Ayant constaté que son portable était un peu dégradé de l’extérieur, Salif décide de changer la coque de son appareil. Pour cela, il se rend au marché des portables situé devant l’ONATEL. Le vendeur avec lequel il avait l’habitude de traiter était absent. Il fût interpellé par un autre qui après avoir examiné l’appareil, promis de lui trouver la coque même si lui-même ne l’a pas dans son stock.

C’est à ce moment qu’arriva le vendeur "attitré" de Salif. Informé de la situation il ordonna à l’un de ses partenaires d’envoyer la coque pour son "ami". Son collègue qui avait déjà enfourché sa mobylette pour aller chercher la même coque est revenu pour faire la morale à l’ami de Salif. Pour lui, il devait s’entendre d’abord avec lui avant de traiter avec Salif d’autant plus qu’il avait déjà ficelé son affaire.

L’autre lui répondit que ce n’est pas lui qui l’a fait venir à Bobo et que c’était du chacun pour soi et Dieu pour tous. Pour lui, Salif est son client même s’il est absent, son collègue devait aller le chercher.

Il n’en fallait pas plus pour que les deux vendeurs n’en vennent aux mains. Salif qui était entre eux prit un coup violent à la nuque. Il s’extirpa et quitta précipitamment ce lieu.

Au grin, les gens pensent que ces vendeurs sont en réalité des coxeurs qui ne disent pas leur nom.

Si un client demande à acheter un appareil même s’ils ne l’ont pas, ils veulent aller le chercher eux-mêmes au lieu d’indiquer le lieu où on peut l’avoir. Ce genre de pratiques ressemble à de l’escroquerie d’autant plus qu’ils vont toujours renchérir le prix de vente.

Mais pour certains, ces deux coxeurs se "cherchaient" depuis longtemps et c’est Salif "Bobodiouf" qui est venu leur donner l’occasion de se régler les comptes. En tous cas, jusqu’à présent Salif n’a pas encore changé sa coque. Il attend certainement d’oublier le coup qu’il a reçu avant de s’aventurer en ces lieux.

Le commerce est une activité très subtile. Ce n’est certainement pas la force qu’il faut pour faire fructifier les affaires mais plutôt le savoir-faire et le respect des clients. Il faut toujours se mettre à l’idée que le client est roi. Les commerçants doivent éviter de se donner en spectacle pour avoir les faveurs d’un client. Chacun a sa chance et il faut savoir la saisir au moment précis. Ces querelles inutiles autour des clients les mettent mal à l’aise alors soyez plutôt subtiles, innovants et accueillants.

"Le petit fâkir, toujours dispo"

L’Opinion