Le dimanche 4 mars 2007, fut signé l’accord politique et militaire issu du dialogue direct à Ouagadougou (Burkina Faso).

Ce dialogue direct initié par le président de la république de Côte d’Ivoire, SEM Laurent Gbagbo, et fermement appuyé par son homologue et frère du Burkina Faso, SEM Blaise Compaoré, a eu un dénouement heureux grâce à la volonté du Premier ministre Guillaume Soro, alors Secrétaire général des Forces nouvelles, d’aller à la paix et de mettre ainsi fin aux souffrances des Ivoiriens et de leurs frères de la CEDEAO.

En effet, le dialogue direct pensé, initié et voulu par les Ivoiriens épris de paix a donné un certain espoir de

normalisation que nous voulons irréversible en Côte d’Ivoire.

Alors que le monde entier, et notamment l’Afrique de l’Ouest, avec elle, les filles et les fils de la Côte d’Ivoire, s’apprêtaient à célébrer dans la fraternité et la ferveur une manifestation de masse avec leurs frères africains pour le dépôt symbolique des armes le jeudi 5 juillet 2007 à Bouaké, nous apprenions avec stupéfaction, le vendredi 29 juin 2007 à Bouaké, l’attentat perpétré contre le Premier ministre et la délégation qui l’accompagnait. La communauté ivoirienne vivant au Burkina Faso condamne vivement cet acte ignoble d’une extrême violence.

Elle condamne fermement toute forme de violence entre Africains, et notamment entre Ivoiriens, et souhaite que ceux-ci respectent les institutions républicaines.

La communauté ivoirienne du Faso voudrait, à travers cette adresse, exprimer sa compassion au Premier ministre, aux blessés et aux parents des victimes de cette barbarie, voire à toute la Côte d’Ivoire. Elle tient à réitérer son soutien sans faille à tous ceux qui oeuvrent inlassablement pour le retour d’une paix durable et définitive en terre d’Eburnie.

L’Union des ressortissants de Côte d’Ivoire au Burkina Faso (URECIB) exhorte donc tous les dignes fils de la Côte d’Ivoire au dialogue permanent et à s’inscrire véritablement dans la dynamique du processus de paix entamé à l’initiative du président Laurent Gbagbo et soutenu par son Premier ministre Guillaume Soro .

La communauté ivoirienne du Faso salue à sa juste valeur le professionnalisme et la bravoure de l’équipage de l’avion présidentiel Fokker 100 qui a préservé la vie du Premier ministre. Elle estime que l’effort de paix favorisé par l’accord politique et militaire de Ouagadougou doit continuer à fédérer toutes les énergies tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de la Côte d’Ivoire.

Dans cette optique, elle : -exhorte le président de la république de Côte d’Ivoire, SEM Laurent Gbagbo, à persévérer dans la voie du dialogue direct qu’il a lui-même initié pour le bonheur de tous ceux qui vivent en Côte d’Ivoire ;

 salue la volonté permanente du président du Faso, SEM Blaise Compaoré, et avec lui le peuple frère du Burkina Faso, qui ne ménagent aucun effort pour soutenir le retour définitif de la paix en république de Côte d’Ivoire ;

 encourage le Premier ministre Guillaume Soro qui, en dépit des événements douloureux dont ont été victimes sa délégation et lui-même, a pu installer les magistrats de Bouaké pour la poursuite effective du processus de paix ;

 demande à tous les dignes fils de la Côte d’Ivoire et à tous ceux qui y ont des intérêts de soutenir l’avènement durable et définitif de la paix dans ce pays. La paix en Côte d’Ivoire suscitera le développement économique et social, condition du bien-être des Ivoiriens et leurs frères d’Afrique.

Nous réitérons nos encouragements aux parties signataires de l’accord politique de Ouagadougou de toujours demeurer fermes et résolues dans le sens de l’impérieuse nécessité de construction de la paix et de

la stabilité de la Côte d’Ivoire ; de lutter contre toute velléité tendant à les écarter de la voie qu’ils ont eux-mêmes tracée pour la restauration de l’autorité de l’Etat sur tout le territoire national, comme le stipule le préambule de l’accord du dialogue direct.

Enfin, nous implorons le Dieu tout-puissant de tendre sa main protectrice sur tous les acteurs qui travaillent pour la paix en Côte d’Ivoire, afin qu’ils puissent en toute quiétude, dans la sérénité et la fraternité, donner à la Côte d’Ivoire son lustre d’antan.

Fait à Ouagadougou, le 20 juillet 2007

M. Richard Dagbo Nassa
Président de l’Union des ressortissants de Côte d’Ivoire au Burkina Faso