Réfugiés ivoiriens au Burkina : Le ministre Tabley à Ouagadougou pour préparer un recensement
Le ministre ivoirien de la Solidarité et des Victimes de guerre, Louis André Dacoury Tabley a séjourné les 23 et 24 juillet 2007 à Ouagadougou. L’objectif de ce séjour a été de faire un bref point de ses compatriotes réfugiés au Burkina Faso.
Le déclenchement de la crise ivoirienne en septembre 2002 a entraîné d’importants mouvements de populations de la Côte d’Ivoire vers le Burkina Faso. Il s’agit de Burkinabè rentrant au bercail mais aussi des Ivoiriens venus se réfugier au pays des Hommes intègres.
Combien sont-ils ces réfugiés ? Quelles sont leurs motivations ? Dans quelles régions du Burkina Faso vivent-ils ? Comment sont-ils traités ? Ce sont autant d’interrogations que se posent aujourd’hui les autorités ivoiriennes. Pour y répondre, le ministre ivoirien de la Solidarité et des Victimes de guerre, M. Louis André Dacoury Tabley, a séjourné à Ouagadougou les 23 et 24 juillet derniers. Pour lui, c’est un « réflexe spontané » pour ces compatriotes, qui se cherchent pour multiples raisons, de venir au Burkina Faso, « passage traditionnel, refuge pour Ivoiriens... ».
Sans avoir une idée formelle de ces réfugiés, le ministre Tabley sait seulement qu’ils sont venus massivement, surtout aux temps forts de la crise. Bien entendu, certains sont repartis après la baisse de la tension, a-t-il poursuivi. C’est donc ceux qui sont toujours au Burkina Faso que la délégation ivoirienne est venue rencontrer. « Nous sommes là d’abord en précurseurs, nous allons par la suite diligenter des experts pour le recensement » précision de Dacoury Tabley.
La présente mission ivoirienne a par ailleurs rencontré les autorités burkinabè en charge des réfugiés en vue d’étudier les possibilités de l’adoption d’une politique commune pour gérer au mieux les mouvements de populations. Dans cette optique, le ministre Tabley est allé dans la soirée du 23 juillet dernier s’inspirer, auprès de son homologue Pascaline Tamini, de l’expérience burkinabè en matière de gestion des rapatriés de Côte d’Ivoire.
Il dit partir avec le sentiment aussi que la partie burkinabè a appris de l’expérience ivoirienne. Les deux ministres se sont quittés avec la promesse de se revoir et faire en sorte que la réflexion sur la solidarité puisse se répandre au-delà des deux pays.
Koumia Alassane KARAMA
Sidwaya