUC En réponse à : > Groupe Rayi’s : Lettre ouverte au peuple burkinabè

              Bonjour je suis un citoyen comme tous les autres burkinabè et je ne comprends pas M. RAYI. Je crois qu’il confonds affaires et politique ; qu’il soit sage et ait assez de discernement. LUC

              • Le 16 septembre 2007 à 09:24 En réponse à : > Groupe Rayi’s : Lettre ouverte au peuple burkinabè

                mr rayi’s bravo,tu es le seul operateur economique qui se prononce ouvertement sur la politique
                de ton pays.Quant aux autres ,on le sait,ils se disent CDP alors qu’ils ne le sont pas,on ne peut pas
                etre O.E sans ne pas rentrer dans la politique,si tu es opposant reste opposant mais si tu sais que tu ne
                peus pas resister,il faut revenir ou tu etais parcequ’il faut que ton enterprise mange aussi.a bon entender salut.

  • Le 14 septembre 2007 à 10:46 En réponse à : > Groupe Rayi’s : Lettre ouverte au peuple burkinabè

    Une entreprise privée lèche les bottes de notre president et de son gouvernement, en disant que ceux qui sont contre lui sont contre un avenir merveilleur pour le pays...
    Ensuite on dit que " Chambre de commerce dans son état actuel n’a pas sa raison d’être"
    Que voulez vous ? Que cherchez vous ? Il y a des Gombos quelque part ? Il y a manger quelque part ?

  • Le 14 septembre 2007 à 15:04, par Sourcoula En réponse à : > Groupe Rayi’s : Lettre ouverte au peuple burkinabè

    Merci Groupe Rayi’s. Je savais pas que tu faisais encore le poids après le passage de la tempête. Mais la leçon passe mal, que chacun batte son tam-tam pour plaire à qui il veut. Qui manipule qui à la fin ? Pour ma part, je suis étudiant, conscient et responsable de mes choix (c’est dans cet objectif que mes géniteurs ont convenu de me scolariser). Je suis mieux placé pour juger de ma formation et de ma condition de vie estudiantine. En conséquence je dit à Rayi’s et j’assume : je préfère être manipulé par celui qui envoie ses enfants étudier en Europe parce qu’ayant pris conscience de la déchéance du système éducatif que par celui qui envoie ses enfants en Europe pour les éloigner de leur propre programme de destruction du système éducatif.
    Que Rayi’s se rassure, le jour se lèvera pour lui, et POUR NOUS TOUS SURTOUT !

  • Le 14 septembre 2007 à 17:33 En réponse à : > Groupe Rayi’s : Lettre ouverte au peuple burkinabè

    Pauvre de toi Rasyi’s ; Il est vrai qu’aujourd’hui beaucoup de gens sans vergogne et sans morale vont des courbettes au pouvoir pour le gombo ; mais, il y a des sujets très sensibles que des gens sans envergure comme roi Rayis devraient éviter d’aborder. Quel est ton fond de commerce à toi ??

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