Incidents entre militaires et civils : Les antagonistes fument le calumet de la paix
48 heures après les incidents entre militaires et civils, qui ont fait plusieurs blessés et des dégâts matériels importants les antagonistes sous la médiation du chef de canton, du grand imam et du président de la communauté musulmane ont fumé le calumet de la paix.
C’était au cours d’une rencontre du cadre de concertation mis en place par le chef de corps et qui comprend la hiérarchie militaire, les autorités coutumières et religieuses, les para-militaires et des personnes ressources. Cette toute 1re rencontre de crise de ce cadre de concertation qui a eu lieu au domicile du chef de canton avait pour objectif de réconcilier les 2 parties et d’enterrer la hache de guerre. Une mission bien réussie car on a aperçu la délégation faire le tour des concessions des victimes dans une ambiance empreinte de convivialité et de fraternité.
Pour le chef de corps, le chef de bataillon Gilles Bationo, le comportement des jeunes soldats se démarque nettement de la philosophie d’une armée républicaine. "Si des soldats se retournent contre des populations civiles qu’ils sont censés protéger, cela devient grave. C’est pourquoi des sanctions disciplinaires à la hauteur des fautes commises seront prises contre les fautifs" a-t-il dit. En attendant les résultats des investigations qui détermineront les auteurs de ces actes de violence, la quasi-totalité de la promotion des jeunes soldats est en quartier consigné dans la nuit du 25 juin. Selon certaines sources, ces incidents pèseront inéluctablement dans la promotion des auteurs.
Le chef de corps a, au nom du commandement et de la haute hiérarchie militaire, demandé pardon aux victimes et à la population. Aussi a-t-il remercié le chef de canton et ses notables, le grand imam, le président de la communauté musulmane, les autres forces de défense et de sécurité qui se sont investis d’une manière ou d’une autre à limiter les dégâts et à ramener le calme et la sérénité dans cette ville cosmopolite. Quand on sait que sans paix, aucune action de développement ne peut s’envisager, sa démarche a été hautement saluée. Il s’est engagé également à prendre en charge les frais médicaux des différentes victimes.
Faut- il le rappeler, dans la nuit du 25 juin dernier, la colère rouge d’une quinzaine de jeunes soldats du RPC consécutive à une bagarre entre un des leurs et un groupe de jeunes à cause d’une fille, a poussé ces jeunes soldats à frapper à coup de ceinturon toute personne qu’ils rencontraient sur leur chemin. Ce comportement et cette animosité se sont vite transformés en émeute dans la ville de Dédougou. Plusieurs blessés et des dégâts matériels importants ont été enregistrés.
Par Serge COULIBALY
LE Pays
Vos commentaires
1. Le 2 juillet 2007 à 08:53, par KgB En réponse à : > Incidents entre militaires et civils : Les antagonistes fument le calumet de la paix
Ce pas de sanctions disciplinaires seulement qu’il leur faut. IL faut qu’ils soient punis conformement a la loi. Ces medias qui mettent nos lois en veilleuse, on en veut pas. Rien ne peut justifier qu’on puisse garder dans les rangs d’une armee qui se dit republicaine, des individus au comportement inaccceptable...
2. Le 2 juillet 2007 à 11:03, par Aziz Boulkiemdé En réponse à : > Incidents entre militaires et civils : Les antagonistes fument le calumet de la paix
Dès lors que vous reconnaissez vos torts et que vous demandez pardon, nous l’acceptons : nous sommes des frères et nous le restons. Nous aimons tous ce pays...
Chef Gilles Bationo merci du sens de responsabilité et de patriotisme dont tu fais preuve. Il n’y a pas de honte à demander pardon. C’est même le plus souvent l’acte des forts. Certains soldats de l’armée burkinabè sont des soldats valeureux : VOUS par exemple. Et vous avez bien souvent fait la fierté du Burkina dans le continent comme dans tout le monde entier...
Toutefois, il faudrait que le haut commandement revoit la formation des militaires pour la constitution d’une armée républicaine. Dans les pays développés, c’est l’armée qui vous fournit les meilleurs pilotes, les meilleurs médecins, les meilleurs informaticiens, les meilleurs économistes etc.
Etre militaire ne signifie pas être bête Chaque fois que des éléments égarés sortiront pour tabasser des innocents pour des affaires personnelles (surtout de fesses), ils auront des gars comme Aziz devant eux !
La patrie ou la mort nous vaincrons.
3. Le 2 juillet 2007 à 13:23 En réponse à : > Incidents entre militaires et civils : Les antagonistes fument le calumet de la paix
je n’ai pas pris la peine de lire l’écrit. Véritablement celà ne peut m’édifier car c’est la même réthorique. Et pour les mêmes causes ou petites rixes, un exemple banal (rivalité pour une prostituée dans un bar) les militaires ont toujours tabassé du civil dans ce pays. C’est gratuit et c’est un défoulement pour la troupe histoire de mettre en pratique ce qui a été appris. A quoi servent ces mises en scène si demain c’est les mêmes qui rudoient les autres. S’il est avéré que la cohabitation est difficile voire impossible alors n’ y a-t-il pas de solutions à envisager ? S’il faut créer un "appartheid positif" en érigeant un mur de séparation entre les cantonnements militaires ou policiers et les civils, si la paix et la quiétude du monde civil sont à ce prix pourquoi ne pas essayer puisque le monde civil pourrait s’assumer avec sa police de proximité ?
un peu d’indignation, j’en ressens !
4. Le 3 juillet 2007 à 08:21, par Dominique Yanogo, abbé En réponse à : > Incidents entre militaires et civils : Les antagonistes fument le calumet de la paix
C’est où que se passe tout cela ? J’ai essayé de situer cette histoire mais je ne trouve pas le lieu de l’événement. Merci d’avance